Un Amour Inattendu

Une nouvelle étape

Pdv Samuel

Je n'aurais jamais cru que la partie la plus difficile n'était pas de passer devant le jury, mais celle d'attendre les résultats. Je vais faire un infarctus ! Je rejoins Jerry et Aidan dans les gradins après m'être occupé de Panther. Le patron m'accueille avec des félicitations tandis que je m'assois entre les deux hommes. Aidan reste silencieux, continuant d'observer mes concurrents passer un à un. Plus que trois cavaliers et nous auront les résultats. Vite, plus vite... Lorsqu'enfin Jerry cesse de s'extasier sur mon programme réalisé soi-disant à la perfection, une main discrète vient se poser sur ma cuisse, à l'abri des regards. Je dévie mes yeux vers mon petit-ami, qui arbore un petit sourire fier. Sans prononcer de mots, je sais maintenant qu'il est content de ma performance, et que c'est sa manière de me féliciter sans que son père nous remarque.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, je suis bien plus touché par ses félicitations que celles de Jerry. Oui, oui je vous jure ! Nous continuons tous les trois à observer et commenter les performances de mes adversaires, en agrémentant nos réflexions de « oh » et « aie » lors de beaux sauts ou au contraire de fautes. Quand enfin le jury se retire pour faire le classement, mon cœur est au bord de l'explosion. Je n'arrête pas de me triturer les doigts et mes jambes tremblent légèrement.

Aidan exerce alors une pression sur ma cuisse, assez forte pour m'arracher une plainte et attirer l'attention de son père.

- Ça ne va pas fiston ?

- Si si, j'ai seulement l'impression que je vais me consumer sur place. Comment vous faites pour supporter votre sang bouillonner dans vos veines sans pour autant devenir dingue ?

Les yeux de Jerry s'illuminent avant qu'il ne laisse échapper un éclat de rire. Je le foudroie du regard.

- Prends ton mal en patience, quand on aura les résultats, tu regretteras cette sensation.

- On va aller se dégourdir les jambes un peu, ça lui fera du bien, nous interrompt Aidan en se levant.

Plus curieux qu'autre chose, je le suis sans hésitation. Une fois hors des gradins, Aidan m'attend gentiment et nous marchons côte à côte jusqu'aux boxs. Finalement, nos pas nous mènent à mon cheval qui nous accueille avec un hennissement de quémande. Avec un petit sourire, mon compagnon sort de sa sacoche une pomme qu'il lui donne pour sa plus grande joie. A croire que ce n'est pas la première fois qu'il se fait pourrir gâter dans mon dos celui-là !

- Pourquoi venir ici ? Demandé-je.

- Tu avais besoin de respirer, sinon tu aurais péter une durite.

- C'est tout ?

- Pour quelle autre raison aurais-tu voulu que je t'amène dans un coin désert et à l'abri des regards ? Rétorque-t-il avec une mine un brin moqueuse.

Mes joues prennent une couleur pivoine et je baisse le regard. Je trouve d'ailleurs que mes bottes d'équitation sont passionnantes tout à coup ! C'est fou hein ?! Aidan continue tranquillement de caresser Panther en lui faisant des compliments, comme si je n'existais pas. Et puis me vient soudain une idée, je me redresse et m'approche rapidement d'Aidan, à tel point qu'il se retrouve obligé de reculer. Je continue jusqu'à le rattraper en agrippant sa chemise à carreaux bleus et blancs. Ses yeux s'élargissent lorsqu'ils rencontrent les miens et je le tire brutalement pour me saisir de ses lèvres avec férocité. Cette fois, c'est moi qui tiendrai les rênes !

Pdv Aidan

Je suis pris de court par son geste, et une violente montée de désir me parcourt lorsque son corps se colle au mien dans une étreinte passionnée. Je ne suis plus qu'une boule de feu incandescente. J'ai de plus en plus de mal à me contrôler, tant l'envie que j'éprouve envers Samuel est intense. Ses mains prennent mon visage en coupe, tandis que les miennes se font baladeuses et descendent vers son bassin avec fébrilité. Je caresse sa zone sensible déjà dure et je grogne contre sa bouche. Nos langues se rencontrent avec avidité. A ce stade ce n'est plus de la passion, mais de la dépendance. Mon cœur bat comme il n'a jamais battu, je ne me suis jamais senti vivre comme à présent. On pourrait nous surprendre que cela m'est bien égal. Je le veux, lui, seulement lui. Mes mains s'accrochent presque violemment sur ses fesses. Et bon Dieu quel cul ! Mon geste lui arrache un râle de plaisir alors que je le colle davantage contre moi. Je veux qu'il sente ce que je ressens pour lui, mon désir est plus qu'évident. Je suis à deux doigts de lui arracher ses vêtements. Mon cerveau ne reçoit plus du tout de sang, tout est concentré sur mes lèvres, sur les siennes, mes mains sur son corps musclé, et sur mon érection, désireuse d'aller encore plus loin.