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Va t-elle m'abandonner comme ça? Va t'elle s'éteindre alors que nous sommes en mauvais terme? Alors que j'ai été si dur avec elle.

Les remords m'étranglent, j'ai envi de tout envoyer valser. De taper dans ce mur en face de moi, faire sortir ma colère, ma détresse, ma peur de la perdre à tout jamais.

Alors que nous sommes tous silencieux depuis un long moment. Deux agents de police marchent vers nous. On nous a placé dans une salle privée de l'hôpital.
Les deux hommes arborent une mine désolé. Les parents d'Emma sont déchirants. Ils sont agrippés l'un à l'autre s'empéchant de tomber l'un l'autre.

— Bonsoir, nous savons que la situation est délicate mais nous aimerions vous posez quelques questions. Pour faire avancer l'enquête en cours. Déclare le premier.

Enzo en retrait est le premier â prendre la parole.

— On vous écoute.

— Est- ce quelqu'un aurai pu vouloir du mal a votre soeur?

— Vous rigolez? Emma est plus douce qu'une brebis. Elle n'a aucun ennemi. Vous devriez privilégier la piste du braquage.

— En effet... mais nous pensons peu probable qu'un individus braque votre soeur sans rien lui voler. La recette du jour était à l'intérieur. Le magasin n'a pas été forcé. Affirme l'autre policier.

— Nous pensons fortement que cet acte soit prémédité.

— Mais qui voudrait faire du mal à notre Emmy? Pleure La mère en observant avec detresse les agents de police.

— Monsieur Rossi nous aimerions vous posez quelques questions en privé. Me lance un des hommes en uniforme.

Happé, je lève les yeux sur les deux hommes avant qu'Enzo n'intervienne.

— Emilio n'y ai pour rien. Il ne ferai jamais de mal à Emma.

— Nous ne disons pas le contraire. Cependant il est l'unique témoin du drame.

Je fais signe à Enzo de ne pas en ajouter d'avantage et je sors de la salle suivis par les deux policiers.
Rapidement l'un d'entre eux me montre le téléphone d'Emma.

— Nous avons lu vos derniers échanges avec Mme Lombardi.

— Oui et?

— Rien. Vous semblez en mauvaise terme.

— Il y a des hauts et des bas dans tout les couples. Je ne vous apprend rien. Je lache d'un ton froid.

— Effectivement. Nous aimerions vous interrogé au poste de police. Veuillez nous suivre s'il vous plait.

***

Emma et moi étions séparés. Cette information est très rapidement arrivée aux oreilles des Lombardi.

Je subis alors l'interrogatoire le plus long et le plus douloureux de ma vie. Moi faire du mal à Emma? Moi être celui qui tire sur elle à bout portant?

Alors que je suis encore en garde à vue. Un policier m'explique que je peux sortir. Les bandes des caméras de surveillance m'innocente totalement.

— Monsieur Lombardi, suivez moi j'aimerai vous montrer quelque choses. M'annonce un policier.

Je le suis dans une salle. Enzo est présent, ainsi que ses parents, Rosa.

— Nous aimerions que vous nous aidiez à identifier cette personne. Commence le policier au crane dégarni.

Il nous montre des captures d'écran de la caméra de surveillance du parking. Mon coeur semble s'arrêter quand je vois l'immatriculation russe du véhicule garer prés d'Emma. Sur la photo suivante je reconnais clairement la silhouette de cette femme.

— Monica Ivanov  ! Je m'égosille en frappant le point sur la table.

— Qui ça? Me demande de répéter l'agent de police.

— Monica Ivanov.

— Vous la connaissez?

— C'est ... J'ai faillis me faire arnaquer plusieurs millions d'euros par cette femme et son mari.

— Poursuivez... me contraint l'homme en face de moi.

— Emma...

Je m'interrompt. Tout devient claire.

— Qu'a fais Emma? Hurle Enzo.

— Emma a empeché ce couple alors qu'ils étaient proches du but. Elle l'a fais pour moi. Je lache d'un ton bouleversé.

Enzo se lève comme une furie.

— Je vous l'avais dis ! Je vous avez prévenu. Je vous l'avez dis qu'il causerai sa perte. C'est de ta faute Emilio!

Je ne réagis pas quand Enzo se jette sur moi, me renversant sur le sol. Je ne réagis pas non plus aux coups qu'il m'assène. Il a raison. Tout est de ma faute.

Le policier attrape rapidement le jeune frère hors de lui.

— Je vous l'avez dis. Pleure Enzo. Ma soeur... il l'a tué.

— Enzo ! Crie Madame Lombardi, les larmes ruisselantes. Ta soeur est toujours en vie.

— Sortons ! Ordonne le père.

Aucun d'eux n'a un regard pour moi. Je reste sur le sol, pitoyable. Le coeur dévasté, la culpabilité débordante.

Comment ai-je pu ne rien voir?

La vendeuse Hard DiscountOù les histoires vivent. Découvrez maintenant