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•Chapitre 43•

~Leïla~

Je crois savoir pourquoi je me sentais pas bien à chaque fois que j'entrais dans cette pièce. C'était à cause des murs.

En général j'aimais le bleu. Mais ici, ça me donnait envie de vomir. Et les motifs en forme de spirale sur le papier peint empiraient le tout.

Les tonnes de dossiers empilés sur le bureau donnent l'impression d'avoir explosés et de s'être retrouvés éparpillés un peu partout.

Malgré tout, on pouvait pas nier la salle était propre et lumineuse. Elle avait quand même un air ancien, à cause du grand bureau marron et du divan en bois au milieu de la pièce. Ça contrastait avec le reste du centre qui respirait la modernité et l'argent.

Mais dès que je rentrais dans ce bureau j'avais l'impression d'être étouffée. Peut-être que c'était juste moi mais l'atmosphère m'avait l'air différente.

J'imaginais les discussions et les larmes qui avaient dû être versées ici. Ça empirait le cas. Les murs avaient dû voir énormément de scènes à en pleurer d'émotion.

- Mon docteur m'a dit de vous donner ça.

Je lui ai donné la feuille qu'elle parcouru attentivement du regard.

Psy: Je réglerai ça. Nous te ferons parvenir une ordonnance avec ton nouveau traitement prochainement.

Elle a posé la feuille dans son dossier.

Psy: Alors, as-tu des choses à me dire pour commencer ?

- J'ai recommencé à faire des cauchemars.

Elle a hoché la tête.

Psy: Tu veux t'allonger ?

J'ai haussé les épaules.

Psy: Comme tu voudras.

J'ai posé mon regard sur le papier peint bleu.

Psy: Ça fait combien de temps ?

- Un mois et deux jours.

Difficile d'oublier les nuits où je me réveillais essoufflée et en panique. C'était toujours le même cauchemard.

Psy: Et qu'y vois-tu ?

J'ai inspiré profondément pour me donner du courage.

- Au début, je suis dans ma chambre. Ça commence normalement. Après je vais dans mon salon avec les autres.

Jusqu'à là tout se passe bien. C'est un rêve normal.

- Mais quand je leurs parle c'est comme si j'étais pas là. Ils l'entendent pas, ou il font exprès de m'ignorer. Je sais pas trop. Même si je me mets devant eux, ils réagissent pas. En fait je suis là, mais je suis invisible. Ça m'énervait, et c'était désagréable comme sentation. Je doutais presque de mon existence.

J'ai fais une pause pour réfléchir aux mots que j'allais utiliser pour la suite.

- Après je me suis retrouvée sur un trottoir, devant un passage piéton. Je devais traverser, je sais plus pourquoi, et...

𝕷𝖊𝖎𝖑𝖆: ℭ'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔡𝔢𝔰𝔱𝔦𝔫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant