Chapitre 33

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Un son assourdissant me casse les tympans. Je me réveille brusquement et aussitôt, un sentiment de vide me prend par les tripes. Je suis seule dans cette chambre. Naruto n'est plus là mais il a laissé son odeur sur les draps. Je les renifle. Je m'enivre de ce parfum et ma journée peut commencer. J'observe la pièce qui est totalement éclairée par la lumière du jour. C'est si bon de se réveiller dans une telle atmosphère. L'air frais, le chant des oiseaux. Tout est parfait. Enfin presque car il manque quelque chose...ou plutôt quelqu'un.

J'ai un mal de tête intense. Ce qui est normal vu la façon dont j'ai bu hier soir. Je traîne dans ce lit que je n'ai plus envie de quitter. De toute façon je n'en ai pas la force. J'ai le tournis et l'impression que quelqu'un joue avec un marteau piqueur derrière ma nuque. Je remarque qu'il y'a un verre d'eau et une boîte d'aspirine posés sur la table de nuit. Je prends le verre d'eau ainsi qu'un comprimé avant de le boire. Ensuite, je malaxe ma tête qui chauffe. Un bout de papier attire mon attention.

Je le prends. C'est une note de Naruto. Monsieur Uzumaki a pensé à tout. Je me souviens vaguement de ce qui s'est passé hier hormis la dernière scène que j'ai vu avant de m'endormir dans ce lit. Naruto était là et je lui ai demandé de rester. J'ai sentis sa présence toute la nuit et ça m'a aidé à dormir.

Je lis ce qui et écrit sur le bout de papier : Bonjour Hina. J'ai une réunion très importante aujourd'hui. Désolée de ne pas avoir pu être là à ton réveil. Je t'ai laissé une boîte d'aspirine.  Ne la finis pas. J'enverrai mon chauffeur te chercher pour qu'on puisse prendre le petit déjeuner ensemble à 11h.

Ce message me met un baume au cœur et je me surprends en train de sourire comme une abrutie. Je dépose le bout de papier et décide de faire une grâce matin le temps de bien récupérer toutes mes facultés. Je reste engouffrée dans le lit pendant plusieurs heures et mon deuxième réveil est à treize heures précises. Je n'ai pas vu le temps passer. Il faut avouer que sous ces draps, on a l'impression d'être au paradis et d'avoir perdu la notion du temps.

Je suis à la bourre. Naruto doit m'attendre. Ou plus son chauffeur. Je sors en trombe du lit, cours jusqu'à la salle de bain et me douche rapidement. Je me brosse les dents à la va-vite puis j'enfile la première tenue sur laquelle je tombe dans l'armoire. Un large t-shirt blanc et un jogging gris. Merde ! Je prends une paire de baskets qui trainait sur le sol et me voilà prête. J'attache mes cheveux en dévalant les marches d'escalier à une vitesse hallucinante. Ma course de taureau est stoppée lorsque que je bouscule quelqu'un sur mon passage. C'est un homme en costume. Ses cheveux noirs sont parfaitement coiffés et tirés et ses yeux sombres me fixent. C'est ce bavard de barman ! C'est quoi son nom déjà ?

— Sasuke ? prononcé-je après mettre subitement souvenue de son nom.

Il lève un sourcil et me regarde d'un air moqueur. Il me relooke de la tête jusqu'aux pieds. Il a toujours une mine totalement serrée et sérieuse. Un peu comme Naruto sauf que celle de Sasuke ne l'est pas vraiment. Il rit. Oui, il rit aux éclats. J'ai ses dents blanches en plein visuel. Je rougis de honte et de gêne car j'ai la nette impression qu'il se fout de ma gueule. Malheureusement il a mal choisi son moment pour apparaître et surtout pour rire comme un bouffon de la cour. Je suis en retard, j'ai mal au crâne alors que personne ne me chauffe aujourd'hui !

— Je peux savoir ce qui t'amuse ? lancé-je d'un ton froid qui stoppe net son rire debile.

Il se reprend, réajuste sa cravate bleue marine et resserre son visage.

— Rien. Je te trouve juste drôle. C'est étonnant. T'es la seule dans cette maison qui me fait marrer à ce point. Tu n'es pas crispée comme eux.

J'ignore si c'est une façon de me dire que je suis cool ou que je suis tout simplement une bouffonne. Je rigole avec lui ou je lui en colle une ? Non. Je vais quand-même pas le frapper pour ça. De plus, il a l'air sympa. Je me rappelle qu'on s'est tapé la causette pendant que Saï et Naruto discutaient de foot et de bière. Je me suis servie de ce causart de barman pour les rendre jaloux. Il m'a bien aidé celui-là ! Alors je lui dois bien un sourire.

— Euh, c'est un compliment ou une insulte ? demandé-je en lui souriant.

— Un compliment.

Sa voix est posée et étrangement calme. Il me regarde en fronçant légèrement ses sourcils garnis et noirs, ce qui attire toute mon attention sur le regard qu'il me lance. Un regard séducteur, dragueur qui appelle la tentation et qui serait prêt à braver tous les interdits. Je l'ignore complètement. En plus, je sais que lui et Sakura Haruno sont assez proches. Je les ai vu se bécoter et faire d'autres choses sur un canapé. C'est troublant. Je me demande à quoi il joue.

— Tout ça n'est qu'un jeu pour toi ?

Cette phrase est sortie de mes pensées. C'était spontané. Sasuke recule d'un pas et la flamme dans ses yeux s'éteint.

— J'ai la tête d'un joueur ?

La tête d'un joueur ? Non. Mais celle d'un agent du FBI oui. Avec ce costume, sa mine presque impassible et inaccessible il ressemble à un sacré agent secret. Ce qui veut dire qu'il cache quelque chose...mais quoi exactement ? D'ailleurs, qu'est-ce qu'il fait encore là ? La fête est finie mais il traine encore dans les couloirs de cette maison.

— Un peu, dis-je en analysant chaque trait de son visage.

Je cherche à lire en lui. À savoir ce qu'il peut bien cacher sous ce visage de donjuan qui est à la fois un mélange sexy et intrigant. Ceux-ci rendent sa beauté explosive. C'est aussi dangereux car on ne pourrait soupçonner en lui aucune once de méchanceté malgré son regard malicieux et perturbateur.

— Un agent de la mafia ?

C'est encore sorti tout seul. Merde. Je ne contrôle plus mes lèvres qui font divaguer mes pensées. Sasuke se redresse. Je le sens tendu tout à coup.

— Pas du tout, sort-il d'un ton un peu trop calme et imperturbable.

— Si tu le dis.

J'ai assez perdue du temps à dialoguer avec lui. Je continue de descendre ces marches d'escalier. En bas, je sens le regard de Sasuke sur moi qui est toujours perché dans les escaliers. Il transperce mon dos et me donne des frissons ? Je ne sais pas. Je ressens juste une sensation étrange.

Je sors de la maison. Une voiture est garée juste devant l'allée et un homme plutôt court, cheveux châtains, yeux couleur noisette me dévisage. Il semble heureux de me voir.

— Bonjour mademoiselle hyûga. Vous vous êtes enfin réveillée.

Ça doit être lui le chauffeur.

— Bonjour. Désolée de vous avoir fait attendre. Vous auriez pu me réveiller, dis-je en lui souriant.

— Monsieur Uzumaki m'a expressément demandé de ne pas vous réveiller. Il a été très clair dans ses propos. Je devais vous attendre et ne surtout pas vous déranger.

— C'est gentil de sa part et de la vôtre aussi. Merci.

Il ne m'adresse aucun signe de courtoisie. Pas un seul sourire rien. Mais son visage n'est pas tendu. Au contraire, il a une bouille de bébé qui enlève tout son sérieux. C'est une nuance entre le costume qu'il porte et son visage innocent. Un peu comme le jour et la nuit. Il n'est ni souriant, ni triste. Je vois juste qu'il est content. Peut-être bien que c'est ce qu'il dégage : de la bonne humeur.

Un amour presque parfait Où les histoires vivent. Découvrez maintenant