79. « la naissance »

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Madrid, Espagne Estrela Miguel

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Madrid, Espagne
Estrela Miguel

Je tiens la main à Antoine et je la sers de toutes mes forces lorsque je commence à pousser pour la première fois. Je ne sais pas si je vais pouvoir y arriver, je suis déjà tellement fatiguée, j'ai mal partout et je dois encore pousser pour que ce bébé naisse. Je ne me sens pas capable de faire ça.

- « Tu peux le faire, princesse. » Me dit Antoine en serrant fortement ma main dans la sienne.

Je continue à faire ce que le gynécologue me dit de faire et je pousse à chaque fois de toutes mes forces. Anto me dit des mots encourageants pour que je n'abandonne pas et pour que je continue à pousser. J'ai l'impression d'être en train de mourir et que tout se déchirer en moi. Mais je sens le bébé bouger et sortir. Il ne devrait plus tarder à sortir complètement.

Mon Dieu ! J'ai l'impression que le temps n'avance pas et que ce petit monstre ne veut pas sortir une bonne fois pour toute. J'en peux plus de crier et de pousser comme une folle ! Je veux juste qu'il sorte pour en finir avec toute cette souffrance que j'endure depuis 4h du matin. Le gynécologue dit que la tête du bébé est déjà sortie et je dois encore pousser une fois pour que le bébé sorte complètement.

Je sers très très fort la main d'Anto et je pousse une dernière fois de toutes mes forces. Je pense que je n'ai jamais poussé aussi fort que maintenant mais il est sorti. Mon petit bébé commence à pleurer une fois qu'il est dehors et je le regarde en souriant. Voilà, maintenant, il est là et je suis officiellement maman. Anto lâche ma main pour aller couper le cordon ombilical et je le regarde faire en souriant.

- « Naissance du bébé Griezmann le 20 mai à 13h07. » Dit une sage-femme en regardant l'heure.

Il est maintenant là. Une sage-femme pose mon petit monstre dans les bras d'Anto et il le regarde avec émerveillement. Ce premier moment entre père et fils est juste adorable. Anto se dirige vers moi et me dépose notre bébé dans mes bras. Je le sers dans mes bras et je caresse son petit front.

- « Il est tellement mignon. » Dis-je en souriant.

En ce moment, je suis heureuse à un point que personne ne pourrait imaginer. Une sage-femme me retire mon bébé pour qu'elle puisse s'occuper de lui et Anto quitte la salle pour que le gynécologue puisse me retirer le placenta. Je ferme les yeux et je souris en voyant mon fils. Maintenant, j'arrive à finalement imaginer son visage convenablement et il est encore plus beau que dans mes rêves. C'est un peu normal, c'est mon fils.

Antoine peut à nouveau entrer et je suis dirigée vers une nouvelle chambre. On m'annonce qu'une sage-femme viendra bientôt avec mon bébé. Je me couche sur le lit de la chambre et je laisse de la place à Anto pour qu'il puisse se coucher à côté de moi. Je pose ma tête sur son épaule et je continue toujours à sourire. Toute cette souffrance que j'endure depuis 4h du matin en a voulu la peine.

l'envie d'aimer (tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant