Chapitre 35 - 1

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I

La première nuit passée avait été tranquille. Dès l'aube, il reprit sa route. Le soleil se levait petit à petit, ne dévoilant aucun nuage à l'horizon. Kal fit bien attention au moindre bruit qu'il pouvait percevoir. Un bruit signifiait une potentielle créature, qui elle-même était égale à un potentiel entraînement. Écho portait Kal et ses provisions sans rien dire, mais avançait d'un bon pas. Tout comme son cavalier.

Kal avait pris un chemin plus escarpé, pour dénicher de féroces Créatures, ce qui ne plaisait que moyennement à sa monture, qui malgré son silence, ne semblait pas à l'aise. L'air ambiant était froid et humide. L'hiver se rapprochait, et il allait être rude.

En continuant à marcher sur les feuilles mortes, à côté d'un petit ruisseau, Kal ressentit une présence. Des yeux le fixaient. Cependant, ne savait pas d'où. Enfin, si. La Créature se situait à sa droite, derrière le ruisseau. Kal mit pied à terre, dégaina, enjamba le ruisseau, et fit tourner son épée dans sa main tout en étant très attentif à son entourage.

Un grognement, rauque, se fit entendre. S'en suivirent des bruissements de feuilles, suivis d'une odeur de chien mouillé lui parviennent peu à peu aux narines. Puis de nouveau des pas, venant cette fois de plusieurs personnes.

- Malheureusement pour vous, vous avez fait une erreur. Je sais que vous êtes au minimum trois, lança calmement le Chasseur.

Il n'eut pas de réponse. Seulement, une tension se faisait sentir.

- Ça pue le chien mouillé. Vous en avez, ou c'est votre odeur corporelle ? renchérit Kal.

Pour seule réponse, il vit une masse noire lui sauter à la gorge, suivi d'une deuxième. Il les esquiva toutes deux. Pendant que les animaux tentaient de lui attraper le mollet, il les planta tous les deux, puis para le coup d'un des bandits qui arrivait sur lui avec ses deux autres compagnons. Tout en infligeant des coups à ses adversaires, il réfléchit à la manière dont il allait bien pouvoir sortir cette force de Nominé. Pour lui permettre de mieux se concentrer, il décida de n'en garder qu'un sur les trois. Alors, comme il n'y en avait pas un pour rattraper le niveau, le Chasseur se jeta sur celui qui avait un bandeau rouge, et, évitant un de ses coups, il lui trancha la tête. Dans le même temps , il put contre-attaquer un coup du blond qui aurait voulu secourir son compagnon.

- Tu vas me le payer ! C'était mon frère !

- Ne t'en fais pas. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, vous serez à nouveau réuni.

Le blond écarquilla les yeux, mais n'eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait, qu'il reçut une lame dans le ventre.

- Bien, à nous deux maintenant. Tu m'as l'air tout aussi faible que les deux autres.

- Épargnez-moi... je vous en prie !

- Tu vas me servir de cobaye. Si tu acceptes, tu seras peut-être libre après. Sinon tu vas les rejoindre immédiatement.

L'homme qui lui faisait face ne sut quoi répondre. Mais il avait si peu envie de subir le sort de ses compagnons, qu'il fut contraint d'accepter la proposition.

- Que dois-je faire ?

- Vous battre contre moi, en essayant de me tuer.

L'homme aux longs cheveux noirs semblait désabusé par la situation.

- Pardon ?

- Vous avez très bien entendu. Maintenant combattons.

L'homme se jeta sur lui, mais Kal para son coup, pour ensuite contre-attaquer. Ceci n'étant pas un combat complexe, le Chasseur put n'analyser que brièvement la situation, tout en continuant à combattre. L'homme répétait toujours le même enchaînement de mouvement, ce qui était beaucoup plus facile pour Kal de prévoir ces attaques.

Il se concentra encore plus sur son adversaire, essaya de prévoir plusieurs de ses attaques à l'avance, mais il ne ressentait aucun changement.

Il avait beau se concentrer sur les mouvements inexpérimentés de son adversaire, ou même son attitude tétanisée, il n'y avait pas d'apparition de force soudaine.

Une heure avait passé. Kal était toujours debout, et peu essoufflé, tandis que le bandit, lui, était à terre, avec des égratignures sur tout le corps, suant comme un porc, et étant à court de souffle.

- Ça a été inutile, conclut Kal. Si tu veux survivre, apprends à mieux combattre qu'un guignol sur patte. Sur je m'en vais. J'ai de la route à faire.

Puis il grimpa sur le dos de son cheval, en partant au galop, très mécontent d'avoir perdu son temps.

Après plusieurs minutes, il repassa au trot, toujours aussi peu content du temps perdu.

Les arbres, sans feuilles ou presque, laissaient passer les rayons du soleil, ce qui était un agréable contraste avec la température froide. Le courant du ruisseau n'était pas fort, ce qui se traduisait par un son d'eau calme et reposant.

En prenant une grande respiration, Kal songea à nouveau au mot qui avait été laissé dans le livre. Voire, qui lui avait été laissé. Il ne voyait toujours pas de qui cela pouvait bien être. Il ne connaissait personne. Ce devait donc être un intéressé. Mais au moins, il savait que la pierre avait été volée. Ce qui signifiait que le vol avait été organisé, car pour voler un tel trésor, on ne pouvait s'y prendre au hasard. De plus, au vu de l'importance de la chose, il y avait de forte de chance qu'une alliance soit à l'origine de ce vol. Mais une question demeurait toujours : pourquoi voler cette pierre ?


Hey ! Voici un nouveau chapitre. Il n'est pas génial, donc il faut vraiment que je le retravaille.
Bonne soirée !

Nominé : Préambule du ChaosTahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon