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Maïssa.

Super market.

14 : 30

Ça fais deux semaines que Bilel est très distant avec moi, on se voit de moins en moins, on se parle de moins en moins et quand on le fait y'a des disputes, à chaque fois que je lui demande il me dit que c'est le boulot, qu'on lui a confié un dossier une petite affaire. Je comprends qu'il soit occupé mais, il ne faut pas exagérer. Je pousse mon chariot pleins jusqu'à la caisse, je règle ce que je dois puis sort du magasin avant d'aller à ma voiture. Je range le tout et ferme le coffre, quand une voiture se gare près de moi. Une femme en sort et retire ces lunettes. Je reconnais Soraya.

Soraya - Maïssa. Dit-elle toute joyeuse. Comment tu vas ?

- Bien, écoute j'ai pas trop le temps de papoter avec toi.

Soraya - Je comprends mais attend. Elle fouille dans son sac et sort une carte. Je me marie dans trois semaines et j'aimerai t'y convier.

- fronces les sourcils. Merci, je dis en la prenant.

Je lis la carte, et chaque mot me fait tomber d'un étage,

   La famille Bensallah et Anid sont fières de vous présenter les futurs mariés Soraya et Bilel.

Non, ça peut pas être vrai c'est faux.

- Si c'est une blague, autant te dire qu'elle est de mauvais goût.

Soraya - J'ai l'air d'être amusé? Rires. Bilel et moi allons nous marier. Je t'avais dit qu'il était à moi et personne d'autre.

Je ne l'ai plus écouté et je suis montée dans ma voiture furieuse, j'ai respiré un bon coup, je n'ai aucune envie de faire un autre accident. Alors je décide de rentrer, de ranger mes courses et prendre un taxi pour arriver chez lui.

J'ai sonné, et deux minutes après c'est lui qui vient m'ouvrir avec des cernes énormes.

Bilel - Maïssa?

- Je peux entrer ?

Il se decalle et je passe la porte.

Bilel - Tu veux boire un truc ? Il demande en allant vers la cuisine.

- Non.

Bilel - D'accord.

Il entre dans la cuisine, je pose la carte d'invitation sur la table basse et l'attend quand il arrive, il s'assied et ses yeux tombent sur la carte. Il commence à paniquer.

- Félicitation pour ton mariage.

Bilel - Hayate je peux --

- Tout m'expliquer? Me dire quoi Bilel? J'ai passé deux ans de ma vie avec toi. J'ai passé deux ans à t'aimer comme une folle, à -- Laisse moi finir. Je dis en voyant qu'il voulait parler. J'étais ton jouet c'est ça? Un Putain de jeu ? Je t'ai donné tout cr qu'une femme amoureuse pouvait donner.
Pourquoi tu m'as fais ça? Bilel pourquoi ? Je t'ai fais quoi de mal ?

Bilel - Maïssa par pitié laisse moi t'expliquer, je t'en prie pour l'amour du ciel.

- Je ne veux rien savoir. Je me lève.
Me touche pas. Je hurle en voyant qu'il a attrapé mon bras.

Puis je sors en vitesse de son appartement, j'ai arrêté le premier taxi qui se trouvait. Au moment où j'ai fermé la portière  Bilel était en bas.

- Démarrer par pitié.

Il l'a fait et je lui ai donné l'adresse, j'ai posé ma main sur mon visage et j'ai éclaté en sanglot, tous les mots d'amour, les promesses, tous les moments se mirent à passer comme des flash dans ma tête pendant que le taxi roulait.
Quand nous sommes arrivés je lui ai donné un billet de 10, et lui ai demandé de garder la monnaie.
Je suis montée rapidement à l'étage de ma mère, j'ai sonné comme une folle.

Maman - Mais ya quoi !? Elle dit en ouvrant, Maïssa... tu as quoi ?

- Maman.... dis-je en éclatant en sanglot.

Je n'arrivais plus à m'arrêter, vraiment je pleurais tellement que j'en avais mal à la tête, elle m'a poussé vers elle et fermer la porte pour qu'on aille s'assoir au salon. J'ai pleuré et pleuré et pleuré jusqu'à pouvoir me calmer.

Maman - Dit moi tout.

J'ai reniflé et j'ai commencé à tout lui expliquer dans les moindres détails.

Et là mon téléphone s'est mit à sonner. Je vois le nom de Bilel s'afficher.

- Je peux pas.

Elle finit par décrocher.

- ...

- Ce n'est pas elle mais sa mère.

- ...

- Je ne veux plus que tu l'appelle!

- ...

- Je m'en fou de tes explications. Tout ce que je t'avais demandé c'est de ne pas briser le coeur de mon enfant.

...

Maman - Pleure autant que tu peux amour.

- Jamais je ne pourrais lui pardonner... jamais.

Après cette phrase mes larmes ne se sont plus arrêtés.

Maïssa 《Merde, j'aime un arabe. 》 [ TERMINÉ ] Where stories live. Discover now