Moi, joueur de football

19e mi-temps

Je sors du bureau des dirigeants du PSG après une longue discussion sur mon avenir. Ils m'ont expliqué clairement les différents choix qui s'offrent à moi.

Je peux soit rester au PSG, ils me proposent un contrat sur un an, mais ils m'ont dit clairement qu'il y avait peu de chance qu'il le renouvelle l'année d'après.

Je peux aussi signer un contrat au FC Barcelone, ils me proposent un contrat de trois ans chez eux, au post de millieux de terrain. Avec un salaire de 600 000€ par mois, oui 600 000 par mois. C'est un salaire beaucoup trop élevé. Mais je leur en parlerai si je signe chez eux.

D'autres clubs ont aussi demandé à m'engager, mais ils m'intéressent moins.

Je sors du stade et me rends directement chez Neymar, il m'as dit de passer chez lui une fois que j'aurais fini tout ce que j'avais à faire. Je ne lui ai pas encore parler de tout ça.

Quand j'arrive devant chez lui, je monte à son étage et il m'ouvre la porte. J'entre, il a déjà préparer le repas du midi. On mange tous les deux, puis on se pause sur le canapé. Je suis allongée la tête sur ses genoux, je finis finalement par lui dire.

— Ney, faut que je te parle d'un truc.

Il me regarde surpris, je me relève et m'assois sur le canapé. Je respire profondément avant continuer.

— Alors voilà, la plupart des autres joueurs à ton âge ont une femme et un enfant ou deux même.

Je regarde le sol.

— Moi, je ne peux pas t'offrir ce que toutes les autres peuvent, je ne peux pas te donner une famille, un enfant. J'aurais aimé pouvoir te donner ça. Mais. Je ne peux pas me résigner à arrêter le foot pour fonder une famille. Ma vie de footballeur ne fait que commencer, je sais que c'est égoïste, mais je refuse de l'abandonner. Je n'ai que 20 ans. Et à cause de ça, je t'empêche de fonder ta propre famille.

— N'importe quoi, c'est faux !

— Laisse moi finir-

Une larme perle au coin de mon œil.

— S'il te plaît.

Il se tait.

— Tout ce que je veux, c'est que tu sois heureux, mais avec moi, c'est impossible. Alors j'ai décidé de te libérer, trouve toi une femme, fait des enfants, vis vieux et ai des petits enfants. Je vais sortir de ta vie. J'ai pris ma décision, je vais signer un contrat de trois ans au Barça. On sera dans deux pays différents, et ce sera très bien comme ça.

Une deuxième larme coule sur ma joue. Il me coupe.

— Non, je refuse de te laisser partir comme ça, tu ne peux pas me faire ça.

Je tourne la tête et le regarde dans les yeux, il  a lui aussi les yeux rouges

— N'essaye pas de me retenir, la saison est finie, je pars dans une semaine à Barcelone, je vais y passer l'été et y vivre.

Je souris.

— C'est terminé, je suis désolée, je ne veux que ton bonheur.

— Et le tien alors ?

— Si tu es heureux, ça me va. Et puis je vais aller dans un bon club. Ça va bien se passer. Il n'y a aucune raison que ça se passe mal.

J'ai envie de le prendre dans mes bras, mais je ne le fait pas. Je me force à sourire à nouveau et me lève.

— Je vais y aller, j'ai beaucoup de choses à préparer pour mon départ.

Je lui tend la main.