Erh 8

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Daïa franchit la porte, un village en pierres blanches ce présente à elle. Elle reconnaît l'enseigne de l'auberge et prend une chambre. Puis elle se décide à sortir dehors et a aller à la taverne du village pour ce rafraîchir les idées et récolter des informations.

Elle pénètre dans la taverne et commande un rhum, à l'intérieur tout est très calme, une vingtaine d'individus sont éparpillés dans la petite taverne. Les conversations et rigolades fusent de parte et d'autres de la pièce principale.

"21 Erhos sur divini."

"36 sur Kanaka"

Une enchère à lieu, enfin plutôt un pari, Daïa ce rapproche des parieurs, après avoir vaguement écouté, il s'agissait d'un pari illégal de course de bateaux volants. Rien d'intéressant.

Elle écouta également la transaction de peau de vin mais ne fit pas attention.

Buvant son troisième verres de rhum, Daïa paya le serveur et sortit prendre l'air.

Elle observa les étoiles un temps tout en essayant de trouver le chemin jusqu'à l'auberge puis elle finit par se coucher.

Au petit matin elle demanda un moyen de transport plus rapide que la marche mais l'aubergiste fut clair dans sa réponse. Il n'y avait pas de transport plus fiable et rapide que le bateau ou la marche sur cette île.

Daïa le remercia, paya et prit le chemin vers le prochain port afin de se rendre vers une île perdue plus fréquenté que celle-ci.

Elle finit par monter dans un vaisseau de voyageurs qui partait en direction du port.
Une fois au port elle acheta un billet pour les " colonies perdues" à 20 minutes de navigation.

Tandis que le bateau quittait le port, un homme ivre et maladroit s'adressa à Daïa en pointant son épée sur elle.

Tandis que le bateau quittait le port, un homme ivre et maladroit s'adressa à Daïa en pointant son épée sur elle

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-Eh! Toi ! Je ne t'ai jamais vu ici ! Hurla l'homme.
-Pourquoi caches tu ton visage demoiselle ? Demanda celui-ci d'un regard vicieux.

Daïa l'ignora mais la lame de l'inconnu s'approcha de nouveau de son visage.

D'un geste vif la corsaire sortit son épée et désarma l'homme, l'arme de celui-ci tomba dans le néant du ciel.

Il rit d'abord de la rapidité de la jeune femme puis réalisa que son bien venait de disparaître.

-Mon épée... Mon épée ! !! S'exclama l'homme en balançant sa choppe de Cumulbeer sur le pont du navire.

Il sorti un poignard de sa veste et le pointa en direction de Daïa.

Immédiatement les voyageurs s'affolèrent.

-Il y a des enfants ici et un tas de personnes innocentes, rangé votre couteau. Affirma la corsaire sans bouger.

-Je ne vais rien leur faire, c'est ta vie que je mets en défit ! S'exclama l'homme en marchant maladroitement vers Daïa.

-Vous êtes saoul. Je suis désolée pour votre bien, je vous payerais sa valeur en Erhos une fois que vous serai calme et sobre.

-Tu peux toujours courir, cette épée ne valait rien. Ria l'homme en chargeant Daïa.

Celle-ci esquiva sans peine la charge de l'homme.

-Vous allez finir par blessée quelqu'un. Expliqua Daïa en regardant les voyageurs encerclés autour d'eux.

-Bats toi ! Affirma l'homme en chargeant à nouveau.

Daïa soupira, esquiva à nouveau et fit tomber l'homme au sol avec une simple béquille, elle désarma celui-ci et planta le poignard de l'homme dans le pont du navire.

-Maintenant reprenez vos esprits. Affirma Daïa en s'éloignant de l'homme.

-900 Erhos ! S'exclama celui ci.

Daïa ria.

-Elle n'en valait même pas 100 !

-Donne m'en 150! Je suis fauché, sans épée je ne pourrais pas travailler. Implora l'homme.

-Quel est ton travail ?

L'homme se tut, se releva, dépoussièra ses vêtements et s'éloigna en sifflotant.

Un air faussement désintéressé s'affichat sur le visage de la corsaire.

Elle garda l'homme à l'oeil le reste du trajet et le suivit dès leurs arrivées au port.

Il se rendit immédiatement au premier vendeur d'armes du village.

Magasin très bien achalandé constata Daïa en pénétrant dans la boutique tandis que l'homme qu'elle avait précédemment maîtrisé suppliait le gérant de lui faire crédit.

-J'en ai vraiment besoin Dani ! S'il te plaît je te rembourse le mois prochain !

-Pas question. Je ne fais pas crédit aux pirates. Affirma le gérant.

-Je ne suis pas pirate, je suis juste un petit brigand. Allez Dani tu as ma parole.

-Tu as travaillé pour Eoly, ta parole ne vaut rien Ritsh. Constata le vendeur.

-Je vais prendre celle-ci. Déclara Daïa en pointant du doigt une épée de petite qualité, brisant volontairement la conversation entre les deux hommes.

Elle paya l'épée et la tenda au dénommé Ritsh, il se précipita pour s'en saisir mais Daïa la tient fermement.

-Pas si vite.

Une fois sortie du magasin Daïa s'éloigna du coeur du village, l'épée de Ritsh toujours en main.

-Tu es pressé ?

-J'ai du travail.

-Je te croyais fauché ?

-Le travail ne paye que quand il est fait. Et pour le faire j'ai besoin d'une épée.

-Pour qui travailles tu ?

-En quoi cela vous regarde ? Le ton de Ritsh devenait de plus en plus méfiant et sa voix montée en pression à mesure que la discution se poursuivait.

Daïa lui donna son épée.

-Dommage j'avais du travail pour toi. Affirma la femme en tournant les talons.

Risth hésita un court instant puis il rattrapa Daïa.

-C'est à dire ?

-Tu as déjà du travail non?

-Ça dépend de ton prix.

Un sourire malicieux se dessina sur le visage de la jeune femme.

-Je paye en nature. Déclara celle-ci en entre ouvrant le col de sa veste tout en fesant un clin d'oeil à celui-ci.

Risth la détailla de la tête à pieds puis s'exclama:

-Ma foi, un petit extra ne fais jamais de mal. Dit-il le sourire aux lèvres en venant enlacer la corsaire.

Daïa le repoussa gentillement.

-Un instant. Le travail avant la paye petit pervert.

Risth prêta l'oreille.

-Dit moi où trouver Eoly, j'ai besoin de l'informer sur les intentions des Cors'Erh à son sujet. Dit elle d'une voix paniquée et peureuse.

Ritsh hésita à nouveau, il observa le décolté de Daïa, passa sa main sur son menton et resta silencieux.
Il finit par déclarer.

-On ne la trouve jamais. C'est elle qui te trouve. Affirma froidement l'homme avant de s'emparer des lèvres de Daïa.

Celle ci assoma rapidement son assayant. S'essuya la bouche, écoeurée. Puis partit de la ville.

Décidément. Cette mission allée traîner en longueur.

Aïda et le courant d'ErhWhere stories live. Discover now