Erh 2

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Attendue par ses hommes, la lieutenant presse le pas et franchis de nombreuses portes afin d'entrée dans l'entrepôt. Elle y rejoint ses troupes et observe l'homme accusés d'être à l'origine du trafic, assis sur une chaise, les mains attachés et encerclé par les Cors'Erh, l'homme paraît calme.

Elle félicite ses hommes pour leurs rapidité et se dirige vers le prisonnier.

Il s'agit d'un homme d'une petite quarantaine d'années, les cheveux brun très court, de petits yeux bleu fatigué, une petite barbe propre et entretenu, tailler fraîchement par le barbier remarqua la jeune femme. Une chemise blanche salit par la poussière des mines, un pantalon brun pâle, salit lui aussi par les mains bruni du mineur et de jolie chaussures, neuve depuis peu.

- Que mines tu pour avoir les mains bruni comme ça ? interrogea la corsaire.

-De l'étain noir madame. Répondit l'homme craintif devant tous ces regards tournés sur lui.

-Un métal pauvre pas vrai ? Combien es tu payé ?

-12 Erhos le kilo madame.

-Et combien mines tu de kilo à la journée ?

-Ça dépend, parfois 10 parfois 40..Tous dépend de la mine dans laquelle je me trouve madame.

-Tu as l'air de bien t'en sortir à en voir ta barbe entretenu par un barbier ainsi que tes chassures neuves.

-Les mineurs sont bien payés madame.

-Vous l'avez fouillé? Demanda la lieutenant Cors'Erh à ses hommes.

-Oui, il n'avait rien sur lui capitaine.

-A-t'il était rétissant à vous suivre ?

-Non. Aucune tentative de fuite ou comportement suspect.

L'homme semble craintif en vu des corsaires qui l'entourent, il n'a pas d'objet de valeur sur lui et ne semble pas inquiet, est ce vraiment notre homme? Ce demanda la lieutenant pensive.

-Pourquoi je suis là madame ? Demanda l'homme en montrant ses mains attachés à Aïda.

-Combien ton coûté tes chaussures ? Demanda la lieutenant.

-Mes chassures madame? 300 Erhos.

- Combien ça paye d'être mineur d'Acanthite * argent *?

-Oh, chère, mais les mines sont dangereuses et difficiles d'accès.

-Chère c'est à dire ? Ajouta la lieutenant en ce rapprochant du prisonnier.

- Ça doit être 90 ou 120 Erhos le kilo madame. Affirma l'homme d'avantage craintif.

-Et tu te fais combien en marge de profit ?

-...Comment? Je ne comprends pas votre question madame..Balbuta l'homme.

-Tu as très bien compris. Combien gagnes tu à la revente illégale de minerai que tu ne mines même pas? Affirma sèchement la lieutenant le regard glaçant.

L'homme se figea soudainement, son visage ce raidit, laissant apparaître des rides d'inquiétudes, un teint pâle recouvrit son visage et plus aucun son ne sortit de sa bouche.

-Je t'écoute, combien ? répéta la Cors'Erh.

La pression monte dans l'entrepôt. Le silence et l'anxiété de l'homme sont palpable, tous comme l'impatience et la colère des Cors'Erh.

Aïda prit une chaise, s'assit face au prisonnier et demanda à ses hommes de reculer un peu afin que celui-ci respire. Elle sortit un petit poignard d'une de ses poches et commença à éplucher un fruit que l'un de ses hommes lui avait amené.

-Tu as deux solutions. Soit tu nous dis le nom de tes clients et toutes les personnes liées de près ou de loin à ce trafic et tu n'auras qu'à chercher un nouveau travail. Soit, tu ne dis rien et tu finiras pendu ou en prison pour un bon paquets d'années. C'est à toi de décider. Expliqua la lieutenant en découpant le fruit en 6 quartiers.

-Je... Je...

-Je quoi ? Tu as faim ? Penses à l'argent que tu pilles au pays et aux mineurs que tu voles. Affirma sèchement la lieutenant en mangeant le premier quartier.

-C'est...que...

Aïda s'empara de son poignard et le fit passer à tout allure entres ses doigts. Signalant  son impatience, oui, elle joue volontairement avec son poignard afin d'inquiéter le prisonnier et ça marche.

-Dépêche toi un peu tu veux ? Ajouta elle en mangeant le deuxième quartier.

Le prisonnier comprit vite que si à la fin de la dégustation du lieutenant il n'avait pas parler alors il pouvait dire adieu à sa liberté,  mais pourtant il resta rétissant.

-Tu as des enfants ? Une femme? Une soeur peut-être ? Demanda Aïda en dégustant le 3ème quartier.

-Ils n'ont rien à voir là-dedans ! S'exclama l'homme paniqué à l'idée qu'il arrive quelque chose à un de ses proches.

-Dans quoi donc n'ont t'ils rien à voir ? Demanda la lieutenant Ranid avant d'afficher un léger sourire et de croquer le 4 ème quartier.

-Avec....mon travail...peina à dire l'homme.

-De quel travail tu parles ? Celui d'être mineur ou d'être un escroc lié à la piraterie ? Demanda Aïda.

L'homme se tut à nouveau.

-Quel âge ont t'ils? 4 ans ? 7 ans? 10 ans ? Et ta femme ? Être veuve...commença la lieutenant..

-Je ne voulais pas ! Mais j'ai 3 bouches à nourrir! Ma femme est malade et les frais médicaux sont coûteux ! J'ai voulu faire un emprunt mais les banques ont refusé! S'exclama soudainement l'homme.

-Mon patron m'a proposé du travail en plus et des primes pour les mines dangereuses mais..reprise celui ci en ralentissent la cadence de ses mots.

-Mais l'argent facile c'est tellement plus simple c'est ça ? Affirma la lieutenant en finissant son 5 ème quartier.

L'homme hocha la tête, désemparé.

Quand la lieutenant Ranid eu finit son dernier quartier, l'homme avait donné tous les noms dont ils avaient besoins pour faire tomber le trafic.

Suite à l'interrogatoire ils laissèrent les brigades d'Erhan finir leur travail et ne furent pas conviés à l'arrestation des autres membres du trafics. Les plans de la corsaire ne furent pas utiles.

La brigade d'Erhan n'avait que des soupçons au sujet de ce faux gentilhomme, passer par les Cors'Erh leurs permettaient de vérifier leurs suppositions et d'apporter une preuve sans pour autant se mouiller et enfreindre la loi.

La lieutenant récupéra le dû de la mission et remonta sur son navire afin de prendre le large avec sa compagnie.

-Ça ne va pas capitaine ? Demanda l'un de ses hommes.

-Eoly n'était pas dans la liste. Affirma elle agacée.

-En parlant d'Eoly capitaine... déclara un autre homme un courrier en main.

Aïda et le courant d'ErhWhere stories live. Discover now