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Robin

16 décembre 2019 -

Docks de Culter Bay - Ville voisine.

Je souffle de soulagement lorsque je repère la Porsche de Milo, garée non loin. Mon épaule me fait un mal de chien, et je transpire autant que si je venais de courir un marathon.

Le convoyeur de fond ne m'a pas loupé, non loin de là. Merde, sur le moment je n'ai pas du tout capté que j'étais blessé, à croire que l'adrénaline peut nous faire oublier nos blessures.

J'arrête la mustang dans un crissement de pneus et sors de la caisse en serrant les dents.

— Bah mec, t'en as mit du... merde, ils t'ont pas raté !

— C'est rien, je dis en secouant la tête, juste une éraflure.

— Bro, tu saignes comme un porc qu'on éviscère là. Viens, je vais mater ça.

Milo m'escorte dans un container, enfin, plusieurs reliés les uns aux autres qui nous servent d'abris depuis le début du mois.  Arrivés dans le dernier, mon pote me laisse tomber sur le vieux canapé défoncé en son centre, place devant plusieurs écrans d'ordinateur.

Ce container c'est notre repère, le lieu où l'on se retrouve après chaque casse, et où l'on range précieusement notre butin.
C'est aussi le lieu où l'on sait que personne ira nous chercher, et encore moins la police.

Nous l'avons aménagé avec un vieux canapé tout défoncé et dont il vaut mieux éviter de s'y allonger s'il n'y a pas un drap ou autre dessus. Trois écrans d'ordinateurs qui permettent à mon pote de gérer les caméras des prochains braquages et ainsi, nous savons à quel moment attaquer. Il y aussi un frigo avec des canettes de bières et de l'eau. Et quelques barres de céréales sont empilées dans un coin avec des paquets de céréales aussi, puisque Milo adore en manger pendant qu'il bosse, les yeux rivés sur ses écrans.

— Retire ton gilet, ordonne Milo en allumant ses écrans de contrôle.

J'obtempère en grimaçant, bouger mon épaules pour retirer les bandes me fait un mal de chien.

Ce n'est qu'une éraflure. Rien de plus, détends-toi...

Sauf que quand je parviens enfin à retirer le gilet par balle, la
Pression exercée non loin de la plaie n'est plus et la douleur me vrille le bras alors que le sang coule.

— Putain...

Milo me rejoins aussitôt, abandonnant son paquet de Chocapic sur le sol. Il se passe la main sur le visage et contemple la plaie avec un air dégoûté.

— Ok, panique pas. Ce n'est pas juste une éraflure, mec.

Je lève les yeux au ciel, depuis tout à l'heure c'est le seul à stresser. Tant que je ne suis blessé qu'au bras, tout baigne.

— Attrape de quoi retirer la balle et me faire des points de suture, Milo.

— Même pas en rêve ! J'appelle la poupée.

Je finis par hocher la tête, bien que la poupée risque fortement de nous tuer pour ce qu'il se passe puisque, ce braquage n'est pas le dernier. Sauf que je ne suis pas vraiment en état de finir le job maintenant.

•••

— Sans déconner, soupire Rosie en observant la plaie dans mon épaule. Comment ces blaireaux ont fait pour tirer pile ici ? A deux centimètres du gilet...

— Un gros coup de chance... je ricane avant de grimacer.

Lorsque que je bouge, cela fait des vibrations et la douleur est encore plus vive.

Romane & Les Voleurs de Noël Où les histoires vivent. Découvrez maintenant