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•Chapitre 53•

~Leïla~

C'était le lendemain du réveil de Kaïs. Yemma m'avait envoyée acheter du lait à l'ancien hanout d'Ilyes.

Sauf qu'à peine la porte poussée j'ai croisé pot de colle.

Salim: Ah salut Leïla !

J'ai soupiré et j'ai répondu à son Selem avec un sourire forcé.

À partir de maintenant tu parles plus.

C'est pas que je l'aimais pas, mais j'avais beau essayer de lui faire comprendre que forcer ça servait à rien, il comprenait pas.

Sabri: T'as besoin d'aide ?

Je suis directement allée prendre ce dont j'avais besoin et passer rapidement à la caisse.

Sami: Bon, tu peux m'expliquer pourquoi t'es toujours distante comme ça ? J'essaie de faire un pas vers toi mais toi t'en fais deux en arrière.

J'étais gênée.

- Je sais pas comment te le dire mais... Bref je vais faire simple: j'ai pas envie de faire un pas vers toi. Ni en ami ni rien d'autre. D'accord ?

Samir: T'es... sûre de toi ?

- Oui sûre. Bref, selem.

Je suis retournée chez moi sans attendre de réponse.

J'avais pris les escaliers, comme d'habitude. Sauf que j'ai encore une fois dû croiser quelqu'un que j'essayais d'éviter.

Décidément c'était pas mon jour.

J'ai baissé la tête et j'ai fais comme si je ne l'avais pas vu. Mais ça a été inutile.

Fares: Leïla ?

Je fais quoi ? Je l'ignore ou je m'arrête ?

Je sais pas moi. C'est toi la chef non ?

Oui mais je sais pas quoi faire moi !

Regarde le.

- Oui ?

Panique pas, garde la tête haute. Et arrête de stresser, c'est juste une discution.

Plus facile à dire qu'à faire. Je sentais déjà mon cœur s'accélérer et mes jambes trembler. Je ne sais pas comment mon regard ne s'est pas détaché du sien une seconde. Je me félicitais pour ça.

Fares: Euh...

Il a passé une main sur sa nuque et a détourné le regard. Il était mignon quand il est gêné.

Restes sérieuse. Il veut te parler de l'autre soir imbécile.

Je suis immédiatement revenue sur terre. Je devais pas oublier mes priorités.

Et lui aussi, il est bête ou quoi ? Il voyait bien que c'était pas du tout l'endroit ni le moment pour en parler non ? Dans une cage d'escalier ?

Et moi aussi, je savais pas quoi lui dire. J'étais pas encore prête à assumer. En fait je crois que j'avais toujours pas réalisé la situation.

Fais quelque chose.

Fares: En fait-

- Désolé je dois rentrer là, ma mère m'attend.

𝕷𝖊𝖎𝖑𝖆: ℭ'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔡𝔢𝔰𝔱𝔦𝔫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant