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•Chapitre 45•

~Leïla~


Lui: Pourquoi ya une lettre d'un cabinet psychothérapique à ton nom ?

Oh non.

Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi pas demain, ou hier ? C'était trop compliqué de recevoir une lettre sans que personne le sache ?

- Je sais même pas qui t'es et tu veux que je te réponde ?

Lui: Changes pas de sujet.

- T'es malade.

Il a soupiré.

Lui: T'as pas des comptes à rendre à ton frère ?

- Tu me balanceras ?

Je voulais juste voir s'il bluffait ou pas. De toute façon j'avais rien à cacher, c'était Kaïs qui m'y avait inscrite.

Lui: Pourquoi pas ?

- Ça t'apportera quoi ?

Lui: Pleins de choses...

- T'es pas net.

Il a haussé les épaules.

Lui: Si tu veux savoir, je m'appelle Hafiz.

J'ai froncé les sourcils. Il avait l'air bizarre.

- Ok ?

Je savais pas vraiment quoi répondre. Heureusement, j'ai été coupée par la sonnerie de mon téléphone.

Je me suis éloignée légèrement pour répondre. Il y avait un malaise qui venait de s'installer, j'étais soulagée de pouvoir y échapper.

- Allô ?

Yemma: Oui, c'est moi. T'es où là ?

- Dehors pourquoi ?

Yemma: Kifech (comment ça) pourquoi ? Et le pain, nsitih ? (T'as oublié ?) Tu fais quoi encore dehors ?

-Ah, le pain ! Oui, je l'ai acheté c'est bon.

Yemma: Alors rentre.

- Oui oui j'arrive.

Je me suis dirigée vers chez moi.

Yemma: Ça va ? T'es encore malade ?

Elle croyait que j'étais malade elle aussi. Même si j'aimais pas lui mentir, je pouvais pas lui dire la vérité.

Des fois je m'imaginais tout lui raconter. Mais bon, c'était une option quasiment pas envisageable pour plusieurs raisons.

D'abord, on était pas les plus proches. Elle avait toujours été un peu distante. Elle s'était rapprochée de nous depuis quelques années. On va dire que le divorce lui avait fait du bien. Contrairement à moi.

Et puis c'était aussi à cause de moi. Ma nature à ne jamais rien vouloir dire aux gens me poussais à garder tout pour moi. Même les plus gros détails de ma vie.

Et enfin parce que si je lui disais juste que je prenais des médicaments, j'allais être obligée de raconter toute l'histoire. C'était pas possible de comprendre la fin sans passer par le début.

𝕷𝖊𝖎𝖑𝖆: ℭ'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔡𝔢𝔰𝔱𝔦𝔫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant