LE SEUL SURVIVANT: 1-La Braise Glaciale [Terminée]

Chapitre 5

-Victor ! Victor ! réveille-toi !

J'ouvris les yeux sur une femme ayant le physique d'une athlète ou d'une mannequin, que je reconnus être la doctoresse, et à côté d'elle se tenait Rocky, le visage inquiet.

-Perdant, chuchotai-je, sauf que aucun son ne sortit de ma gorge, mais je crois qu'il comprit le message car il hocha la tête qui montrait toujours son anxiété.

-Tu auras besoin d'un bon repos, si tu es puissant, tu te rétabliras d'ici jeudi.

-Quatre jours entier ? Pourquoi ?

-Tu es resté évanoui pour plus de vingt-quatre heures.

-Quoi ? Ce n'est pas possible ?

-Ils t'ont même cru mort.

-Pourquoi ?

-Il ne sait pas la vérité je suppose, dit-elle en direction de mon ami.

-Ce n'est pas à toi de la lui dire.

-C'est l'un de ses droits tant qu'il est ici.

-Ce n'est pas à toi de le décider, commença Rocky à s'énerver.

-Tant pis, répondit-elle, le sang froid.

-C'est de moi que vous parlez si je ne me trompe pas, répliquai-je après avoir enfin retrouvé la faculté de parler.

C'était vrai que ma voix était très basse et entrecoupée mais c'était l'un de mes derniers soucis pour le moment.

-Qu'est-ce que je dois savoir ? ajoutai-je.

-Tu ne dois rien savoir.

-C'est à moi de juger si c'est important ou pas, protestai-je.

-Non, c'est à moi de décider si je veux te dévoiler notre secret.

-Donc tu me caches encore des choses, m'emportai-je par la colère.

-Je te dirai tout quand tu seras prêt à l'assimiler et à le comprendre. De plus j'ai besoin de l'approbation du chef. C'est lui et seulement lui qui décide ici, essaya-t-il de me calmer.

-Je vais quitter.

-Arrête tes imbécilités et allonge-toi, me dit-il en me tenant par les épaules.

-Sinon tu vas me frapper ? C'est ce que tu fais déjà depuis mon arrivée.

-S'il te plait facilite-moi la tâche, je ne te veux aucun mal, mais je n'hésiterai pas à t'envoyer dans les vapes pour deux autres jours.

-Je n'aurais pas dû te faire confiance.

-Tu n'as aucun choix. Si tu quittes la pièce, ils te tueront.

-Qu'est-ce qui me fait te croire ? hurlai-je de plus beau.

-Voici la porte. Je ne t'arrêterai pas, mais j'ai fait mon devoir en t'avertissant. Je ne t'ai pas trahi. Je ne t'ai pas menti. Je t'ai juste caché quelques détails pour ton bien. Crois-moi s'il te plait. Si je te voulais du mal j'aurais laissé le chef te tuer je ne t'aurais pas apporté même ici, je t'aurais laissé mourir, il y a tant de choses que tu ignores, je ne t'aurais pas défendu au détriment de ma propre vie. Sois reconnaissant au moins.

Sa voix vira de la fureur à la douceur au point de me faire pitié. Soit j'étais naïf et il était un bon acteur, soit il disait la vérité et j'avais de la chance d'avoir sa compagnie. Je ne savais pas pourquoi, mais mon instinct choisit la deuxième hypothèse. Et suivant mon instinct, je m'étalai sur le lit et dis :

-Que ferons-nous maintenant ?

Heureux de m'avoir convaincu, un sourire se voyait sur sa figure.

-Vu ton état et puisque tu as gagné le défi, les trois prochaines journées tu auras des cours théoriques.