Chapitre 27

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Arrivée dans mon salon, je plonge sur le canapé. Quelques instants après quelqu'un frappe sur ma porte. Je soupire d'exaspération car j'ai une petite idée de qui ça peut être. Évidemment que c'est Saï ! Il me colle aux basques et bizarrement, on peut dire qu'il tombe toujours au mauvais moment. Je ne lève pas le petit doigt pour aller lui ouvrir. Je suis bien trop installée et je n'ai pas envie de lui parler. La seule personne dont j'ai envie d'entendre la voix ne répond pas à mes appels. Je me demande ce que lui et miss bonbon font en ce moment. En tout cas, ils doivent s'amuser mieux que moi. Je rougis, c'est peut-être à cause de la jalousie. En réalité, Sakura est tellement mieux que moi. Elle et Naruto formerait un beau couple car après tout, ils viennent du même monde. Elle est classe, distinguée et cheffe d'entreprise.

J'essaie encore une fois de joindre Naruto mais je n'ai aucune réponse. Mon cœur commence à se serrer et j'ai un mauvais pressentiment. Je bondis de mon canapé puis je me mets à ruminer. Je n'arrête pas de les imaginer en train de s'embrasser mais une partie de moi sait que cela n'est pas possible. Naruto m'aime enfin, il est en train de tomber amoureux de moi. J'ignore si on peut vraiment parler d'amour car je crois que c'est un bien grand mot. Ces choses là se construisent avec le temps. Et si j'exagérais avec ma pseudo crise de jalousie ? J'ai pas envie qu'il me voit comme une femme parano ou trop possessive alors que nous ne sommes qu'au début de notre relation.

Je décide donc de ne plus l'appeler. Pour passer le temps, je me fais à manger puis je regarde la télévision jusqu'à en crever de fatigue. À force de garder les yeux sur l'écran, j'ai l'impression que mon cerveau a été lobotomisé. La fatigue me prend. Je lutte pour ne pas dormir mais c'est plus fort que moi. Je m'endors lentement.

Lorsque je me réveille, mes cheveux sont en bataille et mes yeux piquent. Je les frottte doucement avant de bâiller. Dormir est vraiment miraculeux. Mon humeur a bien changé. Je suis plus apaisé qu'il y'a quelques heures. Ma télévision est encore allumée. Je l'éteint puis je prends mon téléphone pour voir si j'ai reçu un message ou un appel. Malheureusement je n'ai aucune notification. Ma messagerie est aussi vide que mon ventre actuellement. Je me lève puis je vais dans ma cuisine pour me faire un sandwich rapide à manger. Je pose des tomates, des ognons, des œufs et un avocat sur le plan de travail. Soudain, un courant d'air frappe la fenêtre qui se trouve en face de moi. Je sursaute. Mon cœur a fait un bond. Le voilà qui se met à battre rapidement. Je pose ma main sur ma poitrine. J'ai eu peur et j'ai cru que j'allais mourrir.

Je marche jusqu'à la fenêtre pour la fermer. J'en profite pour regarder le temps qu'il fait dehors. Le ciel est sombre et des éclairs se dessinent dans les nuages. Une grande pluie s'annonce. Je finis de faire mon sandwich puis je retourne dans le salon. Le bruit du tonnerre me surprend. Quelle trouillarde je suis. J'en suis presque gênée et cela me fait sourire. Comme je l'avais prédis, des gouttes de pluie tombent sur ma toiture. J'arrive à les écouter chanter en cacophonie.

Quelqu'un toque encore sur ma porte. Je me retourne et je l'observe depuis le canapé. Ça doit être Saï. Il est aussi persistant qu'un chewing-gum dans les cheveux. Même si je ne souhaite pas me retrouver seule avec lui, je ne peux pas le laisser dehors avec un temps pareil. Je vais donc lui ouvrir. À ma grande surprise, ce n'est pas lui. Je souris. Il s'agit de Naruto. Il secoue ses cheveux légèrement mouillés pendant que ses yeux bleus me regardent.

