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Sur le chemin du retour, je reste muette. C'est ma façon de digérer ce que je viens de vivre.

— Tu vas faire la tête encore longtemps Emmy?

Je hausse les épaules.

— Crois moi, quand Fabio Luciano m'a appelé pour que l'on règle une affaire importante. Je ne me suis pas douté une seconde que ... qu'elle serai là.

— C'est bon... je te crois. Tu n'as plus besoin d'en parler.

— Alors parle moi. Je ne supporte pas ce silence entre nous.

— J'ai juste besoin de temps.

Emilio n'ajoute plus rien. Nous rentrons chez lui. Je monte directement dans notre chambre. 
J'entre dans la salle de bain, j'observe mon reflet.
Rien ne s'est passé comme je l'espérais.

On toque à la porte de la salle de bain.

— Oui?

— Je peux entrer, demande Emilio.

— Non, j'en ai pour 5 minutes.

— Je demandais juste par politesse, dit il en entrant.

Sans me laisser le temps de réagir il m'enlace de ses deux grands bras protecteurs.

— Tu es magnifique ce soir.

Je ne dis rien.

— Ne sors plus jamais sans moi. Surtout quand tu es aussi belle. J'ai vu le regard de Luciano, si il n'avait pas été un ami de mon père. Je l'aurai amoché.

— Pff ! Je souffle. Ne dis pas n'importe quoi. Puis d'abord c'est toi qui m'a posé un lapin. Je précise en me déridant.

— Ne remue pas le couteau dans la plaie ... sinon... il s'interrompt en approchant ses lèvres de mon oreille.

Je sens des frissons emporter tout mon corps. Rapidement je sens les doigts d'Emilio caresser mon dot puis rapidement, je sens la fermeture de ma robe céder devant sa plaisante habilité.

Ce fut la première fois pour moi que je compris l'adage « se réconcilier sur l'oreiller ».

Allongée sur le torse chaud de mon bel italien, je respire son parfum enivrant et virile.
Je caresse sa peau douce de ma main timide.

— Je t'aime. Lui dis-je de manière sincère et limpide.

Je l'entend inspirer. Emilio semble partagé entre de la joie et de la gêne.

— Je ne m'attend pas à ce que tu me dises la même chose. Je t'aime et ça me suffit. Je répète en blottissant dans ses bras. Ne me brise pas le coeur, je t'en supplie.

Je parle avec mon coeur, avec toute ma fragilité. Je sens une larme coulée sur ma joue. Est ce de la tristesse ou de la peur? La peur de le perdre? Lui qui représente tout pour moi. A quel moment me suis je autant attachée à lui?
Je n'ai rien vu venir. J'espère que je ne tomberai pas de haut car la chute me serait fatale . J'en suis persuadée.

— Je t'en fais la promesse ma chérie. Me promet il en me serrant très fort contre lui.

***

Emilio insiste pour que nous partions quelques jours aux Maldives . Il veut que nous prenions du temps pour nous. Rien que lui et moi. Sans boulot, ni rien.

Notre petite villa est située au bord de l'eau. C'est merveilleux. L'eau est d'un bleu azuréen, et le sable d'une blancheur immaculée.

Nous passons des heures à nous baigner dans les bras l'un de l'autre. Je vis les moments les plus palpitants de ma vie.

Ce soir nous mangeons devant un couché de soleil à couper le souffle. Je porte une simple robe blanche et Emilio est habillé dans les même ton que moi. L'espace d'un instant je nous imagine mariés. Et cette pensée me fait sourire comme une enfant. Si il me le demandait maintenant je dirais oui. Milles fois je dirai oui.

— Pourquoi souris tu ma chérie?

— Oh rien. Je pense à nous c'est tout. Je suis heureuse Emilio.

— Moi aussi. Je ne me souviens pas avoir été aussi heureux.

Puis il sort une boite qu'il avait gardé dans sa poche sans que je ne le vois. Mon coeur s'affole. Il s'emballe. Est ce vraiment ça? Une demande en mariage?

— Tiens c'est pour toi Emmy. Dit Emilio en faisant glisser la boite sur la nappe blanche.

Je me précipite pour l'ouvrir. Les mains tremblantes. Un pendentif.

Le bibou est incroyable. Il est somptueux. Un magnifique collier en or blanc auquel est suspendu une pierre étincelante.

— C'est un diamant.

— C'est trop Emilio. Beaucoup trop.

Emilio se lève pour le placer autour de mon cou.

— Il te va merveilleusement bien. Il a été fais pour toi.

Même si au fond de moi, j'aurai préféré un cadeau d'une toute autre symbolique, j'ai le coeur bouleversé par cette si belle intention.
Est-ce un rêve? Suis-je vraiment en couple avec un homme comme lui.

— Merci Emilio. Jamais on ne m'a offert un si beau cadeau.

— C'est à moi de te remercier. Jamais on ne m'a offert un amour aussi pure et aussi désintéressé que le tien.

Emilio s'accroupie en face de mes genoux, accentuant le coté confession de notre discussion.

— De toutes les femmes que j'ai connu, tu es la seule qui m'aime parce que je suis Emilio et non pas parce que je suis un Rossi.

Je place une main réconfortante sur sa joue.

— Tu es la seule qui me comprend en un regard. La seule avec qui je me sens moi même. L'unique femme qui me fait perdre mes moyens mais en même temps avec laquelle je me sens si fort et si puissant. C'est certain. Je ne pourrai plus me passer de toi maintenant.

Les mots de mon unique amour sont si forts, si limpide que je ne peux m'empêcher de foncer vers lui pour l'embrasser de toute mon âme.
Il a su libérer en moi celle que je ne voyais pas. Cette femme sure d'elle et confiante. A jamais je lui en serai reconnaissante. Il m'a fait murir, il m'a fais grandir.
Avec lui je me sens femme, je me sens importante.

Ce soir, alors que nous dormons paisiblement lové comme deux amoureux. J'entend mon téléphone vibrer.

Un message s'affiche :

« Tu me manques Emma. »

C'est Luca.









La vendeuse Hard DiscountWhere stories live. Discover now