Chapitre 40

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    Il s’arrêta. Les bruits de pas venaient très clairement de derrière. Qui étaient ces gens ? Il allait bientôt le savoir. Des chiens aboyaient. Les pas se rapprochaient de plus en plus. Pourtant il restait stoïque, sa grande et lourde épée à la main, les yeux noirs, avec un visage féroce et effrayant. Son cœur avait un rythme d’une extrême lenteur, accompagné d’une respiration tranquille. Il n’avait pas peur. Au contraire, il se voyait déjà leur couper la tête, voir leur visage se déformer sous le poids de la douleur, entendre la douce mélodie de leurs cris, observer luire leur sang frais, qui attirait les charognards qui dévoreront leur cadavre. Il s’en languissait d’avance.

    Après plus d’une heure à attendre debout, il vit enfin un groupe de six individus et leurs chiens foncer sur lui. Les animaux courraient à toute vitesse mais leur effort furent vint… dès qu’ils se trouvèrent prêts à mordre cet homme de la nuit, l’épée de ce dernier, d’un seul coup les transperça. Parmi les hommes qui arrivaient, deux d’entre eux se tinrent en retrait, prêt à détaler à la première occasion venue. Les autres dégénèrent sans même réfléchir à qui ils avaient devant eux. Le plus musclé, et en apparence, le plus expérimenté, essaya de l’intimider avec quelques phrases tout droit sorties de la psychologie humaine. Mais ce n’était pas quelques hommes envoyés pour le tuer qui allait lui faire peur. S’il s’était mis dans cet état, c’était pour combattre la femme qui se tenait à gauche. Il ressentait en elle quelque chose de lourd et puissant. Une force rare et précieuse, qu’il avait ressenti pour la première fois il y a peu. Il savait pertinemment pourquoi elle était ici, elle cela n’augurait rien de bon. Les jours s’assombrissaient à vue d'œil.
    Le premier guerrier, suivit de son autre compagnon, se jetèrent sur l’homme en noir. Ce dernier, quand il contra les deux premiers coups d’épée, entendit la femme se cacher plus loin, ce qui était une grosse erreur pour elle. Le plus faible des deux hommes énerva rapidement son adversaire qui en avait assez de la difficulté à laquelle il esquivait ses attaques. Le deuxième avait une bonne technique de combat, mais ne pouvait rien faire face à un homme comme celui-là, en particulier avec un telle puissance. C’était donc avec grande facilité qu’il l'embrocha le blondinet, qui ne faisait que de laisser de grosses ouvertures, et empoigna le second par son armure. Retirer son épée d’un corps lui faisait perdre du temps. Alors il frappa la tête de sa proie contre un arbre à plusieurs reprises. Du sang giclait à grosse goutte. Puis son crâne se brisa, laissant à la vue de tous le cerveau bien abîmé.
    L’homme au multiple cicatrices entendait toujours la respiration de la femme, et avait aussi perçu que les deux lâches avait pris la fuite. Il ne restait plus qu’un homme sur ce chemin, dans cette forêt, qui était totalement paralysé. L’homme en retira enfin l'épée du corps du blond, arriva face au dernier encore en vie, puis d’un coup rapide, lui trancha la tête. Maintenant que cela était fait, il allait pouvoir aller trouver cette petite peste, et lui faire sa fête. Mais alors qu’il commençait à marcher, il entendit deux respirations. Puis celle qu’il percevait depuis le début s’arrêta, pour laisser place à la nouvelle. Ce petit manège eut le don de l’agacer plus que tout au monde. Qu’on le prenne pour un imbécile était vraiment quelque chose qu’il ne supportait pas. Il se dirigea vers le lieu où il avait entendu la respiration pour la première fois, et y trouva bien la femme, qui sembla très étonné de le voir débarquer ici. En s’avançant vers elle, il lui adressa son sourire malsain qu’il savait si bien faire.
    Il entendit arriver l’homme derrière lui, et ce fut à ce moment qu’il eut une idée bien précise en tête. Il empoigna la jeune femme par son haut. Cette dernière se mit à hurler. Puis au moment propice, quand l’homme allait lui asséner un coup d’épée, il se retourna, et se fut la fille qui fut tranchée. Durant les secondes de choc de celui qui lui faisait face, l’homme en noir en profita pour le tuer, tout en rigolant.
    Pourtant, il n’était pas pleinement satisfait. Il tuait parfois par pur plaisir, comme il aurait voulu le faire là. Mais il n’avait pas utilisé le quart de sa force, et cela le contrariait. Puis, pourquoi cette fille était-elle venue ici ? Pensait-elle vraiment pouvoir le battre ? Qui plus est, avec une ruse d’aussi bas niveau… Ou y avait-il quelque chose de plus profond ? Comme, voir et comprendre l’étendu de ses capacités, et ses réactions en combat pour ensuite faire un rapport ?

Heyy !
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Nominé : Préambule du ChaosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant