LE SEUL SURVIVANT: 1-La Braise Glaciale [Terminée]

Chapitre 4

Il quitta la pièce et j'entendis la clic de la serrure m'affirmant que la porte était fermée. Je contemplai le plafond pour un moment puis me levai et me dirigeai vers les toilettes. Ensuite, ignorant ce qui m'attendait demain, j'étais à la fois curieux et effrayé de cet avenir mystérieux, c'est pourquoi j'avais eu mal à dormir paisiblement et je ne me pus pas m'empêcher de faire quelques cauchemars. Car oui, tellement fatigué, je cédai, contre mon gré au pouvoir de Somnus . Dormant comme un dauphin, entre le sommeil et la vigie, je me relevai en sursaut dès que j'entendis le claquement de la clé. Heureusement, c'était Rocky. Sa présence me soulageait un peu.

-Tu es éveillé déjà, c'est très bien, étant donné que tu as généralement un lourd sommeil.

-Pas dans un tel état, lançai-je la pique malgré tout.

-Tu n'arrêtes jamais de protester ?

-Je n'en ai pas l'intention.

-D'accord je te conseille de l'avoir alors. Fais vite, prépare-toi, je t'attends dehors, quelqu'un te guidera si tu ne m'as pas trouvé.

-Compris.

Sans trop attendre, je me hâtai vers les toilettes, je pris un bain rapide mais qui me rafraîchit pour autant et m'aida à me réveiller bien. Je portais mes nouveaux vêtements; un pull noir à demi manches et un pantalon plutôt léger et confortable de même couleur, avec des chaussures de sport, pas besoin de vous préciser la couleur pour que vous la sachiez. Je sortis de ma chambre quand je trouvai, à ma grande surprise, une dizaine de guerriers, ou qui avaient l'air de l'être. Ils étaient tous pourvus d'armes différentes. Une terreur m'envahit le cœur et je faillis perdre l'équilibre. Quand soudain, l'un d'eux me prit le bras, me mit des menottes et me poussa avec tellement de force que mon visage rencontra le métal dur du sol. Je bouillonnais de rage et mon seul vœu était de lui casser la figure, mais vu leur supériorité en matière de nombre et d'armes, je me relevais tenant mon nez saignant. Je me contentai de lui lancer un regard haineux et avançai vers la seule voie qui se trouve devant moi, suivi des dix combattants, tenu par deux d'entre eux.

Quel comportement bizarre et venimeux !

Quelques minutes après, nous arrivons à une salle vaste qui ressemblait à une salle d'entrainement, si ce n'était pas le cas. Et sur un des plusieurs tapis de lutte se tenait Rocky, qui en voyant le sang qui remplit mon visage, s'élança dans notre direction et cria d'un ton autoritaire que je ne lui ai connu qu'hier :

-Que lui avez-vous fait ?

-Il a tenté de s'enfuir, mentit l'un d'eux.

-Ce n'est pas vrai, contrai-je.

-Tu oses mentir, dit-il en m'assénant un nouveau coup de poing.

-D'accord, je m'en occupe dès maintenant, vous pouvez quitter. Je vais faire ma déclaration ensuite au chef. Allez ! J'ai dit ça va, sauf si vous me sous-estimez.

-Nous craignons qu'il te fasse de mal comme il a essayé de le faire avec nous.

Rocky me fait un signe de tête pour que je ne dise rien et répondit :

-Je t'ai dit qu'il n'y a rien à craindre, vous quittez maintenant ou je vous réclame tous pour désobéissance.

L'homme hésita un instant puis quitta la pièce en me lançant des regards meurtriers.

-Ne t'en fais pas, ils ne t'apprécient pas du tout, ça je le sais mais je n'ai pas cru qu'ils iront jusqu'à t'accuser de fausses insolences.

-Comment tu sais que je ne l'ai pas fait ? l'interrogeai-je.

-L'as-tu fait ?

-Bien sûr que non, affirmai-je.

-Je te crois, tu vois.