Chapitre 9

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Naruto se stoppe devant la voiture. J'ouvre lentement mes yeux, il ouvre la portière, me fait monter et grimpe à l'intérieur. Il démarre le véhicule. Je scrute mon téléphone car je viens de me rappeler qu'un numéro inconnu a tenté de me joindre. Je ne le reconnais pas. Ce n'est pas celui du blond. De plus, nous étions ensemble quand la personne m'a appelé. Je relance l'appel.

▪︎ Allô ?

▪︎ Bonjour Hinata. C'est Kushina Uzumaki. Nous nous sommes rencontrées au restaurant hier soir.

▪︎ Oui, c'est exact madame. Comment allez-vous ? Je suis désolée de ne pas vous avoir répondu plus tôt, j'étais occupée.

▪︎ Ce n'est pas grave. Je voulais juste te dire que demain j'organise un dîner chez moi. Tu y es invité. Cela te permettra de rencontrer mon fils et de d'aborder des chefs d'entreprises.

▪︎ Merci beaucoup pour cette invitation. Je l'accepte avec plaisir !

▪︎ C'est super. Je t'enverrai l'adresse par email. Viens vers vingt heures. Les invités arriveront à vingt-deux heures mais je veux que tu sois là avant. Je te ferais visiter la maison.

▪︎ D'accord madame. J'y serais.

▪︎ Eh bien passez une belle après-midi. Je vous laisse.

▪︎ Merci, pareillement.

Elle raccroche. La dernière personne qui m'a laissé un appel manqué c'est Saï mais je ne veux pas lui parler. Je ne vois pas ce qu'on pourrait encore se dire. Je range mon téléphone puis je me concentre sur la route qui va être longue. Pour passer le temps et puisqu'il est la seule présente, j'entreprends de discuter avec Naruto. Décidément aujourd'hui nous sommes collés. J'irai presqu'à dire que nous avons eu un rendez-vous galant. Il est gentil, attentionné et serviable. Cependant, je ne m'emballe pas. De toute façon, je n'ai pas la tête à fréquenter quelqu'un tout de suite. Mon  cœur est encore entiché de Saï. C'est idiot mais on oublie pas une personne qu'on aime en un jour même si cette dernière nous a fait du mal.

- Tu es célibataire ou marié ? l'interroge-je sans tact.

- Célibataire. Et toi ?

- La question ne devrait même pas se poser puisque tu connais mon histoire, reprends-je à voix basse.

- Je ne connais pas toute l'histoire mais bon, tu as raison. Prends d'abord du temps pour toi et ensuite donne toi la possibilité d'être à nouveau heureuse.

- Ce ne sera pas demain la veille.

- Je sais, dit-il en étirant ses lèvres pour sourire.

C'est sur ces mots que notre discussion prend fin. Je ne trouve plus quoi dire et je n'ai pas envie d'être lourde à le bombarder de questions. Nous restons alors silencieux pendant trois bonnes heures. Enfin, c'est à dix-huit heures que nous nous séparons. Il me dépose devant chez Tenten. Au moment où je descends, il m'attrape la main mais la relâche comme si cela le gênait. Cette action met immédiatement un froid entre nous. Il a dû vouloir se rapprocher de moi mais j'ignore pourquoi il a hésité. De toute façon c'est mieux ainsi. Je préfère y aller mollo.

- Euh...bonne soirée, sort-il en fuyant mon regard.

- Merci, bonne soirée à toi aussi.

Je descends de la voiture puis il redémarre. Je marche fatiguée en boitant. Mon petit instant de repos a calmé la douleur. J'entre dans l'appartement de Tenten. Je la surprend en train d'espionner l'extérieur derrière un rideau. Prise en flagrant délit, elle sursaute avant de faire semblant de les secouer.

- Il y'a un peu de poussière sur ces rideaux, ment-elle avant de rire. Bon c'est pas vrai. Je fais mon ménage en profondeur. Je vous ai vu arriver. Raconte moi tout.

Elle me tire vers le canapé. Nous nous asseyons côte à côte.

- Laisse moi au moins prendre une douche avant.

- Je t'ai attendu toute la journée pour que tu me raconte ce qui s'est passé alors il est hors de question que je t'accorde plus de temps, riposte-t-elle la bouille légèrement amarrée.

Son regard insistant me pousse à tout lui raconter. Elle m'écoute attentivement en se projetant comme si elle visualisait la scène. Elle a des mimiques adorables, tristes et excitées. À la fin de mon récit, elle joint ses mains aux miennes. Ses pupilles brillent de mille feux comme les gamines que j'ai rencontré à la fête foraine.

- C'était définitivement un rencart, commence-t-elle le regard adouci.

- Pas du tout. Je te l'ai dis. On devait tout simplement boire un café ensemble mais après je me suis sentie mal. Il m'a emmené à la fête foraine pour me remonter le moral.

- Oui mais vous vous êtes tenus la main et d'après ce que tu m'as dit, il t'a parlé de lui et il s'est intéressé à toi durant tout le long, renchérit-elle.

Tenten a peut-être raison. Nous étions si proches aujourd'hui. En y réfléchissant dans un sens, c'est fort probable que nous avions eu un rencart. Mais d'un autre, je reste convaincue qu'il voulait juste être sympa à cause de ce que Saï m'a fait.

- J'ai vraiment envie de me reposer. Je me suis foulé la cheville. Je vais prendre un bain et aller dormir.

- Je vais chercher de la glace et te faire couler un bain chaud. Ce soir on va se détendre entre copines.

Elle va dans la cuisine et revient avec des glaçons emballés dans une serviette. Je m'allonge sur le canapé et me laisse masser par mon amie. Puis, elle part dans la salle de bain. Quelqu'un toque sur la porte. Je ne tiens pas à bouger de mon nid douillet.

- Tenten, il y'a quelqu'un qui...

Elle sort de la salle de bain en se précipitant pour aller ouvrir.

- Bonsoir, vous avez commandé deux pizzas au fromage et des sodas, dit un jeune homme.

- Oui merci, donnez les moi.

S'en suit le claquement de la porte. Tenten revient dans le salon. Elle pose les pizzas et les sodas sur la table puis elle m'aide à aller dans la salle de bain pourtant je peux me débrouiller seule. Là-bas, elle me laisse découvrir une baignoire remplie de mousse qui sent vraiment très bon, des bougies et un pyjama soigneusement plié sur un petit banc. Je m'empresse d'aller me détendre.

L'eau est à la température que j'aime, entre chaude et froide. Je profite de cet agréable moment pour relaxer mes muscles tendus. Je reste dans le bain pendant une demi-heure car la faim m'attrape pendant que je rêvasse. Il est temps d'aller déguster ces pizzas et regarder des films. Avant cela, je porte le pyjama que Tenten me prête et je me fait deux nattes. De retour au salon, je la trouve en train de chercher un film sur Netflix. Je m'asseois sur le canapé à côté d'elle.

- Tu veux qu'on regarde quoi ? Une série ou un film ? me demande-t-elle en lisant la description d'une série espagnole.

- Une série pour changer.

- Cette série a l'air pas mal..., chuchote-t-elle.

Elle appuie sur play. La série qu'elle a choisi est très intéressante dès le début. Nous enchaînons les épisodes en mangeant et en buvant.

Un amour presque parfait Where stories live. Discover now