3- La Meute Eclipse - Désir Écarlate

Chapitre 27.

Camille regarda attentivement Enzo sortir des ingrédients de son sac, cherchant à deviner sa surprise. Sa louve, curieuse aussi, voulait savoir ce que ce mâle fascinant allait encore leur proposer. Elle semblait avoir oublié la promesse faite à sa mère, de ne jamais laisser l'homme qui causerait sa perte s'approcher assez d'elle pour la blesser.

Très fier de lui, Enzo lui tendit un bout de papier sur lequel était griffonnée... une recette.

— Qui te l'a dit ? râla-t-elle en découvrant la recette du gâteau yaourt fourré à l'orange – sa pâtisserie préférée.

Il sourit, très satisfait.

— Un magicien ne révèle jamais ses tours !

Camille pesta.

— Je suis sûr que c'est Gracias ! qu'elle traîtresse.

Enzo rit.

— Ne lui en veux pas, elle pensait bien faire. Bon, atelier pâtisserie, du coup, ça te tente ?

Camille se mordilla la lèvre inférieure.

— Je ne sais pas cuisiner, fit-elle remarquer.

C'était un secret pour personne, pour elle, cuisine rimait avec catastrophe.

Enzo haussa les épaules.

— Moi non plus, mais la recette est très détaillée, et puis... tu n'as pas envie de manger un gâteau... ?

Camille fit mine d'hésiter, mais la décision était déjà prise. Elle contourna le plan de travail et se planta devant lui.

— D'accord chef Enzo, qu'elles sont les directives ?

Finalement, comme prévu, ce fut une catastrophe. Pour commencer, ils avaient confondu des œufs durs avec des œufs crus, il avait donc dû casser tous les œufs pour trouver les crues. Ensuite, au moment de mélanger la pâte, Camille avait commencé à mettre la farine et en avait oublié la moitié dans le verre doseur. Puis la pâte fut versée dans le plat... non beurré, évidemment, sinon ça n'aurait pas été amusant. Finalement, le seul truc qui n'avait pas été raté fut la cuisson, puisqu'ils restèrent devant le four à compter les minutes. À mi-chemin, ils se souvinrent qu'ils avaient oublié de mettre la levure.

Puis Camille se brûla en voulant sortir le plat.

Mais ils y arrivèrent, et finalement, un pansement plus tard, ils dégustèrent leur gâteau.

— Je n'arrive pas à croire que j'ai fait une chose pareille, soupira Camille, allongée sur le sol de la cuisine.

Elle s'aperçut qu'ils avaient réussi à mettre de la farine jusqu'ici. Elle était presque certaine d'en avoir dans les cheveux aussi... et dans le décolleté, après qu'Enzo ait retrouvé la farine laisser à l'abandonne et la lui ai jeter à la tête.

— Ce n'était pas si terrible, et puis, il est mangeable, même beaucoup plus moelleux que si on avait mis plus de farine.

— Hum...

Camille ferma les yeux, épuisée. Il faisait déjà nuit dehors, et elle avait passé toute la journée avec Enzo sans qu'il ne se passe rien du tout. Pas de tension sexuelle, pas de sous-entendu, pas de drague inavouée. Enzo était un parfait gentleman, il l'avait distrait de ses inquiétudes pour ses gosses sans rien demander en retour. Il avait même supporté ses râleries et avait accepté de cuisiner avec elle. Hum, décidément, ce mec était trop parfait. Il avait forcément un défaut, il fallait qu'elle lui trouve un défaut avant d'être tentée de lui demander plus.

— Hé ! tu n'endors pas, Camilla, il faut encore qu'on nettoie la pagaille qu'on a causé.

Camille râla.