- Tu ne m'invite pas à rentrer ? dit-il avec un sourire en coin.

- Si, rentre voyons.

Nous rentrons. Il observe la pièce en hochant la tête.

- Très belle déco, lance-t-il

je réfléchis. Devrais-je lui parler des appels ? Il doit les avoir vu sinon. Mais pourquoi les avoir ignoré alors ? Je le suis du regard pendant qu'il admire la décoration de l'appartement.

- Merci, dis-je d'une voix à peine audible.

Il se retourne pour me regarder. Je croise les bras.

- Je suis désolé de ne pas avoir répondu à tes appels. J'étais un peu occupé mais dès que je les ai vu, je suis venu pour voir si tu vas bien, s'explique-y-il en se rapprochant de moi.

Il pose ses mains sur mes épaules avant de plonger son regard dans le mien. Je baisse timidement mes yeux.

- Ce n'est pas grave, je comprends que tu puisse être occupé. Tu as des entreprises à gérer après tout, réponds-je avant de lui sourire.

- Tu avais envie de me dire quelque chose ? Je suis là maintenant. Comment s'est passé la rencontre avec ton frère ?

Il parle comme s'il voulait s'excuser de m'avoir ignoré toute la journée et qu'il se sentait coupable. Je l'invite à aller s'asseoir sur le canapé pour mieux discuter. Il s'assoit à côté de moi. Ses yeux m'interrogent. Ils sont scotchés à mes lèvres . Le blond attend que je lui raconte ma journée. Je ne le fais pas patienter plus longtemps.

- Ça s'est très mal passé. Je ne m'attendais pas à ce que ça soit génial mais cette fois particulièrement, j'avais espoir qu'on arriver à passer à autre chose. Mais Neji est toujours aussi égoïste et borné.

Naruto fronce ses sourcils. Il me regarde tristement comme si je venais de lui contaminer ma peine. Lasse de parler, je le prends dans mes bras. Je suis ravie qu'il soit venu.

- Les choses vont s'arranger. Ne t'inquiète pas. Il suffit juste que vous preniez le temps de vous comprendre mutuellement.

- Tu as raison. Comment tu fais pour être aussi sage à trente ans, dis-je pour changer de sujet.

Il rit.

- J'ignore quoi te répondre. Je dois dire que parfois je suis surpris de constater que j'ai hérité de la sagesse d'un vieillard mais aussi de la beauté d'un dieu grec, sans me vanter bien sûr haha !

- Éh calmos, la beauté des dieux grecs n'a rien avec la tienne.

Il recule et prend un air blessé et choqué.

- Je sais, je sais. Je plaisantais de toute façon, boude-t-il.

J'attrape sa veste puis, d'un geste rapide, je le tire vers moi.

- Alors comme ça on a touché à un point sensible ? le taquiné-je.

- Pas du tout, continue-t-il de bouder en fuyant mon regard.

- C'est la première fois que je te vois aussi peu sûr de toi.

- C'est que...c'est toi qui me déstabilise.

Ses joues se teintent de rouge. Il se gratte l'arrière de la tête et me regarde d'un regard d'un air hébété comme un gamin.

NDA

Après près d'un mois d'absence, je reprends cette histoire. Et non, je ne l'ai pas abandonné. C'est juste que depuis quelques temps, j'ai plusieurs choses à régler. J'espère que ce chapitre vous a plu. Au fait, j'ai vu que « un amour presque parfait » est #1 dans la catégorie Naruhina. Ce n'est pas le prix Nobel de la paix lol mais ça ne fait énormément plaisir de voir que vous continuez à lire et aimer cette histoire.

Des fautes d'orthographe ? Où ça ? 👀

Je vois aussi vos votes et vos commentaires . Ça fait super plaisir. Merci !

« 💜 »

Un amour presque parfait Where stories live. Discover now