Chapitre 28

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Une créature moche courait vers nous totalement amochée; le bras droit manquant, une ouverture dans la hanche droite laissant voir son intestin, et une plaie, au niveau de la cuisse, si profonde qu'on peut distinguer ses os. Inutile de mentionner la brûlure qui s'étend sur sur tout son côté gauche allant de son visage jusqu'à la pointe de ses pieds.
Elle était suivie par trois chiens qui la prenaient apparemment pour leur dîner. Et ce dîner est vivant. Au moins jusqu'à maintenant. Réellement, ce n'était pas des vrais chiens. Ils étaient plus grands, avec trois têtes. Je m'apprêtai à attaquer. Je dois tout d'abord sauver cette victime avant que ça ne soit trop tard.

-Je m'occupe de ces chiots, entre temps prends la femme au château, le plus rapidement possible... Si quoi ce soit m'arrive, John prendra ma place jusqu'à ce que tu sois prêt à prendre les choses en main, demande le pardon à Armine de ma part. Au revoir ! ordonna-je a Élie.

Je grondais pour attirer leurs attentions. À ma grande surprise, ils se tournèrent vers moi avec toutes leurs têtes. Et d'un seul bond ils se dirigèrent vers moi en courant. Le beau côté des choses était que je réussis à contourner leurs attentions, l'inconvénient de mon plan était que je n'avais aucune idée sur comment les tuer. Et je devais me débrouiller rapidement car il y avait neufs têtes venant vers moi les gueules ouvertes, pleines de crocs. Je pensai à me transformer mais même avec ma taille trois fois plus supérieurs qu'eux, je ne ferai pas le poids devant trois de ces monstres. Je réfléchis à m'enfuir mais je trouvai ça d'une part lâche même si je m'en foutais puisque ce fut ma vie qui était en jeu, mais d'autre part, car on devait savoir ce qu'il faisaient, ce qu'ils étaient essentiellement, et plusieurs autres réponses. Je décidai alors de rester et combattre. Évidemment, j'invoquai Moros pour m'aider dans ma tâche. D'ailleurs ça fait longtemps que je ne lui avais pas parlé. Je me promis de discuter avec lui plus tard et je supposai qu'il m'écoutait. Le premier se jeta sur moi de toute sa taille, je l'évitai facilement et d'un coup de poing je le projetai loin fracassant les quelques arbres là bas. Profitant de mon inattention, son "coéquipier" m'attaqua par le dos et d'un coup de griffe il me causa de sérieux dégâts. Mais je me remettrai malgré toute la douleur. Je fis une relade passant tout juste sous sa patte. Je le tins par la queue, le fis tourner un peu dans l'air, puis le lançai sur le premier chien qui venait tout juste de se relever, l'éclaboussant dans son passage. Il ne me restait alors qu'un seul. Ce dernier était plus prudent que ses précédents. Il pesait le pour et le contre. Je sortis alors mon boomerang. S'il veut rester distant, vaut mieux en profiter. Se rendant compte de ce qui me passai par la tête, il courut vers moi, mais c'était un peu tard car j'ai déjà lancé mon arme. Celle-ci lui effleura l'œil. Le grand chien hurla de toute sa voix mais continua de sauter sur moi. J'esquivai son coup par une parade habile. Pris par l'élan, il ne s'arrêta pas tout de suite et dès qu'il tourna pour reprendre son combat, la lame du boomerang lui arracha sa tête gauche. Au moins dans ce cas, nous étions presque égaux, il avait trois yeux et moi deux ce n'était qu'un léger avantage jusqu'à ce que ses frères décidèrent de rentrer à l'arène. Ils m'encerclaient. Je n'avais aucune chance de m'enfuir. Mon arme ne me servait plus à rien. La situation était de plus en plus critique. Je pris alors l'initiative et sautai sur le plus faible d'eux. Il réussit à me mordir le bras et j'avais déjà cassé sa crâne. Je libérais ma main de sa gueule restante en la lui brisant mais j'avais un peu tardé car deux lignes de dents aiguisées se fermèrent sur mon cou.

Point de vue d'Élie:

-Je m'occupe de ces chiots, entre temps prends la femme au château, le plus rapidement possible... Si quoi ce soit m'arrive, John prendra ma place jusqu'à ce que tu sois prêt à prendre les choses en main, demande le pardon à Armine de ma part. Au revoir.

Je voulus protester mais une énergie m'envahit et m'obligea de m'exécuter. Il devait avoir usé de son pouvoir de créateur. Alors je me laissai emporter par son ordre pour me faciliter les choses. Je portai la je ne sais pas quoi. Mais elle était dans un état piteux voire peut être morte. Et si ce n'était pas le cas, c'était qu'elle était à deux doigts de l'être. La zombie dans mes bras, je courais de toute vitesse. J'étais tellement rapide que même avec ce tas de muscles que j'avais dans mes mains, je surpassai beaucoup ma vitesse de loup-garou d'avant. Si j'aurais été dans une meilleure situation, je m'aurais bien amusé de courir entre les arbres de la forêt. Avec ma vitesse vampirique, j'arrivai en un rien de temps. Je ne pris pas la peine de frapper à la porte ou de prendre le chemin secret. Je passai rapidement repoussant les quelques loups-garous qui ne s'écartèrent pas ébahis. Tandis que les autres nous contemplaient bouche bée. Certains d'eux faisaient une mine dégoutée, d'autres lancaient des regards de compassion. N'étant pas si discret que ça, j'attirai l'attention des autres membres de l'équipe de l'OLB(pour ceux qui ne se souviennent plus, c'est l'abréviation de l'ordre du loup blanc), qui en me voyant vinrent à mon aide. Nous déposâmes le corps inerte sur un lit confortable puis les guérisseurs s'occupèrent du reste. J'étais sur le point de demander à mes amis d'aller en renfort pour secourir Victor, quand une douleur atroce s'empara de moi me torturant plus que jamais. C'était pire que la souffrance du processus de transformation en vampire. Un vrai calvaire ! Je m'écroulai au sol en me tortillant. Je perdais mes sens un à un. Je ne sentais plus mes muscles. Je ne sentais plus rien, comme si j'étais propulsé dans l'espace. Puis tout s'arrêta d'un coup. Ma fin était proche je le sentais. Avec le peu de force qui me restait, je prononçais:

LE SEUL SURVIVANT: 1-La Braise Glaciale [Terminée] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant