9e mi-temps

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Ça faisait maintenant deux jours que nous étions champion du monde, l'euphorie était un peu redescendue. Hier, on avait défilé sur les Champs Elysées, sur le toit du bus de l'équipe.

Aujourd'hui, un journaliste venait pour nous interviewer. C'était mon tour. J'étais assise en face de lui, dans une pièce ayant vue sur le terrain de. Clairfontaine.

Le journaliste commença :

— Raphaël, vous êtes champion du monde depuis 48 heures, vous commencez à réaliser ?

— Oui, je commence, vous savez, je ne pensais même pas être sélectionné en équipe de France. Du moins, pas aussi tôt. Alors gagner, oui j'y ai pensé une fois sélectionné, mais je pense qu'on est jamais près. C'est énorme.

— Qu'est ce que vous avec ressenti quand vous avez été champion du monde ?

— Quand on soulève la coupe, c'est une immense fierté, une immense joie, c'est un sentiment indescriptible. C'est unique, c'était mon rêve et je l'ai réalisé.

— Qu'est-ce que vous avez ressenti sur le bus sur les champs Elysées ?

- C'était incroyable, autant de gens, qui étaient venu pour nous saluer. A ce moment-là, tu réalises pas trop ce qu'il t'arrive, il y a plein de bruit, des gens partout, t'es juste content d'être là.

— Ça ne vous fais pas bizarre, à 18 ans, remporter la coupe du monde, aller à sur les champs Élysée, commence on vit ça si jeune.

— Je pense que c'est pareil à tout les âges, on est honoré, on est très heureux et très fier. Après moi, les premières 24 heures, j'étais dans le flou, je comprenais pas ce qu'il m'arrivait, j'étais juste heureux. Et c'est le principal après tout.

— Vous pensez déjà à la 3e étoiles, à la prochaine coupe du monde ?

— Oula, laissez moi le temps d'assimiler la 2e étoiles, quand le temps sera venu de jouer pour la 3e, on jouera, mais ça n'est pas encore le moment. Il y a un euro avant, et d'autres compétition en club.

— Et votre coupe du monde à vous, vous la trouvez comment ?

— Magique, juste magique, j'ai fait la connaissance de plein de joueurs que je regardais à la télé avant. C'était inoubliable. J'ai pu évoluer dans les meilleurs conditions et m'améliorer tout au long de la compétition. J'ai beaucoup travaillé. J'ai fais beaucoup de sacrifice pour pouvoir faire une compétition de ce niveau, et je vais continuer de travailler pour réponde présent aux prochains rassemblements.

— Est-ce qu'il y a un moment marquant pour vous dans cette coupe du monde ?

— Oui, évidemment, quand tu soulève la coupe, c'est le moment dont tous le monde va se rappeller, c'est une fierté encore une fois, indescriptible.

— On vous a vu discuter avec Lionel Messi à la fin du match contre l'Argentine, qu'est-ce que vous vous êtes dit ?

— Ah, oui, il est venu me voir quand j'allais rejoindre les autres au vestiaire. Il m'a félicité pour mon match, et moi j'ai begaillé un "merci". J'étais très impressionné, vous savez, moi, comme beaucoup d'autres, on le regardait à la télé quand on était plus jeunes. Déjà jouer un match contre lui, c'était un rêve, alors gagner ce match était symbolique pour moi, je sais qu'il y aura d'autres matchs, que j'en perdrais certains mais c'est comme ça c'est le football. Mais ouai, il m'a félicité et il a sûrement vu mon admiration, donc il m'a donné son maillot, et il a voulu le mien donc je lui ai donné. Après il m'a félicité encore une fois et m'a dit de continuer de m'entraîner.

— Il y a un chiffre qui à marqué, vous avez été flaché à 38 kilomètres par heure lors du match contre l'Argentine, qu'est-ce que vous en pensez ?

— J'ai couru vite, en effet, mais ce n'est qu'un chiffres sur une seule course, ce qui est intéressant c'est plus la moyenne de vitesse de toutes mes courses, plus que d'une seule course. En plus pendant cette course, j'avais Messi à mes trousses donc j'ai tout donné pour permettre à mon équipe de mettre un but.

— Et oui justement, la vitesse moyenne de vos courses est tombée, en moyenne, vous avez couru à 35 kilomètres heure lors de vos sprint

— Ah bon ? Je mis ma main derrière ma tête et rigola nerveusement. Vous m'apprenez quelque chose, je ne savais pas. C'est bien, c'est un de mes principaux atouts ma vitesse, donc je suppose que c'est normal.

— Votre amis Kylian MBappe a été élu meilleur jeune joueur. Vous auriez voulu que ça soit vous ?

— Non, non, je suis très content pour Kylian, il l'a mérité. Il a impressionné et il a mit beaucoup de but. Pour tout vous dire, je ne savais même pas qu'ils remettaient un prix au meilleur jeune. Mais je n'en veux pas. Je suis un milieu de terrain, mon objectif est de mettre les buteurs dans les meilleurs conditions pour pouvoir marquer, et c'est ce que j'ai essayé de faire au mieux.

— Didier Deschamps à joué un rôle majeur dans votre victoire, il a su vous parler ?

— Oui, oui c'est un très bon coach, il à su nous mettre en confiance, surtout moi qui ai eu un gros manque de confiance en moi au début. Il a trouvé les morts juste pour nous pousser à fond et il nous à très bien entraîner. Il est très proche de ses joueurs, il est aussi très tactique. Je pense que c'est un très grand entraîneur.

— Une dernière question avant la fin, pourriez vous nous parler de votre amitié avec le joueur Brésilien Neymar, on l'a vu dans les gradins aux deux derniers match de la coupe.

— Alors bah c'est simple, on est amis, on s'est rencontré au PSG. Comme tous les autres, avant, je regardais ses matchs à la télé et maintenant j'ai la chance de les partager. J'étais au match Brésil - Belgique, je l'ai encouragé, je l'ai vu perdre, je l'ai soutenu dans la défaite, et je lui ai fait une promesse, battre la Belgique et aller en finale. Chose que j'ai fais, grâce à toute l'équipe. Et ensuite, il est venu voir la finale.

— Oui et on vous à vu, après votre but, vous l'avez pointé du doigt, que signifiait ce geste ?

— C'est très simple, j'ai tenu ma promesse, on est allé en finale. Depuis le début de la compétition, on s'est soutenu mutuellement. Il a un peu été ma famille, donc ce geste c'était pour le remercier, le remercier pour tout le soutien qu'il a pu m'apporter.

— Vous parlez très peu de votre famille. Pouvez-vous nous en toucher quelques mots ?

Je laissa un gros blanc et chercha un moyen de lui dire non. Je finit finalement par lui répondre.

— Je suis désolé mais vous m'aviez dit que c'était la dernière question et vous en avez poser deux autres derrière. Je suis encore désolé, mais je ne souhaite pas parler de ma famille.

— Très bien, merci pour vos réponses, conclut-il un air agacé.

— Merci à vous, répondis-je

Le caméraman coupa la caméra, je remercia le journaliste pour son interview et sorti de la pièce. Dans le couloir, je croisa Antoine qui me demande si tout allait bien, je feint un sourire et me précipita dans ma chambre. Je plongea dans mon lit et fondis en larmes.

Moi, joueur de footballWhere stories live. Discover now