DIX-NEUF┊ˡᵉᵉ ᵐᶤᶰʰᵒ

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➤ 𝗥𝗘𝗧𝗢𝗨𝗥 𝗔𝗨 𝗧𝗥𝗔𝗩𝗔𝗜𝗟 // ℓєє мιηнσ


Le vent jouait avec ses cheveux, faisant valser les mèches les unes avec les autres, les emportant dans une danse folle. Minho soupira mais il ne pouvait pas se permettre de décoller les mains de son guidon, à moins qu'avoir un accident ne le dérange pas.

On était le vingt-deux janvier. Vendredi vingt-deux janvier. Le temps était passé, à la fois si rapide, mais si long. Rapide dans les bons moment et long dans les attentes et les ennuis.

Les cours avait reprit, la charge de travail était réapparu avec, faisant fuir toute pensée de temps libre. Plus d'escapade nocturne avec les amis, pour partir chanter et danser sur les bords de la rivière Han. Plus de matinées passées, un livre aux mains, allongé sur son lit. Plus de repas succulents préparés par les petits soins de Madame Kim et de Hongjoong, dégustés par tous les pensionnaires.

Tous s'étaient échappés pour laisser place aux après-midi de travail intensif. Les sensations des muscles au travail, le mince filet de sueur dans son dos, ses cheveux plaqués sur son front, ses mouvements, harmonieux, reflétés dans le miroir, tout. Et Minho ne mentirait pas, ça lui avait manqué.

Il travaillait, toujours et encore, sur lui-même. Il s'améliorait dans son coin, gagnait en souplesse et en muscle. Perdait en gras, aussi. Le jeune homme repoussait ses limites, encore et toujours. C'était sa bataille, son combat personnel. Et il parviendrait à ses fins, quoiqu'en soit le coût.

Minho savait par le biais de Hongjoong et Jisung que la création de leur album avançait. Bientôt, les quatre producteurs pourraient présenter leur projet à leurs amis pour qu'ils interprètent leurs chansons et les chorégraphient.

Le danseur n'avait qu'une hâte ; pouvoir danser aux paroles de ses amis. De Jisung, en particulier. Il n'avait eu qu'une occasion auparavant de lire ses paroles. Ce n'était qu'un extrait qu'Hongjoong avait par accident laissé traîner dans la salle d'entraînement de la pension. Minho l'avait lu, et la douceur des mots du jeune Han l'avait emballé. Il s'était senti accaparé par la poésie de ces mots, par leur mélodie hypnotisante. Par leur vérité, brute, blessante, mais belle, malgré tout.

« Seul dans un univers de toutes parts envahi,
Seul mais pourtant entouré.
Je ne sais qui je serai,
J'ignore mon rôle dans cette longue épopée
Qu'on appelle vie,
Mais toujours je resterai,
Prêt à affronter
Ce qui m'est réservé. »

Ces vers avaient atteint Minho, l'avait touché au plus profond de lui-même. Ils avaient été tout ce le jeune homme avait pu lire, mais ç'avait été assez pour lui donner le sentiment de mieux connaître Jisung. Minho était persuadé que son ami trouvait le moyen d'exprimer tout ses doutes, ses inquiétudes, toutes ses pensées à travers les paroles qu'il écrivait. Et qu'il suffirait au danseur de les lire pour mieux le comprendre.

Jisung et Minho étaient resté en contact. A vrai dire, ils discutaient presque tous les soirs grâce à la merveilleuse invention qu'étaient les téléphones portables. Après leur soirée pour le nouvel an, une sorte de gêne s'était installé, des non-dits, tels un serpent qui attendait dans l'ombre le moment propice pour mordre. Mais après plusieurs longues discussions, elle s'était vite effacé, remplacée par les sourires heureux des deux jeunes hommes dès qu'ils apercevaient une notification venue de l'autre.

