Refrain

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James Crow ouvrit lentement les yeux. Ça puait toujours autant.

Mais il souffrait moins. Il se redressa précautionneusement et regarda autour de lui. Il était de retour dans sa foutue cellule. Il s'examina sous toutes les coutures : sa cage thoracique était enserrée dans un bandage qui l'empêchait de respirer trop profondément, et il sentit un contact rugueux lorsqu'il passa deux doigts tremblants sur son arcade sourcilière.

« Le Roi s'est sentit coupable ? » ricana Crow pour lui-même.

Des pas frottèrent l'escalier de pierre. Un garde s'approcha de sa cellule et ouvrit grand la bouche, mais James le coupa :

« Ouais, ouais, je sais, debout contre le mur du fond, les mains en évidence, c'est bon, je connais le refrain ! » fit-il en s'exécutant.

Le garde ferma la bouche et fronça les sourcils, mais le fit sortir sans un mot.

Quelques minutes plus tard, James Crow faisait son entrée pour la deuxième fois devant le Roi. Cette fois-ci, ils étaient en petit comité, mais son épouse se tenait à ses côtés. James grimaça en la voyant : il lui semblait que son bas-ventre pulsait soudain douloureusement.

Le Roi prit la parole d'une voix posée :

« Évitez de vous évanouir, cette fois-ci, je tiens à ce que nous ayons une discussion sérieuse.»

James fit la moue et ouvrit la bouche pour lâcher une série de remarques suintantes d'ironie...

Blue WaveWhere stories live. Discover now