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•Chapitre 48•

Chapitre spécial. Posez vous confortablement, ramenez vos meilleurs pop-corn et vos chips préférés.

Profitez de ce chapitre et dites moi ce que vous en pensez.

Bonne lecture

~Omniscient~

C'était un soir comme les autres où elle rentrait des cours. Elle avait refusé de passer chez son cousin Asmar car elle avait des cours à réviser. Elle n'était donc pas accompagnée de sa cousine, contrairement à d'habitude.

Leïla descendait de son arrêt de bus et se dirigeait chez elle comme chaque fin d'après-midi.

Fares était assis grossièrement dans le hall de son immeuble, presque allongé contre la cage d'escalier, un joint entre les lèvres.

Ça semblait être un jour banal. Il ne s'était rien passé de particulier. Mais il fêtait en ce jour son vingt deuxième anniversaire.

Il avait prit l'habitude de ne pas en faire tout un plat. Après tout c'était une journée comme les autres. Un an de plus ou de moins, ce n'était qu'un détail. C'était juste un an de moins avant sa rencontre avec l'ange de la mort.

La terre n'allait pas arrêter de tourner juste pour lui. Les gens continuaient de vivre leur vie. Certains mouraient, d'autres venaient au monde. Ce n'était qu'un jour banal parmis les 365 autres de l'année.

Mais il avait tout de même prit un moment pour faire le point avec lui même. Et quel meilleur moyen d'affronter ses tourments qu'en enchaînant son cinquième joint de la soirée dans un hall qu'il croyait être le sien ?

Il comptait museler ses regrets qui étaient trop forts pour être assassinés. Il était si profondément perdu dans ses pensées qu'il avait parfois des hallucinantions.

La première fois, il a vu Selim apparaître et lui lancer des phrases qui resteront gravées à jamais en lui. Il est resté silencieux et s'est contenté d'encaisser en songeant quel genre de vie il mènerait actuellement s'il n'avait pas fait des choix aussi mesquins dans sa vie.

La deuxième fois, c'était Marwa qui était apparue et qui lui disait à quel point c'était misérable de "fumer pour oublier" au lieu de prendre ses responsabilités comme un homme. Il lui a simplement répondu de le laisser tranquille en voulant éviter un conflit inutile.

Et il y avait Sofiane. Sofiane qui gisait, inconscient, dans ses bras. Sofiane qui perdait du sang à une vitesse fulgurante. Sofiane qui lui disait qu'il était désolé juste avant de décéder.

La plupart de ses pensées étaient tournées sur lui. Ses regrets le rongeaient de l'intérieur. Il aurait voulu changer beaucoup de choses dans sa vie, à commencer par cette soirée.

Il se souvenait de chaque secondes de chaque minutes de ce soir là. Son cerveau repassait en boucle cette scène sans lui donner une seconde de répit.

S'il avait réagi plus tôt peut-être, ou tout simplement s'il n'avait rien dit, peut-être que tout serait différent ? S'il n'était pas aussi têtu, peut être qu'il serait toujours en vie et encore tous ensemble. Les trois mousquetaires des temps modernes, séparés par la mort et réunis dans la souffrance.

Il s'était mit dans la tête l'idée que tout était de sa faute. Et dans un sens, il avait bel et bien une part de responsabilité dans ce drame, il fallait l'avouer.

𝕷𝖊𝖎𝖑𝖆: ℭ'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔡𝔢𝔰𝔱𝔦𝔫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant