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•Chapitre 70•

~Fares~

J'ai coupé le contact et verrouillé les portes.

- Arrête ça.

Farah: Ah t'es mon père ? Il fallait me le dire plus tôt.

- Je me répéterai pas.

Farah: J'en ai rien à foutre de ce que tu veux.

J'ai tourné mon rétro intérieur pour l'avoir dans mon champ de vision. Elle me regardait très salement, comme durant tout le reste du trajet.

- Et t'en as rien à foutre de ce que lui pourrait penser ?

Elle m'a lancé un regard meurtrier.

Farah: Ne parle pas de lui sale fils de ch-

- Ferme ta gueule et réfléchis à ce que t'est en train de faire parce que t'agis comme une enfant. T'as six ans peut être ? Grandis.

Elle a croisé les bras en se radossant au siège, toujours avec la même colère dans les yeux qui l'était destinée.

Farah: Je sais très bien ce que je fais. Arrête de faire comme si tu t'inquiétais pour moi, ça fait pitié. T'essaies de soulager ta conscience en me disant d'arrêter ou bien tu penses que j'étais si désespérée au point de me lancer dans la première idée qui m'est venue à l'esprit sans réfléchir ?

Je ne me rappellais pas qu'elle parlait autant avant. En même temps je lui disais à peine selem à l'époque.

- J'ai ni conscience à soulager, ni inquiétude pour toi. Te donnes pas trop de considération, t'en vaux pas la peine.

Le choc, le dégoût et la rancœur se sont suivis sur son visage. J'imaginais déjà les insultes qui devaient traverser son esprit et j'avoue que je les méritais cette fois. La dernière fois aussi. Toutes les autres aussi en fait. Mais c'est pas le sujet.

Farah: Pardon ? Es ce que t'es vraiment sérieux ?

Et puisqu'elle est du genre à s'énerver rapidement, elle n'a pas tarder à vouloir hurler.

Farah: MAIS COMMENT TU-

- Commence pas à vouloir crier. Je sais pas pour qui tu me prends, t'as cru que je te disais ça parce que j'ai des regrets ?

Elle était tellement énervée qu'elle commençait à avoir les yeux humides. Elle n'allait pas tarder à pleurer et à balancer des coups n'importe comment.

Et j'avais autre chose à faire que gérer ses états d'âme.

- Tu vas arrêter ce que tu fais et tu diras à Selim de revenir ici rapidement. J'imagine qu'il a autre chose à faire que me suivre comme un chien là où je vais. Je compte sur toi pour faire passer le message.

J'ai déverrouillé les portières.

- Maintenant rentre chez toi.

Ses larmes coulaient à flots tandis qu'elle ouvrait sa portière. Je l'ai vue essuyer ses yeux une fois dehors puis contourner la voiture jusqu'à se planter devant ma vitre.

- Quelque chose à ajouter ?

Farah: Si on avait su comment t'étais réellement et les coups bas que tu allais nous faire, tu serais resté dans ta ville à pleurer la mort de ton père comme la pute que t'es.

𝕷𝖊𝖎𝖑𝖆: ℭ'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔡𝔢𝔰𝔱𝔦𝔫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant