☀︎︎ CHAPITRE 11 ☀︎︎

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Après le dîner, Lyah remonta dans sa chambre pour se reposer. Enfin, la chambre qu'elle devrait partager avec Aboubak. À cette simple pensée, elle grimaça. Alors, comme ça, elle allait dormir à moins de deux mètres de cet homme qu'elle disait ne pas supporter. La nuit s'avèrerait longue, extrêmement longue.

Elle s'engouffra dans la salle de bains et prit soin de fermer la porte à clé derrière elle. Il ne manquerait plus que le Sultan entre sans frapper et la voit sans ses vêtements. Abominable.

Elle se glissa sous la douche puis s'abandonna à l'eau tiède. Les grosses gouttes incolores glissaient paisiblement sur son corps, ondulant entre ses courbes avant de s'écraser bruyamment au sol. Cela fut ainsi jusqu'à ce qu'elle sorte de la cabine.

Elle s'entoura d'une grande serviette blanche, fit de même avec ses cheveux et sorti prudemment de la salle de bains, non sans avoir jeté un œil dans la chambre au préalable. Elle voulait s'assurer d'être tout à fait seule avant de s'avanturer en dehors.

Du coin de l'œil, elle aperçut sa petite valise à côté de la penderie. Elle remercia intérieurement Aïsha de l'avoir placé de sorte à ce qu'elle puisse la retrouver facilement.

Habillée, les cheveux séchés et soigneusement peignés, elle revint s'asseoir sur le rebord du lit. Elle détailla vaguement la chambre des yeux et soupira.

C'était donc ça, sa nouvelle vie. Son nouveau chez-elle.

Des souvenirs du dîner lui revinrent en tête et elle se mit à rire. Le sultan lui avait raconté l'histoire de son peuple avec une fierté incommensurable. Y avait-il plus fier que les habitants de ce pays?

Il lui avait dit comment il s'était battu pour sauver son peuple. Et à l'entendre parler, on aurait dit que cette période était difficile, aussi bien pour le pays que pour lui. Elle aimait l'histoire de ce pays. Oran la fascinait.

En fin de compte, ce n'était pas un monstre. Mais il était difficile pour elle d'accepter le fait d'être l'épouse de cet homme.  Elle ne voyait pas sa vie se terminer ainsi. Épouser un homme qu'elle ne connaissait pas et n'aimait pas bien qu'elle ne croyait pas aimer quelqu'un, un jour.

Son téléphone se mit à sonner, elle se leva pour aller le chercher dans son sac. Rien ne saurait décrire la stupeur qui prit place sur son visage à la vue du prénom de sa meilleure amie sur son écran.

— Nouria ! décrocha-t-elle.

— Ouiiii.

Nouria avait cette fâcheuse manie d'allonger tous les mots qu'elle prononçait, et cela fit rire Lyah. Bien qu'elle se reprit immédiatement. Il ne fallait pas être douce avec elle.

— La mystérieuse Nouria.

— N'exagère pas, Lyah, je ne suis pas aussi mystérieuse que ça.

— Je peux savoir où tu es ?

— À Oran.

— Mon Dieu, Nouria, je m'inquiétais pour toi !

— Je suis désolée, mais je suis vivante et je vais bien.

Elle soupira.

— J'ai tellement de choses à te raconter…

Sa voix se brisa à la fin de sa phrase. Elle avait envie de pleurer et crier à la fois afin d'être libéré de cette douleur mais n'y arrivait pas. Trop de choses la pesaient.

— Raconte-moi.

— J'ai gagné contre Lima.

— Je sais ! Tu ne peux pas savoir comme je suis contente pour toi OH-MON-DIEU !

L'élue Du Sultan : La Passion D'Aboubak Al ZohraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant