33e mi-temps

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Quand j'ouvre enfin les les yeux, je suis dans une salle d'infirmerie, je demande immédiatement.

— La seconde mi-temps à repris ?

Le médecin, qui était en train de me faire un plâtre au genoux leve la tête.

— Oui, depuis 10 minutes. Comme tu es enfin réveillé, je vais t'expliquer. On pense que tu t'es fait mal quand tu as marqué ton premier but, un défenseur t'as déboité le genoux avec sa jambe, c'est bien ça ?

Il a raison, c'est depuis ce moment-là que j'ai mal.

— Oui, mais je c'est bon, j'ai plus mal, je peux y retourner ?

— Ne pense pas rejouer tout de suite, tu vas avoir 6 semaine de plâtre et ensuite, un mois de rééducation, après ça, tu vas décider si tu veux toujours et si tu est toujours capable de jouer au foot.

Donc, j'en ai pour 3 mois...

— D'accord... Donc pour la finale, c'est terminé ?

— Oui, tu ne peux compter plus que sur tes coéquipiers maintenant. Et pour ce qui est du sang, les crampons ont perforé une partie qui saigne beaucoup, tu as perdu pas mal de sang, fait attention ces prochains jours. Mais la plaie devrait vite se refermer, je l'ai recousue.

— D'accord, merci docteur. Je peux aller voir le match ?

— Oui, mais tu ne peux plus marcher, prend ça. Il me tend des béquilles. Tu vas en avoir besoin.

— Pffff, c'est nul, je prend les béquilles. Merci pour tout.

Je sort de la salle et me dirige vers le terrain, je passe par le couloir principal, quand j'arrive sur le terrain, les joueurs jouent. Corentin Tolisso est rentré pour me remplacer. Quand le coach me voit, il vient me voir.

— Alors, ça va ? On s'est inquiété pour toi quand t'es tombé.

— J'ai rien, mensonge, le sang était impressionnant, mais c'était pas grand chose, d'ici 2 mois, je pourrai rejouer !

— Et tu appelles ça rien ?

— Bah oui, j'aurais pu ne jamais rejouer.

— En tout cas, ne refais jamais ça, si tu te blesse, sors du terrain.

— Mais j'avais pas mal, encore un mensonge, et puis, j'ai pu mettre un autre but et j'ai fait une passe décisive à Kylian, sur ce point, il ne peut rien dire, j'ai bien fais de rester.

— Non, tu aurais pu aggraver ta blessure, tu aurais fait comment si tu n'avais plus jamais pu jouer ?

Je baisse les yeux

— Vous avez raison, désolé.

Il me tape sur l'épaule.

— C'est rien, vas t'asseoir avec les autres.

Je monte les quelques marches qui me séparent des gradins des joueurs de l'équipe. Je m'assois juste à côté du couloir et de Florian. Il me demande.

— Ça va ?

Je souris.

— J'ai rien du tout, ça sera vite réglé. Alors ça ce passe comment cette deuxième mi-temps ?

— Pas grand chose, toujours 3-1 pour nous.

On regarde le match, je ne tiens pas en place, je décide de redescendre sur le terrain à côté du coach. Je suis debout et je hurle pour encourager les joueurs. Les brésilien finissent par réussir à mettre un deuxième but à la 86e minutes, mais ça ne suffit pas. L'arbitre siffle la fin de ce match.

Moi, joueur de footballWhere stories live. Discover now