𝕷𝖊𝖎𝖑𝖆: ℭ'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔡𝔢𝔰𝔱𝔦𝔫

42.0

•Chapitre 42•

~Leïla~

On était en fin février. J'étais avec les filles sur notre banc habituel du midi, où on se rejoignait quand on avait une heure de trou en commun.

Asma: C'est trop bizarre. Vraiment personne a des nouvelles de Fares ?

Ah oui, il était mort depuis un mois. Personne savait où il était, personne l'avait vu, personne lui avait parlé. Il avait disparu de la circulation.

Inaya: Leïla t'en pense quoi ?

J'en pensais rien. Il y avait des rumeurs qui disent qu'il serait en prison. Mais on sait tous que si c'était le cas on serait tous au courant.

- Il gère sa vie comme il veut, j'en pense rien.

Même si je voulais à tout prix savoir pourquoi il était plus là.

Tu dois l'oublier, arrêtes.

Layla: T'y crois à son excuse ?

D'après Marwa, il était en formation quelque part, ou je sais pas exactement quoi. Mais j'avais énormément de mal à croire ça.

- Peut-être que c'est la vérité. On sait pas.

Asma: Peut-être.

Inaya: Ilyes il sait rien ?

- T'as cru que j'allais lui demander des nouvelles de son pote comme ça ?

Inaya: Grates des infos comme tu sais si bien le faire.

- Non, tu confonds avec Asma.

Layla: Alors fais ton job Asma.

Asma: Vous voulez que je gratte comment et à qui ?

Inaya: Bah à Ilyes. C'est le moyen le plus simple d'avoir des infos.

Asma: Toz.

Layla: Mais vas-y, juste une fois.

Asma: Je peux pas aller le voir comme ça et commencer une discution alors qu'on se parle jamais. Encore mois si les seules fois qu'on s'asresse la parole c'est pour s'insulter. C'est pas du tout crédible, trouvez quelqu'un d'autre.

Inaya: Une petite discussion c'est rien.

Asma: De toute façon je suis allergique aux bouffons.

Inaya: Mets ta fierté de côté et trouves nous des infos.

Asma: Ce plan est trop bancal. C'est vraiment mort. Je n'adresserai pas la parole à cet individu.

Layla: Mais c'est simple. T'as juste à aller le voir, lui sortir deux ou trois insultes pour que ça paraisse crédible, et tu tournes la conversation vers Fares.

Asma: Trouvez vous une autre pro du manipulage parce qu'avec moi ça marchera pas.

Inaya: Je vais finir par croire que si tu veux pas le voir c'est parce que tu l'aimes en secret.