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•Chapitre 29•

~Fares~


-Allô ?

Moha: C'est bon.

- Qu'est ce qui est bon ?

Moha: La clé USB.

- Elle est prête ?

Moha: Oui. J'ai pas regardé ce qu'il y avait dedans. Passe la prendre.

- J'arrive.

Quand je suis arrivé il était en train de se faire des céréales devant un film.

Moha: Enfin t'es là.

- Elle est où ?

Moha: Dans ma chambre. L'ordi est déverrouillé, va voir.

J'ai hoché la tête et je suis allé dans la pièce. En effet, son ordinateur était déverrouillé, et affichait une fenêtre où il fallait saisir un code. J'allais l'appeler mais j'ai remarqué au dernier moment là présence d'un post it avec marqué un code, suivi d'un "débrouille toi pour le reste".

- T'es un gamin.

Je me suis assis sur la chaise roulante et j'ai tapé le code. En un clignement d'œil j'ai vu des tas et des tas de dossiers s'afficher, avec tous des noms bizarres. Un en particulier a attiré mon attention. J'ai pas attendu avant de l'ouvrir.

- Dites moi que c'est une blague.

Devant moi s'était affiché des milliers de photos. De pleins de gens. De tout Marseille pour aller plus vite. Du vendeur de l'épicerie d'à côté, à la petite sœur d'Ilyes, en passant par tous les habitants des cités aux alentours. Sous mon contrôle ou non.

En défilant, j'ai pû voir que certaines photos dataient de dix ans. D'autres étaient plus récentes. Quelques mois au minimum.

Il y avait tout le monde. Ilyes, Moha, Hafiz, Hamza, Kaïs, Nasser, Rayan, Leïla, Layla, Asma, Chahinez. Et d'autres gens que vous connaissez pas. Même leurs parents. Leurs grands parents.

Et si c'était choquant, attendez la suite.

J'ai quitté le dossier pour en voir un autre. Il y avait un fichier excel, avec des numéros de compte et des adresses. Certaines ici, ou à Paris. Il y en avait aussi à Barcelone. Et un autre fichier Word avec des coordonnées.

J'ai pas perdu plus de temps là dessus. Je demanderai à Mohamed de s'occuper de ça. Je suis passé à un autre dossier. Ainsi de suite, pendant un moment, jusqu'à tomber sur un dossier en particulier.

Il a mit un peu plus de temps à charger que les autres. C'était pas le dernier qu'il me restait à regarder, mais c'était le plus volumineux.

Et j'ai cru que mon coeur allait me lâcher quand j'ai vu ce qu'il contenait.

Des photos de Leïla. Des millions. De toute sorte.

Des photos d'identité. Des selfies. Des photos avec ses shabs. Avec sa famille. Toute seule. Au bled. Devant son lycée.

Certaines venaient des réseaux. Et d'autres avaient été prises en mode paparazzi.

Des gens l'ont suivie et l'ont prise en photo dans la rue.

Il y avait même son dossier scolaire, son emploi du temps, les endroits qu'elle fréquente souvent, des articles de journal avec son nom. Des photos d'elle petite. Adolescente. Et de maintenant.

Et en défilant les photos, je suis tombé sur un cabinet de psychothérapie. Ça avait l'air luxueux rien qu'à l'extérieur.

J'ai fais une recherche Google en deux deux. C'était un cabinet en plein Marseille, dans les quartiers riches. Je savais pas ce que ça faisait là, mais ça devait pas être un hasard.

𝕷𝖊𝖎𝖑𝖆: ℭ'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔡𝔢𝔰𝔱𝔦𝔫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant