Chapitre 17

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Vladimir était resté planter près de la piscine, regardant la jeune femme partir avec un sentiment amer dans la gorge et quand elle eut disparu, il fut soudain envahi par un sentiment de rage. Il se passa une main rageuse sur le visage assailli par les remords mais il lui était impossible de se voir autrement que comme un homme monstrueux. Il grogna silencieusement en regardant autour de lui, Vénus Moor était un ange, un ange qui n’avait pas sa place en enfer mais il lui était impossible de renoncer à elle. Il la désirait et ne comptait pas renoncer à ce désir.

Le lendemain, Vladimir s’était levée de bonne heure avec la ferme intention de se faire pardonner de la jeune femme. Il s’était souvenu de l’anniversaire de la jeune femme et comme si le destin était de son côté, c’était justement aujourd’hui.
Pour la première fois de sa vie, il s’était donné du mal pour faire plaisir et pour se faire pardonner d’une femme.

Voilà plus de 6 heure qu’il était réveillé et jusque là, la douce jeune femme n’avait pas quitté sa chambre. Était-elle toujours endormie ou ne voulait-elle pas le voir ? Ses doutes se confirmèrent lorsque Galia passa devant lui avec un plateau repas dans les mains.

⁃ Galia, où allez-vous avec ça ? Demanda-t-il
⁃ Je l’apporte à mademoiselle Moor
⁃ Pourquoi ne descend t-elle pas ? Demanda-t-il en essayant de cacher sa colère qui en réalité était dirigée vers lui-même
⁃ Elle m’a confié ne pas se sentir bien et préféré rester dans sa chambre
⁃ Tu peux ramené tout ça à la cuisine, je vais m’en occuper, Ordonna-t-il

Galia acquiesça en retournant dans la cuisine.
Vénus essuya ses larmes d’un revers de la main, elle se sentait terriblement seule. C’était son anniversaire, cette journée qui autre était célébrée avec ses parents dans une bulle d’amour immense était devenu obscure. Elle était seule, elle n’avait plus personne. Pourquoi était-elle encore en vie ? Elle aurait mieux fait de mourir comme ses parents. Une angoisse lui comprima la poitrine et les larmes commencèrent à lui monter aux yeux.
Si seulement ses parents étaient encore en vie, un goût amer lui monta à la gorge alors que sa respiration se coupait lui arrachant un gémissement des peurs.

⁃ Oh non ! Souffla-t-elle en se retenant à la colonne du lit

La jeune femme eut l’impression qu’on lui arrachait son air, sa vision se brouilla dangereusement alors qu’elle se retenait à la colonne en cherchant un filet d’air. Vénus chercha la commode des yeux, ses benzodiazépines anxiolytiques prescrit par le docteur Markov s’y trouvait et la distance lui paraissait si loin qu’elle tendu la main avec désespoir. Les tempes bourdonnantes, elle vu une masse sombre passer devant elle et celle-ci fonça droit sur elle puis la saisie par la taille.

⁃ Respirez ! Ordonna-t-il alors qu’elle s’affaissait dans ses bras

Pendant un instant Vladimir cru qu’elle allait mourir dans ses bras, privé d’air.

⁃ Doucement ! Murmura-t-il d’une voix rauque

La jeune femme se mit à respirer plus doucement serrant ses mains sur les siennes tandis qu’il s’était laissé tomber sur le sol pour qu’elle soit allongée. Vladimir était fou furieux contre lui-même car pendant ce court instant, il avait eut l’impression d’être démuni, dépossédé de ses forces. Il souleva son précieux fardeau et l’allongea sur le lit pour examiner son visage livide. Peu à peu, elle se mit à mieux respirer mais ses yeux étaient remplis des larmes.

⁃ Ça vas mieux ? Demanda Vladimir inquiet

Elle haussa la tête en le regardant avec tristesse. Vladimir ne put s’empêcher d’être sensible à cette lueur de tristesse qui brillait dans ses yeux, c’était presque comme un appel à l’aide.

L'obsession de Vladimir Medvedev Where stories live. Discover now