Leur relation avait évoluée, elle aussi. Elle devenait fusionnelle au possible : un seul coup d'œil suffisait aux jeunes hommes à se comprendre. Ils réussissaient à analyser leurs émotions par un simple regard. Ils étaient devenus plus proches, aussi. Désormais, quand l'un d'eux avait une anecdote à partager, il se tournait vers l'autre.

Minho jeta un coup d'œil de côté pour vérifier la circulation avant de tourner pour prendre la direction de la banlieue de Jisung.

Après tout, on était vendredi. Et vendredi rimait avec sushi.

Il ne fallut qu'une poignée de seconde au livreur pour se retrouver devant l'immeuble de son ami et pour sonner à l'interphone. Dès qu'il entendit la voix de Jisung, un sourire se dessina sur ses lèvres, irrépressible.

- Bonjour ?

- Bonsoir cher Jisung. Tes sushis sont arrivés.

- Oh, Minho ! J'arrive, accorde-moi une seconde.

Alors le garçon patienta. Son sourire ne quitta pas ses lèvres une seconde ; c'est à peine s'il faiblit. Et quand il aperçut Jisung par l'embrasure de la porte, il éclata de rire.

- Non, sérieusement ? lâcha Minho entre deux fous rires.

Le producteur marcha, fier, un rictus triomphant sur les lèvres, vers son ami qui le jaugeait de la tête aux pieds. Jisung était vêtu de son pyjama bleu, le même que celui qu'il portait le jour ou les deux jeunes hommes s'étaient rencontrés pour la première fois.

- Ouaip, sérieusement, répondit-il d'une voix amusée. Je me suis dit que ça nous rappellerait des souvenirs.

- Et tu avais bien raison !

Les garçons pouffèrent à la pensée de cette soirée de décembre alors que Minho délivrait à l'étudiant ses premiers sushis. A cette époque encore, aucun d'eux ne se serait attendu à tomber pour l'autre.

- Tu as encore beaucoup de commandes ? s'enquit Jisung en récupérant le sac en papier qui contenait son dîner.

Minho fit la grimace. Il se doutait bien que son ami aurait souhaité l'inviter, - une habitude qu'ils avaient pris les vendredi soirs les plus calmes - mais il se devait de décliner.

- Oui, il m'en reste encore une petite dizaine...

- Oh, dommage...

Une moue déçue se dessina sur la visage de Jisung, et Minho ne put s'empêcher d'être attendri à cette vision.

- On se parle par messages, d'accord ?

- Ouaip, tu peux compter sur moi pour te spammer !

Un rire échappa au danseur. Son regard croisa celui de son ami, et il put y lire cet éclat qu'il aimait tant. Un éclat vif, vivant. Un éclat qui aurait refait ses jours les moins agréables.

- Alors spam-moi bien, j'attends une centaine de notifications, pas moins, répondit Minho, une mimique narquoise.

- Vous pouvez compter sur moi, cap'taine !

Le danseur pouffa de rire en enfourchant son vélo pour repartir sur les routes de Séoul. Jisung, lui, disparut dans le hall de son immeuble. Tous deux avaient un sourire aux lèvres.

Merde, qu'est-ce que Minho aimait leur dynamique.

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Coucou :3
Comment ça va ?

P'tit update, un peu un chapitre de transition pour être honnête-

Question importante : quand est votre anniversaire ? Pour que j'essaye de publier un chapitre le jour J :)

J'ai publier un recueil d'os si ça vous intéresse btw :3 j'écrirai la première nouvelle ce week-end 😌

D'ailleurs je vous annonce officiellement que les 30-60 chapitres de l'histoire seront plutôt 60 que 30- j'essaye de regrouper des éléments de l'intrigue pour faire des chapitres plus longs et moins nombreux pour pas faire traîner l'histoire mais c'est dur :')

Passez une bonne journée/matinée/soirée/nuit (s'il est plus de minuit ALLEZ VOUS COUCHER LES GARS) !
Bien à vous,
Siam

UBER DRIVER | minsung ✔︎Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt