Rêve sulfureux

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Chapitre sexuellement explicite.

Il rêve. Il rêve qu'il est sur le Blue Wave. Fiday n'est pas là. Personne n'est là. 

Si, il y'a Greed, des dizaines de Greed qui s'affairent sur le navire en riant. Puis leurs rires cessent: ils tournent tous en même temps leurs yeux vers Crow, et ce dernier a soudain terriblement froid et peur.

Les Greed ont disparus, et le Blue Wave aussi. Il est dans une chambre. Son ancienne chambre, dans la minuscule masure de ses parents. Il y'a ce vieux matelas de paille par terre, quelques cahiers, et son bateau en liège, qu'il a fabriqué lui-même, son seul véritable jouet. Il a envie de le prendre entre ses doigts, dans ses mains calleuses de Capitaine Pirate, de jouer avec les voiles en tissu, mais il devient de plus en plus petit, puis il disparaît.

Puis une femme est là, allongée sur le matelas. Son visage change constamment, fin, jouflu, pâle, hâlé, mais il ne veut pas la faire attendre. Il se glisse entre ses jambes, comme par habitude. Mais il ne ressent rien. 

Et puis le visage change et se stabilise, et c'est Léonore qui est là. Comme si il attendait le signal, son corps agit, et soudain le plaisir le transperce. Un volcan gronde en lui, et c'est si bon qu'il ne peut retenir un rire sauvage trouvant écho tout au fond de son être.


James fut réveillé en sursaut par son propre rire, son pantalon de toile déformé par une sacrée bosse. Cela l'assura au moins que le brave soldat n'avait pas été trop abîmé par les coups.

Il se redressa à demi, grimaçant sous la douleur. Ses cicatrices dans le dos se rappelaient à son bon souvenir, et son torse était recouvert d'une pellicule de sueur.

Il se frotta la bouche. Il avait bavé pendant son sommeil.

Il avait envie de faire quelque chose pour cette excitation, mais il était trop épuisé.

Il se rendormit presque aussitôt, ayant à peine le temps de penser que ça puait toujours autant.


Cette fois-là, il ne rêva pas.

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