16e mi-temps

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Ça fait maintenant quatres mois que les entraînements ont repris. On est dans les vestiaires du stade de Lyon, dans moins de 10 minutes, on va aller jouer un match contre l'olympique lyonnais.

Pour le moment, on gagne au classement général de la ligue 1, mais on peut encore perdre. En tout cas, je suis encore titulaire pour ce match, c'est la 13e fois de la saison sur 15 matchs, les autres, j'étais remplaçant. Donc j'ai manqué aucun match.

Aujourd'hui, je vais jouer à ma place habituelle derrière Neymar et devant Prenel. Je suis assise à ma place dans le vestiaire en regardant le sol, quand on nous appelle pour le début du match.

On entre sur le terrain et on va directement se placer. Les capitaines font le tirage au sort, c'est aux Lyonnais d'engager en premier.

Ousmane (Dembélé) fait la passe à un de ses partenaires. Au bout de quelques minutes de jeu, j'intercepte un ballon à un attaquant adversaire, Memphis Depay. Je cours en direction du but, il essaie de me tacler, mais je mets mon pied sous le ballon, le projette en l'air et saute à mon tour. Memphis passe sous mes jambes.

Quand je ratteri, je récupère le ballon et continue ma course, j'évite un défenseur dans la surface de réparation, je tire et marque.

Je saute sur le dos de Presnel qui arrive pour me féliciter, on célèbre mon but et je vois au loin, Depay me lancer un regard noir, j'ignore.

Quand l'arbitre siffle la première mi-temps, on gagne 1-0. On retourne dans les vestiaires, le coach nous dit de continuer sur notre lancé, puis le match reprend.

Les adversaires ont le ballon, je tente de le récupérer, mais en taclant Depay, je le fais tomber. Je m'arrête et lui tend la main pour qu'il se relève.

— Excuse moi.

Il me lance un nouveau regard noir et se relève seul. L'arbitre n'a pas sifflé de faute, donc on reprend le jeu.

Prenel récupère un ballon adverse, il le passe à Marco, qui le passe à Neymar, on avance doucement en se faisant des passes. Au bout d'un moment, Marco m'envoie le ballon, je commence un sprint, je fraule Depay avec le ballon et le passe à Kylian qui marque, on célèbre son but.

Les Lyonnais attaquent directement après la remise en jeu. Je réussi à récupérer le ballon et cours à nouveau vers les cages Lyonnaise.

Soudain, Depay arrive derrière moi et m'attrape le tee-shirt en me disant.

— Cette fois-ci tu m'échappera pas enfoiré.

Il me projette au sol et l'arbitre siffle la faute, je me relève, un peu troublé, plus par ce qu'il vient de me dire que par ma chute en elle même. Je me frotte le crâne, alors que l'arbitre nous accorde un lancé franc.

Quand il l'annonce, Depay reviens vers moi et me pousse violement en arrière.

— T'es content le gosse ?

Neymar, qui était à quelques mètres de nous tourne la tête. Il vient vers nous d'un pas plutôt rapide et le pousse en arrière. Je me précipite vers eux, j'attrape Neymar et le retiens en mettant mes bras autour des siens, je lui dis

— Calme toi, c'est rien.

Il s'énerve — Quoi, c'est rien ?

Il regarde le joueur adverse et lui lance.

— Toi là, si tu relève la main sur lui je t'explose le crâne, c'est comp-

Je met ma main sur sa bouche — Arrête, c'est bon j'ai rien.

Les autres joueurs nous ont rejoint, Kylian vient nous voir

Ça va ?

Je me tourne vers lui et lui sourit

C'est rien, Ney s'est emporté, mais c'est bon.

Neymar soupire et retourne se placer pour jouer. L'arbitre met un carton jaune à Neymar et à Depay. Le jeu reprend, finalement, on gagne 2-0.

On retourne dans le bus, là, Neymar se fait engueuler par le coach pour avoir perdu son sang froid. Et une fois au Parc des Princes, chacun prend sa voiture.

Il ne reste que Neymar et moi. Il me propose de me ramener, j'accepte. Dans la voiture, je lui dis — Neymar tu peux pas réagir comme ça. T'es bien trop protecteur, il n'y avait aucune raison que tu t'emportes.

Il me regarde et me répond

— Je suis pas protecteur, je défend un de mes coéquipiers et amis qui se fait insulter sur le terrain. C'est tout à fait normal.

Je secoue la tête — Non, me fais pas croire qui si c'était arrivé à Kylian tu aurais agit pareil. Je le regarde dans les yeux, je comprends que tu veuilles me protéger, mais met toi bien ça dans la tête, sur le terrain et dans la vie de tous les jours, je suis un homme de 18 ans capable de se défendre seul. C'est compris ?

Il baisse la tête et laisse un grand silence. La voiture arrive devant chez moi. Je dis doucement.

Bon je vais y aller, à lundi Ney.

Il m'attrape la main et me colle contre lui en me serre fort dans ses bras puis murmure

— Je suis désolé...

Il desserre son étreinte pour plonger son regard dans le miens. Ses yeux verts me transperce au plus profond de moi. Le contact de ses mains au creux de mon coup, puis son pousse qui vient effleurer mes lèvres me procurent une vague de frissons.

— Je crois que je me suis attaché à toi. Depuis le début, on s'entend super bien, parce que nos caractères se complètent, parce que... je ne sais pas pourquoi, mais tu m'intriguait, je voulais te connaître et te voir chaque jours. Maintenant que je connais ta véritable identité,  j'ai enfin compris pourquoi tu étais si souvent dans ma tête...

Il laisse échapper un léger sourire d'entre ses lèvres.

— Je t'aime. Je ne sais pas si c'est Raphaël, ou Raphaëlla, ou les deux, mais toi, toi je t'aime. Et je ne peux pas faire autrement que t'aimer.

Je ne dis rien, et reste muette face à cette déclaration. C'est vrai que moi aussi je me sens bien avec lui. Mais je me suis toujours interdit de penser à ça. Si je répondais à sa déclaration, je pourrais mettre les dernières années de ma vie en l'air en quelques secondes...

Mais je crois, que moi aussi je l'aime. Et c'est une vérité que je ne peux plus nier. Alors, tant pis.

Je prends son visage entre mes mains et souris à mon tour.

— Moi aussi je t'aime, Neymar.

Il pose délicatement ses lèvres sur les miennes et nous échangeons un cours baisé avant de nous séparer.

Je quitte sa voiture sans un mot et entre dans l'entrée de mon immeuble sans me tourner vers lui. Je sais qu'il est parti.

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Incroyable, je viens de voir que cette histoire est #3 dans le classement Neymar
Merci à vous de suivre cette histoire !!!

Moi, joueur de footballOù les histoires vivent. Découvrez maintenant