Jenifer & Clément Remiens : Bravons tous les Interdits - De l'Idylle à l'Amour -

Partie 3

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PDV Clément :

C'est mon premier réveil ici depuis mon retour. J'ai eu beaucoup de mal à dormir, j'ai tergiversé de longues heures en fixant mon plafond. En me traînant vers la cuisine je déglutis presque, est-elle déjà levée ? Que vais-je ressentir en la voyant maintenant que j'avais réalisé avoir toujours des sentiments pour elle ? 

J'arrive dans la cuisine et Jenifer est là, elle prépare du café. Elle semble encore à moitié endormie et je me surprends à trouver ça mignon. Des pensées que je ne devrais pas avoir me traversent à toute vitesse. Je me dis que si j'étais son copain je ne perdrai pas une seconde pour venir me loger contre son dos et l'entourer de mes bras tout en lui déposant des baisers dans la nuque pour lui signifier ma présence et la réveiller en douceur. Mais son compagnon c'était mon père, pas moi. Je ne devais pas ressentir ça, je ne devais pas penser à elle de cette façon ... 

- Tiens salut, déjà debout ? dis doucement Jenifer en remarquant ma présence. 

- Salut, souriais-je. Oui, je suis tombé du lit on va dire. 

- Tu veux un café ? me proposait-elle. 

- Je veux bien merci, répondais-je.

Nous allons ensuite nous installer autour de la table et déjeunons tranquillement. 

- Papa est ...

- Parti tôt ce matin, comme toujours, souriait-elle. 

- Je devrais lui parler, soufflais-je en fixant mon café. 

- Lui parler de ? 

- De mon départ. Tu avais raison, il a l'air d'être mal à l'aise avec ça. Je ne sais pas comment lui faire comprendre que ça n'a rien à voir avec lui, qu'il n'y est pour rien ... 

- Tu te souviens de la veille de ton départ ? Quand tu m'as annoncé que tu allais partir le lendemain ? 

- Oui je m'en rappelle. Tu m'avais d'ailleurs déjà suggéré qu'il ne comprendrait pas et qu'il penserait certainement que cela aurait un lien avec le fait qu'il ait oublié que c'était mon anniversaire, me rappelais-je. 

- Oui ... et pour tout te dire je pensais aussi que cela avait peut-être un lien avec moi, ajoutait-elle en reposant sa tasse. 

Sa phrase me glaça le sang. Avait-elle compris depuis le départ ? Avait-elle été plus perspicace que moi ? 

- Un lien avec toi ? hésitais-je à dire. 

- Oui ... la veille au soir on avait eu de longues conversations toi et moi à "coeur ouvert". Je trouvais ça étrange que tu ne m'en aies pas touché un mot à ce moment-là. Alors je me suis dis que peut-être finalement tu étais mal à l'aise pour de bon avec l'idée que je fréquente ton père. Que notre discussion t'avais fait ouvrir les yeux ... 

- Non Jenifer, ça n'a rien à voir avec toi ... Je ... je t'avais expliqué que j'avais pris ma décision dans la journée c'est pour ça que je n'en avais pas parlé ce soir-là ...

- Peut-être, mais tu aurais pu me dire que tu avais une décision à prendre. Je ne suis pas ta confidente, j'en suis bien consciente, mais ce soir là tu t'étais tellement confié que je pensais que c'était le genre de chose dont tu aurais pu parler avec beaucoup plus de facilité ... 

Dans un sens sa réponse me rassure, Jenifer n'avait pas conscience de mon attirance pour elle. Mais dans un autre j'avais de la peine qu'elle puisse penser que j'avais un problème avec elle. Jenifer, je ne te déteste pas, loin de là, c'est justement ça le problème. C'est justement parce que je t'aime que je suis parti. Cette nuit-là notre conversation avait été sincère, et je t'ai tellement aimé que ça m'a envahi ...