La vendeuse Hard Discount

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Les Lombardi ne me laisse plus accéder à la chambre d'Emma. Je suis impuissant. On ne me laisse pas la voir.

Je m'enferme comme un ermite dans mon Faubourg. Je vais me réveiller de ce cauchemar. Tout ça n'est pas réel. 

Je n'ai plus gout à rien. Plus rien a de sens sans elle.

***

Voila plusieurs jours que je reste enfermé chez moi, seul et sans nouvelle de l'extérieur.
Je ne répond plus aux nombreux appels que je reçois.  Les futilités de ce monde ne m'intéressent plus.

Clara me surprend une bouteille à la main alors que je déambule comme un zombie dans mon salon.

— Emilio ! S'inquiète t-elle en me voyant dans cet état.

— Qu'est ce que... tu... j'essaye de prononcer.

— Je m'inquiétais pour toi. Toute la presse italienne parle de ce qu'il est arrivé à Emma. Comment va t-elle?

— Je l'ai tué. Je dis machinalement.

— Quoi? S'inflige ma soeur les larmes aux yeux. Emma est morte?!

— C'est tout comme.

—Ne dis pas de connerie Emilio. Ressaisis toi. Tout le monde sait que tu n'es pas le coupable. La presse n'arrête pas d'en parler. Ajoute t-elle pour me rassurer.

— Emilio! Ne te morfond pas. Emma a besoin de toi. Pleure ma soeur.

— Je sais à présent ce que signifie avoir le coeur brisé ma soeur. Je te comprend enfin. Je lâche en retenant un sanglot.

Clara me serre fort contre elle.

— Emilio... Emilio je suis tellement désolée. Je... ne veux pas qu'elle parte. Je ne veux pas qu'Emma s'en aille de cette façon.

Je ne retiens pas mes larmes lorsqu'elles coulent le long de mon visage. J'ai tout perdu en une fraction de seconde.

***

Six mois plus tard.

— Emilio? Je suis rentrée. Crie Clara depuis l'entrée.

— Je suis dans mon bureau. J'hurle à mon tour pour qu'elle m'entende.

En quelques minutes la voilà devant la porte de mon bureau.

— Comment vas tu mon frere?

— Comme un lundi, je croule sous les dossiers.

— Tu devrais prendre une pause Emilio.

— Oui ces dossiers se régleront tout seuls. Je dis d'un ton taquin.

— Emilio Rossi ! Tu as besoin de vacances. Ça fait 6 mois que tu bosses comme un forcené.

— Je n'ai pas le coeur à ça. Je dis froidement.

Clara m'examine en silence.

— Je lui ai rendu visite aujourd'hui. Dit elle simplement.

J'observe ma soeur l'invitant à poursuivre.

— Rien n'a changé. Elle est toujours endormie paisiblement, inconsciente.

Je baisse la tête. Clara est mes yeux et mes oreilles. Elle rend visite à Clara plusieurs fois par semaine depuis l'accident. Elle m'apporte tout le soutien qu'il faut pour ne pas sombrer dans le désespoir.
Je me suis fais la promesse de ne pas quitter la ville tant qu'Emma ne serait pas sortie d'affaires.

— Elle va s'en sortir Emilio! J'y crois dur comme fer. Elle va se réveiller. Et vous vous marierez et je serai tata. Se réjouie ma soeur les yeux brillants.