Laisse moi tranquille

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PDV d'Andy

Ca fait un an. Un an sans Rye. Un an sans mon fils. Un an sans ma famille. Un an seul. Le coeur brisé. Misérable. Fatigué.

Je me souviens encore des nuits où je criais et pleurais, jusqu'à ce que mes poumons abandonnent. Je me souviens encore avoir supplié ces gens de retourner voir ma famille. Je me souviens encore qu'ils me donnaient des sédatifs et je devenais engourdi et insensible. Je me souviens encore de tout ce que j'ai traversé, tout ce que j'ai enduré. Seul.

Personne n'était là pour moi. Personne n'est venu me rendre visite. Personne ne m'a même appelé ou envoyé un message juste pour savoir si j'allais bien ? Parce que personne ne s'en souciait.

Je n'étais pas autorisé à voir ou à appeler quelqu'un. Les docteurs disaient que c'était mieux pour moi. Ca ne l'était pas. Parce qu'à ce moment, j'avais besoin de quelqu'un avec moi, pour me prendre dans ses bras et m'assurer que tout allait bien se passer. J'avais besoin que Rye fasse tout ça. J'avais besoin de lui et il n'était pas là.

Mais je n'ai pas abandonné. Parce que je savais que je devais être fort pour Rye, pour Javier, pour Brook et pour tous ceux qui croyaient en moi. Je savais que je devais être fort parce que Rye ne m'abandonnerait jamais, ni notre amour, jamais.

Mais je me trompais.

Flashback

Aujourd'hui je suis enfin libéré de cet enfer, le centre de réhabilitation. Tout le monde pensait que j'irais mieux en vivant ici. Mais ce n'est pas ce qu'il s'est passé.

Bien sûr, les cauchemars se sont arrêtés. Et je n'ai plus ces affreux flashbacks et ces hallucinations. Mais je me sens vide. Comme si je n'avais plus d'émotions. Ces gens, ces docteurs, oublient parfois que les médicaments ne soignent pas tout. Ils oublient que me mettre sous sédatifs et me donner différents médicaments ne m'aideront pas à oublier ce qu'il s'est passé. Oui, ça réduit la peur. Mais ça ne me fera pas oublier que mon bébé et moi avons failli mourir.

Je soupire en faisant ma valise. Je suis heureux de finalement quitter cet endroit et de retourner à Londres. Ne vous méprenez pas. Winchester est une ville magnifique. C'est juste... Ce n'est pas ma maison. Je n'ai pas ma place ici. Je n'ai ma place nulle part ailleurs que dans les bras de Rye.

"Que se passe-t-il ? Je ne t'ai jamais vu sourire comme ça depuis que je te connais."

Je me retourne pour faire face à Max, mon camarade de chambre, qui est aussi occupé à faire sa valise et me regarde en souriant. L'une des seules bonnes choses qui ressort de tout ça est que je suis devenu ami avec Max.

Max est très gentil et a beaucoup d'humour. Quand je suis arrivé ici, il était juste triste et silencieux. Il a mis du temps à s'ouvrir à moi et honnêtement, qui voudrait s'ouvrir à un fou qui hurle à s'en arracher les poumons pour que les docteurs le laissent retourner à 'son Rye' ? Mais Max l'a fait. Il est venu à moi un jour, m'a aggripé le bras et m'a secoué.

"MAIS PUTAIN ARRÊTE DE CRIER IDIOT. JE NE SAIS PAS QUI TU ES ET POURQUOI TU ES LA MAIS S'IL TE PLAIT FERME TA GUEULE. PLUS TU CRIES, PLUS ILS TE GARDENT ICI, LOIN DE 'TON RYE'." M'a-t-il crié. Ce qui m'a fait la fermer instantanément et tomber en pleurant dans ses bras. Il m'a serré fort pendant que je sanglotais et m'épanchais sur lui. Quand je me suis calmé, je me suis excusé d'avoir ruiné son t-shirt et il a dit que ce n'était pas grave.

C'est comme ça que nous sommes devenus amis.

Et maintenant, cinq mois plus tard, nous sommes finalement libres de quitter ce stupide centre. Je ferme mon sac avant de me tourner pour lui faire face.

Anything for you Princess💫// Randy (version française)Where stories live. Discover now