33

18.1K 1.3K 67
                                    


Jeanne caresse son ventre rond, le sourire aux lèvres.  Gaetan et Caro sont assis à cotés d'elle. Et tous m'observent attentivement.
Je viens de lancer une bombe. Ils n'en croient pas leurs oreilles.

— Tu nous quittes Emmy? Ne cesse de répéter Caro.

— Non non. Jamais. Je reviendrais très souvent. Je vous assure.

— Je n'en reviens pas. Ajoute Gaetan la
mine joyeuse. Emma Lombardi ! Mon amie d'enfance, tu es train de réaliser le rêve de ta vie.

— Nous sommes tellement heureux pour toi. Poursuit Jeanne. Tu le mérite tellement.

Jeanne marque une pause avant de reprendre.

— Oh mais tu vas rater la naissance du bébé ! S'exclame t-elle.

— Je serai là. A la seconde ou ce petit coeur pointera le bout de son nez en dehors de ton bidon, il me trouvera devant lui pour le dorloter comme il le mérite.

— On espere bien. Me lance Gaetan.

Mon ami est tellement plus serein. Le doute et l'angoisse ont laissé place à l'apaisement. Il fera un bon papa j'en suis sure.

****

Rosa et maman versent quelques larmes quand elle me voir sortir de la maison avec toutes mes affaires. Enzo m'aide a porter mes cartons et les deposent dans le coffre d'Emilio.

Voila je suis prête. J'embrasse mes parents, ma petite soeur, mon (grand) petit frère.

Je m'asseoie dans la voiture. Enzo tient ma portière comme pour me retenir encore un peu.

— Emilio? L'appelle t-il.

— Oui.

— Je te confie ma soeur. Prends en soin.

— Tu peux compter sur moi. Le rassure Emilio.

— Tu vas me manquer Emmy. M'adresse mon frère les yeux humides.

Puis sans me laisser répondre il referme la portière, avant de donner deux legers coups sur le capot pour indiquer à Emilio qu'il etait temps d'y aller.

Si j'ai pleuré dans la voiture? Oui beaucoup. Quitter les miens est un déchirement.

Je me rassure en me rappelant que je serai avec Emilio. L'homme que j'aime.

***

Milan 5 jours plus tard.

Déménager en Italie n'a pas été une mince à faire. Mais je suis contente d'y être.

Emilio possède une somptueuse villa aux teintes dorées. Je m'y sens bien.

Ce matin je me suis levée avant Emilio. Je ne suis pas encore très à l'aise de partager le lit d'un homme. Souvent je l'observe un long moment le matin. Il est beau quand il dort. Il ne fait presque pas de bruit. Parfois je panique en pensant qu'il ne respire plus et je met ma main toute proche de son nez pour m'assurer qu'il respire encore.

Ce matin, j'ai cette même angoisse. Je pose ma main sous son nez quand il ouvre ses deux grands yeux gris. J'ai l'air bête.

— Que fais-tu?

Honteuse je me redresse immédiatement.

— Rien. Je voulais juste vérifier que tu n'étais pas mort. Apparement tout va bien. Je ris faussement en me levant du lit.

La vendeuse Hard DiscountOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz