Chapitre 21

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Une ronde se forme autour de Naruto et son adversaire comme dans une salle de boxe. Personne n'ose se mettre au travers du chemin du blond. Il a l'air bien déterminé à corriger l'autre type. Bien que je sois un peu d'accord avec lui, je pense que la violence ne sert à rien. Le mieux serait de le foutre à la porte et l'histoire serait réglée. Cela éviterait qu'un scandale n'éclate.

Naruto est désormais en débardeur. J'avais raison. Il a un torse bien sculpté grâce au sport. Je n'ai même pas eu besoin de lui demander de se déshabiller pour le voir. Je souris alors que mes joues rougissent. Sans m'en rendre compte les secondes qui suivent, je le fixe en le mordillant la lèvre inférieure. Dieu a eu la bonté de lui donner autant de charme, de beauté et de charisme. Mon être tout entier le remercie.

Naruto avance lentement pendant que son adversaire le regarde les bras croisés. Il semble le sous-estimé et le mépriser au plus haute point. Pauvre homme, il ne s'est toujours pas rendu compte de la gravité de la situation.

- Alors comme ça tu viens dans ma maison et tu traite mal une femme ? Hum, grossière erreur, dit Naruto sur un ton calme déconcertant.

- Ta maison ? Ne me dis pas que cette baraque est à un pauvre type comme toi ! Je suis plus riche que toi pour ton information. Cette maison ne vaut même pas un tiers de tout ce que je possède, riposte l'autre en hurlant.

Je me réfugie à côté des autres téléspectateurs. Ils murmurent entre eux. Certains disent que Naruto va se battre pour défendre sa petite amie. Je suis juste à côté d'eux mais ils parlent de moi comme si je n'étais pas là et qu'ils connaissent mieux ma vie que moi. Je ne suis pas sa petite amie, enfin pas encore officiellement alors il faut y aller mollo avec les commérages. J'aimerais bien les faire taire mais je me concentre sur Naruto pour l'instant.

- Je ne te parle pas de richesse pauvre con. Je te parle d'éducation et de respect envers autrui. Je t'aurais laissé partir tranquillement mais il a fallut que tu tripote ma copine alors qu'elle te l'interdisait.

Je suis sur une autre planète où il a vraiment dit que je suis sa copine ?! Oui il a dit ! Faut vraiment être complètement idiot pour en douter. Et, je suis idiote...

- Ta copine ? Fhum, se moque-t-il. Vu comment elle bougeait son boule j'ai cru que c'était une stripteaseuse.

Naruto ne le laisse pas ajouter un mot de plus. Il rentre dans une colère noire et lui balance son poing dans la figure. Un seul coup suffit pour qu'il tombe sur le sol en gesticulant. Il peine à se relever, Naruto se rapproche et saisit le col de son tee-shirt. Il le traîne comme une ordure jusqu'à l'extérieur et nous les suivons.

- Qu'est-ce qu'il va lui faire ? Pourquoi il l'emmène dehors ? se demande quelqu'un dans la foule.

L'agitation devient étouffante. Nous nous bousculons pour voir ce que Naruto prépare. Moi aussi j'aimerais savoir ce qu'il a derrière la tête mais je crois qu'il a l'intention de l'amocher sérieusement avant de le laisser filer. Quelqu'un doit intervenir pour empêcher que le pire ne se produise. Saï est la seule personne que j'imagine jouer les héros. Quand il le faut, il peut être un vrai médiateur en temps de guerre comme celui-ci. Je le cherche donc au milieu des gens mais je ne le vois nulle part. J'arrive cependant à voir Sasuke et Sakura. Miss bonbon rose hurle. Elle demande à Naruto de se calmer mais il ne l'entend pas.

Nous sommes tous dehors à présent. Le ciel est aussi noir que le regard de Naruto. Il jete son adversaire au sol comme unvulgaire sac poubelle. Puis, il se retourne et lorgne la foule.

- Hinata ?! cri-t-il en me cherchant avec ses yeux.

Je cherche à le rejoindre mais personne n'est prêt à se retrouver aux dernière loges. Je me faufile entre eux. Mes narines sont étouffées par l'odeur de l'alcool et de la transpiration. Après une lutte peu glorieuse dans ses odeurs nauséabondes, j'arrive à rejoindre Naruto devant. Tout le monde me regarde. Le blond donne un coup de pied au soûlard et le maintient au sol.

- Dis lui que tu es désolé, hurle Naruto à côté de son oreille.

Le soûlard gémit. On dirait même qu'il pleure. C'est assez. Naruto va trop loin, je crois que ce type a compris la leçon.

- C'est bon Naruto. Il a compris...

- Il n'a pas compris. Je veux qu'il s'excuse auprès de toi ! s'emporte violemment Naruto.

Sa victime crache une boule de sang sur le sol. Je cours immédiatement pour lui venir en aide même si une partie de moi veut le laisser dans cet état. Lorsque j'arrive, je l'aide à se lever. Naruto me regarde les yeux légèrement écarquillés. Sa respiration est incontrôlable, le vois. Il part, me laissons ainsi seule avec l'autre type.

- Est-ce que vous allez bien ? lui demandé-je en l'aidant à marcher.

Les gens nous laissent passer. Personne n'intervient. J'endosse ma lourde responsabilité de m'occuper de lui.

- J'ai terriblement mal aux côtes. Écoutez Hinata...si c'est votre prénom bien sûr. Je suis désolé d'avoir été aussi con avec vous. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Pendant que votre petit ami me frappait, je le réalisais,s'excuse-t-il le visage enflé.

Naruto ne l'a pas ménagé. Il est presque défiguré. Nous rentrons dans la maison. Je l'installe sur un canapé puis je cherche de quoi calmer sa douleur et nettoyer ses blessures. Wilfried rentre dans la pièce où nous sommes. Quand il voit les taches de sang que le soûlard a laissé sur les tapis, il semble horrifié. Ses yeux cherchent d'autres indices dans la pièce pour comprendre ce qui se passe. Il finit par me voir en train de jouer à l'infirmière.

- Qu'est-ce qui s'est passé mademoiselle hyûga ? Qui est cet homme ? s'inquiète-t-il en me rejoignant.

Je lui raconte l'histoire dans les moindres détails. À la fin, il me propose d'aller voir Naruto et de le laisser s'occuper du soûlard. Je n'hésite pas une seconde à le faire.  Je me demande dans quel état il se trouve. J'espère qu'il va bien...enfin pas autant que son adversaire mais je suppose que tout ce qui s'est passé a dû le chambouler vu comme il a réagit. Il faudrait qu'on en parle.

En le cherchant partout, je constate qu'il n'y a plus personne. La fête s'est terminée sur une touche peu singulière. L'hôte de l'événement a tabassé un homme après tout. D'ailleurs, je ne le trouve nulle part. La maison est si grande. Je n'ai aucun repère. C'est à ce moment que je me souviens de ce qu'il m'a dit : « C'est mon endroit préféré dans toute la maison. Quand j'étais petit, je venais me cacher derrière les étagères pour ne pas que Wilfried me gronde ».

Je crois que je sais où il est. Je suis mon instinct et j'y vais rapidement. Je pousse lentement la porte de la bibliothèque. Il semblerait qu'il n'y ait personne. Je rentre quand-même pour en être sûre. J'aperçois une ombre devant la cheminée. Je marche avec hésitation jusqu'à elle. Les épaules larges, le torse bombé, j'en déduis qu'il s'agit d'un homme.

- Naruto ? C'est toi ? dis-je timidement.

Il se retourne, c'est bien lui.

Un amour presque parfait Où les histoires vivent. Découvrez maintenant