Erh 21

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La soirée est à son apogée, les machines à sous ne cessent de clignoter tandis que les tables à jeux se remplissent sans arrêt. Les allées ne désemplissent pas pour autant, quant à Aïda elle n'a toujours pas voler le moindre objet de valeur, jeton ou Erhos.

Tandis que la rousse navigue avec peine dans la foule, la capitaine viens la saisir par le bras et lui murmure à l'oreille de bref paroles.

- Suis-moi, j'ai un gros poisson, il pourrait bien faire notre bonheur de la soirée. Vue que tu ne sembles pas très dévouée à ta mission tu vas venir avec moi et tu n'as pas intérêt à faire tout foirée. Ordonna la capitaine sur un ton mi-menaçant mi-soûl.

Aïda hocha la tête prit la main tendue de la blonde et marcha dans ses pas.

Sans surprise Aïda se retrouva dans le carré VIP du casino.

Un homme ventru au charisme inexistant et au regard plus vicieux que jamais, était assis dans un canapé confortable.  Sirotant un alcool qui est inconnu à la corsaire,  fumant un cigare de choix tout en admirant les deux jeunes femmes  qui venaient d'entrées dans la pièce. 

Son costume cousu à la main et ces chaussures de cuire véritable amène  à penser qu'il est dans l'aristocratie, et pas une petite place.

La capitaine lâcha délicatement la main de la rousse et partie s'asseoir au près de l'homme.

Aïda finit par s'asseoir de l'autre côté de dernier, implorant avec des yeux doux le regard de celui-ci.

Il rit, renversant de l'alcool sur son ventre bedonnant puis demanda à Eoly qu'elle danse pour lui.

La capitaine se leva et fit son show, jouant de ses formes comme atouts, admirant sa souplesse et faisant monter la température de l'homme en se rapprochant de lui. 

Le malaise commença à s'installer autour d'Aïda. 

Mais alors que l'homme semblait dans le jeu de la pirate, il se tourna vers la rousse et lui adressa un " à ton tour " .

Aïda hésita, mais sous les regards insistants d'Eoly, elle se décida à se lever tandis que celle-ci fesait les poches du bourgeois ventru.

Aïda fit de son mieux pour danser, mais la danse n'était pas dans ses gènes, et le regard pervert de l'inconnu ne la mettait aucunement en confiance.

La capitaine fit signe à Aïda de poursuivre sa danse tandis qu'elle profité de dépouiller l'homme de tout ses biens de valeurs avec une vitesse, une discrétion et une poignée de main experte.

Aïda soupira légèrement et continua ce cinéma dégradant quelques minutes puis s'arrêta.

Le malaise grandissait en elle, comment avait-elle pu descendre à ce point dans ses principes pour se retrouver dans cette posture, à se pavaner  t'elle une bête de foire devant un pervers aristocrate.

La capitaine se leva, elle avait subtilement fait boire l'homme durant la séance de danse pour que celui-ci ne puisse pas les suivres.

Mais l'homme tendit son bras en direction d'Aïda et attrapant cette dernière par la taille. La rapprochant de lui et l'asseyant sur ses genoux, sentant le parfum de la rousse dans sa nuque et embrassant celle-ci.

Il en était trop ! 

Aïda se releva d'un coup,  attrapa le bras qui la fesait prisonnière des genoux, le saisit et le tourna avec vigueur d'un coup et fit une clé de bras à l'homme avant de lui donner une droite digne d'une boxeuse et un coup de talon dans les parties intimes.

Aïda partie en furie du casino, n'attendant pas la capitaine et ne regardant rien d'autre que la route pour sortir de cet endroit.

Elle claqua la porte du casino et fit résonner ses talons sur les pavés polis de la ville clandestine tout en se dirigeant d'un pas rapide en direction de l'auberge. 

- Vas-tu te calmer ? Souffla la capitaine qui semble peiner à la suivre.

Aïda ne répondit pas et accéléra. 

La capitaine soupira puis après quelques secondes, aïda n'entendit plus les pas de la capitaine la suivre.
L'avait-elle semé?

Elle se retourna pour s'en assurer, la rue était déserte, cependant lorsqu'elle tourna à nouveau la tête pour continuer son chemin; elle fit un face à face violant avec la capitaine,  ce qui la déséquilibra, elle manqua de tomber mais les bras de la capitaine enlaçerent son dos et la relevèrent contre elle.

Aïda perçu une sensation étrange naître en elle, comme si une chaleur inconnue venait d'apparaître sur ses joues.

La nuit était pourtant fraîche et sombre pensa t'elle.

Elle s'extirpa des bras de la capitaine et repris la route vers l'auberge.

-Qui a t-il ? Nous avons bien travaillé, le duo à porté plus de fruits que l'expédition solitaire. Remarqua la capitaine en suivant sa recrue.

Aïda pénétra dans l'auberge, se changea à la vitesse de l'éclair et s'empara du lit pour trouver le sommeil.

Mais la capitaine entra peu de temps après et, de par sa discrétion inexistante, empêcha la corsaire de dormir.

Celle-ci soupira et se retourna à plusieurs reprises dans le lit.

La capitaine finit par s'agenouiller face à la cors'Erh et à la regarder les yeux dans les yeux.

Un bref instant, la corsaire observa les yeux bleu de la pirate, un regard qu'elle tenta de déchiffrer, sans aucune réussite. 

- Es-tu fâchée à ce point ? Finit par demander la blonde avec une mine presque inquiéte envers sa recrue.

Aïda soupira et se leva. Elle hésita un instant puis après tout sa couverture étant découverte et ne craignant pas la pirate, elle se prononça...

-Aller vous faire foutre capitaine Eoly! Je ne marcherai plus dans vos stratagèmes foireux pour des activités illégales !

La capitaine afficha un regard étonné et sévère puis celui-ci se transforma en un rictus puis en un sourire mais elle n'eut pas le temps de répondre que la corsaire enchaîna.

-Je ne suis pas "fâchée" non. Je suis en colère ! 

-Aïda !  Coupa la capitaine en haussant  soudainement la voix.
- Tes cheveux...

Aïda et le courant d'ErhWhere stories live. Discover now