Chapitre 19 - 2

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Il y avait environ deux mètres qui séparaient la statue dominante du Temple, et les quatre autres collées contres le mur. Kal était stupéfait par ce qu'il observait. Un quatuor se dressait devant lui, avec magnificence. Il observa chacune dentre elle avec respect. Il avait donc raison. Le griffon était bien une divinité lui aussi. Mais pourquoi vénérer seulement le Dragon Noir ? De nombreuses questions se bousculèrent dans la tête du jeune homme. Il devait avoir des réponses, et au plus vite. Mais à qui s'adresser ? Qui pouvait bien s'y connaître suffisamment en matière de religion ? De plus, au vu de la mise en garde de la bibliothécaire contre Evrard, Kal allait éviter de courir lui en parler. On ne savait pas quelle réaction il pourrait avoir.

Kal sadossa contre la statue du Dragon Noir, pour mieux réfléchir. Il passa ses mains derrière sa tête, et réfléchit à diverses hypothèses plausibles. Comme un point d'attache, Kal serra dans sa main son précieux médaillon. Il lui rappelait son maître.

- Lélia. murmura-t-il.

Soudain, il écarta les yeux. Avant s'exclama, toujours seul dans ce lieu :

- Bien sûr Lélia ! Je suis sûre qu'elle sait plus de choses qu'elle ne veut en dire.

Mais un problème s'imposait. Comment allait-il trouver le temps de sy rendre, sachant que la petite maison se trouvait à plusieurs jours d'ici, et comment allait-il l'annoncer à son professeur actuel ? Enfin, le dernier point, ce n'était qu'un demi problème. Pourquoi l'empêcherait-il de rendre visite à son maître ? Cela n'aurait tout bonnement aucun sens.

Avant de se rendre dans l'auberge de la ville, il ne put sempêcher de prier. Mais ce fut une prière moins profonde, qui lui permit de ne pas gaspiller trop de temps.

Midi approchait, et Kal commençait à ne plus supporter les plaintes incessantes de son ventre. En poussant la porte de létablissement, il fut étonné de trouver une place de libre tout au fond de l'auberge. Finalement, il allait peut-être pouvoir supporter l'odeur d'humidité, de sueur et d'alcool... Il marcha quelques pas, sous le regard malveillant des autres clients. Son accoutrement sombre ne l'aidait pas à s'inclure dans la société

Il posa ses fesses sur une des deux chaises, et une jeune femme vint le voir.

- Que désire Monsieur ? lui demanda-t-elle d'une voix douce.

- Une bière, et un civet de lapin.

- Bien.

Il la regarda partir, avant de regarder par la fenêtre. De jeunes sorciers jouaient, en énervant au passage, quelques vieillards. Les voir sans uniforme était assez perturbant. En règle générale, ils étaient toujours tirés à quatre épingles, et irréprochable dans leurs tenues. La maison qui faisait face à l'auberge était construite de briques rouges, avec des volets de couleur bleu. Ce devait être une personne plutôt âgée qui habitait ses murs, au vu de la façade peu entretenue de la maison. Personne ne laisserait quelque chose dans cet état, s'il ne devait pas quitter cette terre prochainement.

La servante le sortit de sa rêverie, en apportant le plat que le jeune homme avait commandé. Elle ajouta :

- Un peu d'amabilité ne vous ferait pas de mal.

- Vous vivez avec moi ?

- Non.

- Donc je ne vois pas en quoi cela vous dérange. Vous me voyez une fois dans votre vie, ce n'est pas un client mal aimable comme il en existe tant, qui va ruiner votre petite vie.

La jeune, qui tombait des nues, ne trouva rien à répondre, et préféra laisser ce client d'humeur massacrante déjeuner en paix.

Bonsoir !

Voilà un nouveau chapitre :)

Bonne soirée et à vendredi !

Nominé : Préambule du ChaosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant