Un amour presque parfait

Chapitre 25

Je jette un coup d'œil sur mon téléphone pour voir quelle heure il est. Il sera midi dans quinze minutes à peu près. Je décolle mon postérieur des cuisses de Naruto puis je le laisse en compagnie de miss bonbon rose. Dans le couloir, je croisse Sasuke. Il me salut silencieusement en hochant la tête. Sa présence ici et celle de son amante ne doit pas être le fruit du hasard. Bien que leur liaison ne me regarde pas, une partie de moi a envie de balancer cette information à Naruto. Parce que, je vois bien comment Sakura essaie de se rapprocher de lui et hormis le fait que cela me rend jalouse, je crois qu'elle n'a pas de bonnes intentions à son égard. Mais bon, je la juge peut-être mal.

Je suis dans la cour. Elle est nettement plus belle en cette journée ensoleillée. Cela me rappelle que je n'ai pas fait ce pour quoi je suis venue ici. J'aurais quand même dû inspecter les pièces pour voir si tout est propre mais j'imagine que Wilfried l'a fait avant de partir. D'après ce que j'ai pu constater, il est très minutieux. Il ne fait pas les choses dans le désordre.

Je marche jusqu'au portail puis je sors du manoir des Uzumaki. Aucun taxi ne passe par-là. Je suis donc obligée de marcher jusqu'à l'arrêt de bus.

Après une trentaine de minutes dans un bus roulant à vive allure, j'arrive chez moi avec l'estomac retourné. Je file jusqu'à ma salle de bain pour me refaire une beauté et me doucher rapidement. Ensuite, je vais dans ma chambre afin de changer ma robe. J'opte pour un jean, des baskets et un tee-shirt. Il faut que je sois le plus simple possible. Neji a le don de compliquer les choses contrairement à moi. C'est pour cette raison que j'appréhende nos retrouvailles. Je n'ai pas vraiment envie de me disputer avec lui devant les gens. Pendant un court instant, je nous imagine en train de nous jeter de la nourriture à la figure tout en hurlant à quel point on se déteste. La scène est assez amusante. Elle me fait sourire.

Plus tard, je suis devant le fameux restaurant où d'après Tenten, on fait les meilleurs pancakes de la ville. J'ai hâte de les déguster. Enfin, c'est plus mon estomac qui me le fait savoir. Affamée, j'entre rapidement à l'intérieur. J'aime bien l'endroit. C'est un peu comme un diner américain. La pièce sent les gaufres, les pancakes et le sirop d'érable. J'ai l'impression d'avoir atterri aux États-Unis avec cette ambiance. Ils ont même un jukebox vintage et ce sont des femmes en uniforme qui font le service. Sur toutes les tables, une assiette de hamburger et de pancakes ne manquent pas. Apparemment, ce sont eux les stars de cet endroit. Mon ventre gargouille à la vue de ces beautés.

Mes yeux cherchent un homme en costume, aux cheveux longs et au visage crispé partout mais je ne le vois pas. D'ailleurs, c'est encore presque vide ici. Je m'installe à une table et aussitôt, une serveuse se rapproche de moi. Toute souriante, elle me dit bonjour puis me demande ce que je souhaite commander. Elle me précise au passage que leurs hamburgers sont les meilleurs de tout le Japon et que la majorité de leurs clients sont des gens qui viennent de loin. Comme je le présentais, le restaurant appartient à un américain. Il est le premier à avoir ouvert un diner à konoha et dans d'autres villes.

Elle me présente le menu. Tout a l'air succulent. Je m'abstiens cependant de commander car j'attends toujours que Neji se pointe.

- Je vais passer ma commande dès que mon frère sera là, dis-je.

- Pas de soucis madame. Je repasserai dès que votre frère fera son entrée.

Elle s'en va. Me revoilà seule et bien remontée contre Neji. Il ose me faire poireauter là ! Je suis sûre que c'est un fait exprès et qu'il doit être au coin de la rue en train de me regarder m'énerver. À cause de l'ennuie, je me mets à jouer avec les décorations qui sont sur la table.

Je soupire. Quelle journée de merde. J'ai faim et je suis fatiguée de rester assise là. Cela va faire une heure et demi que j'attends Neji. Il s'est perdu ou quoi ? Non mais sérieusement, je suis à deux doigts de me lever et de partir d'ici. Et puis, tout le monde me regarde bizarrement. Le restaurant commence à ce remplir. Ils doivent se dire que je n'ai pas de vie sociale à part avec des chats. Je soupire encore avant de me lever. Au même instant, la porte du restaurant s'ouvre. Monsieur se pointe enfin. Je savais qu'il attendait que je craque pour faire son entrée.

Il me rejoint. Comme à son habitude, il porte un costume et ses cheveux sont attachés dans un chignon à l'arrière, vers sa nuque. L'ai-je déjà vu dans un costume sur le dos ? Non je ne pense pas. Avec un sourire sadique au coin des lèvres, il m'ignore avant de s'asseoir. La serveuse revient. Je reste debout.

- J'étais sur le point de partir, lancé-je le visage amarré.

- Arrête de bouder. Je suis là maintenant. J'ai eu un contretemps, répond-t-il sur un ton sérieux qui me semble désobligeant.

- Tu l'as fait exprès ! Je le savais.

Il sourit légèrement.

- Qu'est-ce que tu raconte ? J'avais un truc urgent à faire. Assieds-toi je vais tout t'expliquer.

La serveuse nous regarde. L'ambiance est lourde et tendue. Je vois qu'elle hésite à dire quelque chose pour ne pas être mêlée à notre dispute. Neji lève ses yeux vers elle.

- Un hamburger et un soda s'il vous plaît, dit-il.

Elle se tourne vers moi.

- Je veux le « petit déjeuner complet » qui est mentionné dans le menu, lui dis-je.

Elle hoche la tête avant de nous laisser.

- Tu as de la chance que je meurs de faim et que j'ai envie de goûter aux plats d'ici. Je serais partie depuis sinon.

- Si tu le dis, lance-t-il froidement.

Je m'assois. Dans la logique, c'est moi qui devrait être fâchée contre lui après tout ce qu'il m'a fait mais MONSIEUR fait sa princesse. Il a le culot de bouder comme si c'était moi qui l'avait fait attendre pendant des heures. En le voyant ainsi, je me rappelle pourquoi j'ai commencé à le détester. Son comportement de '' divas'' me fout les boules. Je lève les yeux au ciel.

- Je suis désolé de t'avoir faire attendre. Je finalisais mon divorce.

Attends quoi ? Neji hyûga s'est excusé ? Réveillez moi si je rêve. Deux secondes, il est en plein divorce ? Suis-je dans un monde parallèle ?

- Un divorce ? repris-je pour être sûre de ne pas avoir mal entendu.

- Ouais. Je n'étais plus heureux dans mon mariage et j'avais besoin de prendre un peu l'air. J'avais entamé la procédure depuis plusieurs mois mais j'hésitais à la finaliser jusqu'à ce que je revois Tenten hier soir. Après tant d'années, elle est restée la même, c'est hallucinant, m'explique-t-il le sourire aux lèvres vers la fin.

- Il fallait y penser avant de la larguer et d'en épouser une autre, fais-je les bras croisés.

- Pourquoi tu es toujours aussi négative Hinata ? J'ai changé, je ne suis plus le même qu'avant.

Pardon ? C'est moi qui suis négative ? Dans quel monde vivons nous ? C'est l'hôpital qui se fout clairement de la charité.

- Après ce que tu m'as fait ce matin je doute que ce soit vraiment le cas.

- Je me suis excusé et j'avais une bonne raison d'arriver en retard.