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•Chapitre 57•

~Leïla~

Lui: Au fait, avant de commencer... Tu sais pourquoi je suis là ?

- Si je dois finir à la morgue, autant savoir pourquoi.

J'ai posé mes mains sur ma gorge pour la masser un peu. Il n'y était pas allé avec délicatesse et j'allais me retrouver avec les traces de ses gros doigts sur mon cou.

Lui: En fait c'est simple. Ou non, c'est très compliqué. Mais bon, pour faire court je bosse pour quelqu'un. Et ce quelqu'un veut faire passer un message.

Il observait attentivement la lame de son couteau en parlant. J'avais l'impression d'être un vulgaire bout de viande à couper.

Je comprenais mieux la peur du mouton. Après ça je serais peut-être végan qui sait.

Enfin si je survis.

Psychopathe: Personnellement, je trouve qu'il abuse un peu. Tout ce chichi pour une pute... Mais ça reste entre nous d'accord ?

Pour une pute ? Je me faisais kidnapper, frapper et menacer dans une cave pour une pute ?

Tu vaux pas mieux qu'une pute.

Psycopathe: En fait non. Pour l'honneur d'une pute. C'est ironique non ?

Je ne comprenais plus rien mais tant pis, dans tous les cas ce n'était pas comme si j'avais déjà compris quelque chose pour le moment.

Une pute à de l'honneur maintenant ? Et quel est le rapport entre ça et moi ?

- Quelle pute ?

Ma voix était éraillée suite à l'étranglement dont je venais d'être victime.

Psychopathe: Comme si j'allais te le dire. En tout cas si t'es là c'est pas à cause d'elle mais d'un groupe de tarés.

Donc la pute n'avait rien à voir. Pourquoi m'en avoir parlé dans ce cas ?

Laisse tomber, il est fou.

- Parce que tu l'es pas toi ?

C'est pas possible. Contrôle toi un peu !

Il s'est mit à rire grossièrement.

Lui: Un point pour toi. Voir les gens souffrir ça m'a rendu un peu moins sensible.

Il a haussé les épaules d'un geste si naturel qu'on pourrait croire qu'il disait des choses censées.

Lui: Bref, je disais quoi déjà ? Ah oui, le boss. Tu diras à Kaïs qu'on a pas fait exprès d'accord ? Il fallait bien trouver un moyen de te trouver.

- Comment...

Si on était dans une BD ou dans un dessin animé, il y aurait une ampoule qui se serait allumée au dessus de ma tête.

- C'est vous qui l'avez blessé ?

Lui: Oh non, moi j'ai rien à voir là dedans.

- Alors c'est qui ?

Lui: Des gens. De toute façon on s'en branle de ton frère.

- Alors pourquoi je suis là putain ?

Je commençais à perdre patience. Je comprenais pas pourquoi je me retrouvais à discuter avec le psychopathe qui allait bientôt me planter.

Au fond j'essayais juste de gratter du temps pour retarder le moment fatal. Pourtant je savais que rien n'allait l'empêcher de passer à l'action. Mais plus il allait mettre du temps à le faire, plus j'avais de chances que quelqu'un entre dans cette putain de cave de merde.

𝕷𝖊𝖎𝖑𝖆: ℭ'𝔢𝔰𝔱 𝔩𝔢 𝔡𝔢𝔰𝔱𝔦𝔫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant