Moi, joueur de football

11e mi-temps

Je me laissais tomber sur le lit, le dos posé sur la couette, regardant le plafond. Un grand silence avait envahi la pièce. Il n'était pas pesant, au contraire, reposant et apaisant.

— Maintenant que tu sais tout, va y, pose moi toutes les questions que tu veux. Déclarais-je calmement.

Il se laissa tomber lui aussi sur le lit

— Ok, bah ma première question est évidente. Comment t'as fait pour cacher que t'es une fille, dans les vestiaires ?

Je souris, élémentaire. Question prévisible.

— Dans les vestiaires, je ne me déshabille jamais. J'ai toujours mon short, et toujours quelque chose sur le torse, soit mon maillot, soit une sous peau. Comme je suis né avec un jumeaux, j'ai des traits plutôt masculin, j'ai les sourcils un peu épais et des cils pas très long. Après j'ai pas des formes très développé, pour ma taille, je me suis beaucoup musclé, pour donner à mon corps une forme plus masculine.

Je me releva et enleva mon tee-shirt. Ses yeux ne me lâchaient pas du regard.

— Regarde, on ne voit presque plus le creux entre mes hanches et ma taille. Et le plus dur c'était pour mes seins. Mais comme ils étaient petits, je montre mon corset, juste ça suffisait. Il ressemble à un truc pour corriger la posture, et ça me serre assez pour rendre mon torse plat.

Je remis mon tee-shirt, et passa mes mains en dessous pour enlever mon corset, que je posa à côté de moi.

— Et voilà.

Deux petite bosses sont maintenant visibles.

— Ils sont petits, mais on les voit quand même.

Je me rallongea et attendit la question suivante.

— Ça te fais pas trop mal ?

— Nan franchement ça va. Ça fait du bien quand je l'enlève mais ça va. Et puis avec un peu de chance, ça va les faires rétrécir.

Je rigolais, il me regardait et rigola lui aussi. Ça faisait du bien de parler à quelqu'un. Je tourna ensuite la tête et le regarda, il me sourit et me demanda en rigolant.

— Et ça va t'arrive à ne pas trop baver quand tu vois les corps tout musclé de tes coéquipiers dans les vestiaires ?

— J'ai l'habitude tu sais, depuis que j'ai 12 ans j'en ai vu des torses, des blanc, des métisse, des noir, des os, des abdos, des pectoraux... C'est pour ça que ça que ça me fait rire quand les filles bavent sur des simples abdos.

— Mouai, on va dire que je te crois, et devant les miens ça va tu résiste ?

Je poussais son épaule en rigolant.

— T'es con

Il tourne la tête, me regarde dans les yeux

— T'es sûre ?

Je fini par fermer les yeux et secouer la tête.

— Mais du coup, t'a jamais eu de relation amoureuse ?

Je me replaça et regarda la plafond

— Non, je ne voulais pas sortir avec une fille, j'aime les garçon. Mais je ne pouvais pas non plus sortir avec un garçon sinon il aurait su que j'étais une fille, donc non.

Je souris.

— J'ai déjà mit un râteau à une fille une fois, en première, elle était très belle, brune, très intelligente. Je ne voulais pas lui briser le cœur, mais je n'ai pas eu le choix, je lui ai dit que je n'étais pas intéressé, que j'ai à fond dans le football, et voilà.