~Chapitre 3~

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Une grande partie de ce chapitre n'est pas totalement écrite par moi puisque j'ai repris le discours d'Elrond dans le film. Bonne lecture !

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Anya se réveilla le lendemain, les cheveux en bataille et avec une tête à réveiller les morts. Elle avait très mal dormi. Elle voyait des images terrifiantes de guerre et de sang. Mais ce qui l'avait marqué le plus, sans qu'elle ne sache pourquoi c'était une mèche de cheveux blond qui baignait dans du sang. Elle ne comprenait pas pourquoi cette image avait tant marqué son esprit, mais elle était bel et bien en train de la hanter.
Elle décida qu'il valait mieux ne pas y penser, que ce n'était qu'un rêve après tout. Elle enfila donc une tunique et un pantalon et se rendit sur le lieu du conseil, qui devait d'ailleurs avoir déjà commencé. En arrivant, elle vit tous les représentants de chaque race, plus Frodon et Gandalf, assis en cercle autour d'une petite table, où était posé un anneau qui brillait d'un magnifique éclat doré. Elle dut se faire violence pour détourner son regard du bijou. Elle regarda donc l'assemblée et repéra la place qui lui était destinée, à côté d'Aragorn, en face de Legolas. Ce dernier lui adressa un sourire courtois quand leurs regards se croisèrent. Le seigneur Elrond prit alors la parole : 

- Étrangers venus de terres lointaines, amis de toujours, vous vous êtes rassemblés ici afin de répondre à la menace du Mordor. La Terre du Milieu est au bord de la destruction, nul ne peut y échapper. Vous vous unirez ou vous serez vaincus. Chaque race est liée à ce destin, à ce sort commun. Montrez-leur l'anneau, Frodon.
Boromir, l'un des représentants des Hommes se leva et prit la parole :

- Alors, c'est vrai ! Cet anneau est un don. Un don fait aux ennemis du Mordor. Pourquoi ne pas s'en servir ? Depuis longtemps mon père, l'Intendant du Gondor, a tenu à distance les forces du Mordor. C'est grâce au sang de notre peuple que vos terres sont encore en sécurité. Donnez au Gondor l'arme de notre ennemi et laissez nous l'utiliser contre lui.

Elle sentit Aragorn, à ses côtés, qui se levait à son tour :

-On ne peut le contrôler, aucun d'entre nous ne le peut. L'anneau unique ne répond qu'à Sauron ; il n'a pas d'autre maître.

-Et qu'est-ce qu'un rôdeur connaît à ces choses-là ? Lui répondit sèchement Boromir.

-Ce n'est pas un simple rôdeur, c'est Aragorn fils d'Arathorn. Vous lui devez serment d'allégeance ! C'était Legolas qui avait parlé. Anya savait qu'Aragorn et lui se connaissaient, mais elle ne s'attendait pas à voir Legolas défendre le rôdeur avec autant de vivacité.

-Aragorn ! Le descendant d'Isildur ! Reprit Boromir.

-L'héritier du trône du Gondor. Renchérit Legolas.

-Avodad, intima Aragorn à Legolas.

-Le Gondor n'a pas de roi, il n'en a pas besoin, s'exclama le gondorien.

Gandalf finit par intervenir :

-Aragorn a raison, nous ne pouvons l'utiliser.

Vous n'avez pas le choix : l'anneau doit être détruit, finit Elrond.

Cette fois, ce fut Gimli qui prit la parole et tenta de briser l'anneau en lui assénant un coup de hache. Mais, lors de la tentative, Gimli fut projeté au sol et l'anneau n'eut aucune égratignure. Elrond apprit alors à l'assemblée que l'anneau ne pouvait être détruit qu'en le jetant dans les flammes de la montagne du destin, là où il fut forgé. S'en suivit alors une dispute sur qui allait avoir la mission de porter l'anneau jusqu'en Mordor. Anya n'avait pas quitté sa chaise, mais elle sentait quelque chose monter en elle. Elle aussi avait envie de se rendre utile, de porter l'anneau. Elle n'eut pas le temps de prendre part aux "discussions" que le petit semi-homme, discret jusqu'à présent, se leva brusquement et hurle à plein poumons pour se faire entendre :

-Je vais le faire. Je vais porter l'anneau en Mordor bien que je ne connaisse pas le moyen.

Gandalf prit alors la parole, bien que surpris : 
Je vais vous aider à porter ce fardeau Frodon Sacquet, aussi longtemps que vous aurez à le porter.

Aragorn s'approcha lui aussi de Frodon :

-Si par ma vie ou ma mort, je peux vous protéger, je le ferai. Mon épée est votre.

Aragorn, qui fut bientôt, suivit par Legolas et Gimli :

-Et mon arc est votre.

- Et ma hache ! 

C'est alors que sous les yeux incrédules de tous, Boromir vint à son tour auprès du hobbit :

-Vous avez notre destin à tous entre les mains, petit homme, et si telle est la volonté du conseil, le Gondor se joindra à vous.

Tous regardaient l'homme avec méfiance, mais nul n'osa le contredire. Le seigneur Elrond allait reprendre la parole quad tout à coup :

-Hé ! Monsieur Frodon n'ira nulle part sans moi.

C'était Sam, un ami hobbit de Frodon qui l'avait accompagné jusqu'ici, qui était sorti de derrière un buisson.

-Non, en effet, il n'est guère possible de vous séparer, et cela, même lorsqu'il est convoqué à un conseil secret et vous non. Lui répondit Elrond, amusé.

Deux autres petits hobbits sortirent maladroitement du buisson :

-Nous venons aussi. Faudrait nous renvoyer chez nous attachés dans un sac pour nous en empêcher.

-Quoi qu'il en soit, vous avez besoin de gens intelligents pour ce genre de ... Mission... Quête... Chose.

-Bon alors ça te met hors course
Pippin !

 La scène qui se déroulait pouvait s'apparenter à une pièce comique. Pourtant, Anya avait une boule au ventre. Elle avait toujours le sentiment qu'elle devait les rejoindre, prendre part à cette quête, se rendre utile. Mais elle pensait aussi à ce que lui dirait son père, le danger que cela représentait. Mais en regardant les jeunes hobbits, qui étaient encore moins entraînés qu'elle, elle se dit qu'une personne de plus dans cette troupe pour les protéger ne serait pas de refus. Et elle savait que si elle ne se levait pas pour se joindre à eux, elle aurait des remords toute sa vie de ne pas l'avoir fait. Alors, sous les regards éberlués de tous, elle se leva et alla se positionner aux côtés d'Aragorn. Seul lui ne la regardait pas comme une bête de foire, lui et Legolas.

-Anya, es tu bien sure de vouloir prendre cette décision, lui demanda Elrond. Es-tu consciente du danger que cette quête représente ?

- Oui père, mais je serais ravie de pouvoir aider, même de me sacrifier pour un monde débarrassé de ce fléau, de Sauron. C'est une vengeance que j'aimerais accomplir.

- Dix compagnons ! Qu'il en soit ainsi : vous formerez la "Communauté de l'Anneau".

-Chouette ! Où est-ce qu'on va ?

La petite troupe rit à l'ignorance et à la naïveté de Pipin, et le conseil se termina.

Avodad : asseyez-vous

Une Biche blanche dans la Forêt NoireWhere stories live. Discover now