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30 décembre

Docks de Miami

Robin

J'observe la carte avec attention essayant de repérer le meilleur trajet pour quitter les lieux du futur braquage.

Un dernier pour la route, un dernier avant de quitter le pays. Un dernier avant de retrouver mon étoile.

J'attrape un crayon et trace le trajet sur la carte, puis la donne à Milo qui va se charger de vérifier les caméras sur la route, il va bidouiller tel le petit génie qu'il est pour les arrêter à distance et les trafiquer avec d'ancienne bande vidéo. Comme ça, on sera ni vu ni connu, enfin... si c'est les flics ne nous chopent pas évidemment.

— Merci bro, lance Milo la bouche pleine de chocapics en s'emparant de la carte.

Assit devant l'ordi, il fixe ses différents écrans avant de la musique assourdissante dans les oreilles, à la base c'est à fond sans écouteurs mais... on va éviter de se faire griller aussi stupidement non ?
J'allume une cigarette et me laisse tomber dans le vieux canapé avant de grimacer. J'ai toujours mal à l'épaule où j'ai reçu la balle, un petit cachet fera l'affaire pour le prochain casse parce qu'on va avoir besoin de tous le monde.

La poupée a décrétée que pour le dernier, il fallait frapper un grand coup et donc avoir besoin de bras. Heureusement que l'équipe s'est agrandit...

Et en parlant du loup... des bruits de résonnent dans le container, Rosie râle - comme d'habitude - et Léon ne dit rien.

— Comment ça va les jeunes ?

— Pas le temps pour les banalités ! réplique Rosie, nous empêchant de répondre. Goth, t'en es où ?

— J'avance, ma douce, j'avance...

Il esquive un mouvement pour éviter une gifle derrière le crâne mais la poupée n'esquisse pas un mouvement, se contente de le fusiller du regard.

— On doit être prêts pour ce soir, où sont les filles ?

— Au boulot, réponds-je. Elles arrivent en début d'après-midi et repartent bosser en vers 18h. Et oui, elles seront disponibles pour le casse.

Léon s'installe à mes côtés alors que la poupée asticote Milo pour qu'il se remette à travailler, il avait prit une pause céréales et cette fois Rosie ne l'avait pas loupé.

— Alors ton épaule ?

— Ça va, ça cicatrise plutôt bien. Romane a changé le pansement ce matin.

— Mais tu as mal.

Ce n'est pas une question. Ce bon vieux Léon a dû en voir des vertes et des pas mûres pendant ses années de tueurs à gages, à mon avis ma blessure n'est rien comparées à celles qu'il a dû avoir. Rien à qu'à regarder la cicatrice qui lui barre le visage...

— Massage, étirements et surtout tu ne forces pas trop pendant quelques temps, il me prescrit avant de me tapoter le genou.

— Oui, docteur... Au fait, Rosie, il est où le môme ?

— Le môme ?

— Oui tu sais le gosse de Romane, sept ans, 1m40...

— Je sais qui sait, tête de noeud, elle réplique en grognant. Il est avec Linda, ma copine du...

— Ah oui ! Ta pote du club des vieux ! se marre Milo.

— Toi bosses et racontes moins de conneries ! Léon, il va être l'heure d'y aller.

Léon jette un œil à sa montre et se lève prestement en pestant. Apparemment ils ont un rendez-vous important, j'espère que ce n'est pas un nom de code pour aller faire des cochonneries...

Ils quittent le container et peu de temps après c'est les filles qui arrivent. Je reste stupéfait en voyant Serena.

— Pas. Un. Mot, elle râle en me donnant un coup dans l'épaule.

— Mais eh ! J'allais dire que ça t'allais bien, je soupire alors que Romane panse ma blessure d'un bisou magique.

Milo qui a remit ses écouteurs n'a pas entendu sa Bella arrivée, je les observe attentivement alors que Serena passent les bras autour de son cou pour lui embrasser la joue.

— Il ne l'a pas vue encore ? demande Romane, mais elle a dormi où cette nuit ?

— Humm... aucune idée.

— Une minute Bella, je termine ça, chuchote Milo les yeux toujours rivés sur son écran.

— J'ai passé la nuit à faire des macarons et autre pâtisserie pour nous avancer pour le réveillon au Four Seasons, je me suis endormie sur le sol de la cuisine.

Romane explose de rire avant de faire remarquer qu'elle ne l'a pas vue dormir par terre quand elle est arrivée.

— Pas étonnant, le grand boss est venu faire un petit tour comme il le fait apparement chaque matin... j'te raconte pas la honte ! Et vu l'heure, j'ai prit une douche rapide dans les vestiaires et après c'était l'heure de commencer le boulot.

En effet, on peut remarquer la fatigue sur les traits de la pâtissière... j'imagine qu'elle n'a pas dû beaucoup dormir.

— Tu aurais dû me dire, je t'aurais aidé à...

— Nope, t'avais ton monstre à t'occuper. Et puis, c'était bien toute seule aussi. J'ai pû mettre de la musique et tout... s'il y avait des vidéos de surveillances, ça serait digne d'un clip video. Je me suis bien marré.

— Et voilà le travail ! s'exclame Milo en se retournant, oh bordel.

Il bug à la vue de sa Bella sans ses longs cheveux, la bouche grande ouverte, les yeux exorbités. Serena devient encore plus pâle que d'habitude, elle déglutit attendant le verdict. Elle et ses longs cheveux... c'était une belle et grande histoire d'amour.

— C'est le moment où tu dis à ta chérie qu'elle est super canon, comme ça, souffle Romane.

— Je... Wow.

Serena se détend imperceptiblement.

— T'aimes bien ?

Milo se lève et vient la serrer dans ses bras avant de prendre son visage de poupée en coupe dans ses mains.

— T'es magnifique, j'avoue que ça m'a fait un choc mais tu es très belle comme ça. De toutes façons, tu es toujours superbe.

— Ça c'est du compliment ! j'approuve en riant. Ah mais non... pas devant nous...

Ils s'embrassent à pleine bouche et Romane se marre, quant à moi je cache mon visage dans le cou de ma cheffe préférée, humant son parfum et profitant de ce geste pour lui embrasser doucement la peau.

— Eh ! C'est pas le moment de faire des bébés, on a pas du travail nous ? balance Milo.

Je réplique en lui envoyant un coussin en pleine figure, ils se sont bouffer la langue, j'ai bien le droit de faire un câlin à Romane non ?

Romane & Les Voleurs de Noël Where stories live. Discover now