14.

35 3 0
                                    

Point de vue de Hannah :

Nous sommes tétanisés, planquée sous le bureau du docteur Jimenez, tremblante de peur. Laurena tient fermement les dossiers de Jimenez contre sa poitrine. La pauvre est figée de peur.

Pour ma part j'ai l'habitude de ce genre de bruit mais pas dans ce genre d'endroit ni même en plein milieu de la nuit et complètement dans l'obscurité!

Je devrais peut-être rassurer Laurena en lui disant que j'ai déjà eu affaire à des monstres qui font un bruit similaire à ce que nous sommes en train d'entendre mais j'ai peur de l'effrayer encore plus que ce qu'elle n'est déjà.

N'étant cependant pas sûre à cent pourcents à qui ou à quoi j'ai affaire, je demande à voix basse à Laurena :

- Qu'est ce que c'est?

Elle me regarde en écarquillant les yeux, signe d'incompréhension la plus totale. Je dois reconnaître que ma question est plutôt stupide, Laurena est enfermé ici depuis deux ans et sa routine est plutôt à mourir d'ennui sans vouloir être méchante. Donc ça m'étonnerait FORTEMENT qu'elle ait eu affaire à ce genre de situation auparavant. Avant mon arrivée dans sa vie.

J'espère sincèrement que je ne vais pas la mettre dans ce genre de draps trop souvent. Moi qui ai l'habitude de me retrouver dans de beaux merdier jusqu'au cou.

- Je n'en ai aucune idée, je n'ai jamais entendu ça de toute ma vie. Peut-être qu'un patient se sent un peu patraque ?

Je la regarde, les grognements sont un peu plus intense, similaire à des plaintes rauque.
À mon avis celui là a dû mal digérer quelque chose pour se retrouver dans ce genre de situation, vu la bouffe qu'ils servent ça ne m'étonnerait pas du tout mais je préfère éviter d'y penser.

Patraque est le mot qui convient mais il n'est sûrement pas patraque comme elle le pense. Je pose ma main sur mon arme de service.

- J'en suis pas si sûre... c'est pas très humain.

Laurena ouvre plus grand les yeux en voyant ma main posée sur mon arme. Elle se met à trembler un peu plus fort, complètement paniqué par ce que je viens de dire.

Dans le genre rassurer une gosse il y a mieux que moi.

- Mais les monstres ça n'existent pas, n'est-ce pas ?

La voix de Laurena est tremblante, presque hystérique. Ça y est elle panique. Et moi avec alors que les pas traînant se continuent de résonner.

J'ai vraiment des idées de chiottes parfois. Maudit soit ma personne et mes idées farfelue! Et quelle idée d'emmener une gamine qui vient à peine de découvrir qu'elle avait une morte dans le crâne! La pauvre est déjà traumatisé et je la traumatise encore plus!

Je tente cependant de garder mon calme, j'inspire un grand coup et tente  de moi même me convaincre de cette réponse.

- Non... Bien sûr que non.

Ma voix tremble autant que la sienne. Laurena semble vraiment pas convaincue en voyant l'expression d'horreur qui tord sont visage... Elle me lance un regard plein de reproche. Cependant elle tente de reprendre son calme.

- Vous avez sans doute raison, inspectrice.

Elle n'a vraiment pas l'air convaincue. Pas plus que moi. Je sors de dessous le bureau mais je reste à couvert. Un nouveau frisson me parcours en entendant un nouveau grognement. Tous mes sens sont en alerte, je lance un bref regard à Laurena pour tenter de la rassurer mais voyant à quel point j'ai peur moi-même, je ne pense pas qu'elle soit rassurée de si tôt.

Sunflowers Sisters Where stories live. Discover now