Romane & Les Voleurs de Noël

2-2

Robin

17 décembre 2019 -

Docks de Culter Bay - Ville voisine de Miami.

Si mon épaule me fait bien douiller, ce n'est rien comparé à la douleur qui se peint sur les trait de ma Rapunzel. Je souffle pour évacuer ma rage, bois une longue rasade de Jack Daniels, je termine la bouteille en fait, puis j'attrape doucement la main de Romane et caresse ses doigts, sa paume avant de lui transmettre toute la force qu'il me reste en plongeant mes yeux dans les siens.

— C'est d'accord, lâche finalement la poupée, les yeux rivés sur nos mains, à Romane et moi, jointes.

— Yes !

— Pas toi, continue la poupée en foudroyant Serena du regard.

Milo éclate de rire alors que sa copine croise les bras sur sa poitrine, furieuse.

— Si Romy est de la partie, moi aussi !

— Romane ! Corrige aussitôt l'intéressée.

— Fais pas l'enfant...

— Serena, il m'appelait comme cela.

Serena, déjà bien pâle en temps normal, devient livide. Elle déglutit, hoche la tête et détourne les yeux, gênée. Puis, elle se tourne vers Milo, qui se marre toujours.

— Si je ne fais pas partie de tout ça, j'te préviens que tu n'as pas intérêt de refaire de braquage ou quoi que ce soit.

Milo ouvre la bouche pour répliquer mais je secoue la tête de gauche à droite, essayant de lui faire comprendre qu'il ne vaut mieux pas insister avec le vampire, mais comme c'est un idiot, il m'ignore :

— Et tu vas faire quoi ? Demande-t-il l'air pas tout impressionné.

— Tu sais comment ma famille me surnomme, mon chat ? Demande-t-elle d'une voix mielleuse.

Milo secoue la tête et le sourire de sa copine s'agrandit. Elle le tient par les couilles et je sens la douille arriver. D'ailleurs, je crois qu'on est tous captivé par leur échange, nous faisons la navette entre eux deux, comme si nous assistions à un match de tennis.

— Collabo, annonce Serena avec un haussement de sourcils enjoué.

Putain, elle n'oserait quand même pas... si ?

— Tu n'oserais pas ! Pas moi, réfute Milo.

— T'en es sûr, Goth ? Grogne Rosie, l'air revêche.

Milo fronce les sourcils et scrute sa copine, attendant une réponse de sa part.

— Si, j'oserai. De toutes façons, les flics ne vont pas tarder à comprendre. Je ne ferai que les aider...

— Tout ça pour participer aux braquages ! Mais t'es une psychopathe, meuf ! S'énerve Milo.

Oh. Oh. Ça craint du boudin, comme dirait Stern.

— Tout ça parce que je t'aime, espèce d'abruti ! Hurle Serena.

Bordel de queue...

Milo ouvre la bouche, la referme puis la rouvre à nouveau. J'ai envie de rire, on dirait un putain de poisson.

— Tu m'énerves !

Il rage puis s'approche d'elle et lui roule le patin du siècle. Je détourne les yeux et remarque que Rosie n'a pas l'air contente du tout. Voilà que nous passons d'un trio parfaitement organisé et complémentaire à un groupe de cinq personne, puisque d'après ce que je comprends, le boucher à bien l'intention de terminer le travail avec nous.