Jenifer & Clément Remiens : Bravons tous les Interdits - De l'Idylle à l'Amour -

Partie 46

Mensonge : n.m. 1. Affirmation contraire à la vérité, altérer sciemment la vérité. 2. fig. Ce qui est trompeur, illusoire. Dans le mensonge il y a de la manipulation, et dans la manipulation il y a du danger. La solution au mensonge est la vérité, mais c'est également son pire ennemie ... 

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PDV Jenifer :

L'odeur du café m'enivre depuis toujours. Petite déjà j'adorais sentir cet arôme en plein milieu d'après-midi lorsque j'allais chez mes grands-parents. Pour moi cela était synonyme de dimanche en famille, alors oui, je trouvais un certain réconfort dans cette senteur. Cette nostalgie allait même jusqu'au bruit des gouttes de café qui s'extirpaient du filtre pour retomber l'une après l'autre dans la cafetière. Je me demandais parfois si cette addiction si courante chez les adultes ne trouvait pas son origine dans ces souvenirs enfantins. Mais pour l'heure celle qui en était addict c'était moi, et celle qui en était privé et bien c'était également moi. Je profitais alors de servir Petru et son neveu pour me délecter comme je le pouvais de ce parfum, me donnant l'impression de sentir la boisson sur mes papilles. 

- Tu te tiens aussi le ventre de la sorte quand l'autre est là ? me demandait Petru en soufflant sur son café fumant encore. 

L'autre c'est Paul. Et effectivement j'avais pris une fâcheuse tendant à laisser l'une de mes mains sur mon ventre depuis que je sentais ce dernier s'arrondir. Souvent sans que je ne m'en aperçoive, mais je savais que je parvenais à me retenir devant "l'autre". Clément passa sa main sur la mienne en souriant fièrement pendant que je le servais également.

- Elle se retient suffisamment toute la journée, alors quand il passe le pas de la porte elle peut bien se permettre de s'extasier devant le moindre indice de sa grossesse, expliquait-il à ma place. 

Petru se mit à sourire en voyant notre complicité s'exprimer librement. Clément et moi n'arrêtions pas d'avoir une attention l'un envers l'autre depuis que les 2 hommes étaient arrivés chez nous. Mon petit-ami venait de me tirer ma chaise et moi d'ajouter un sucre dans sa tasse l'air de rien. Le vieil homme continuait d'admirer notre proximité tandis que je faisais mine de ne pas remarquer son regard posé sur nous. Clément l'avait contacté le lendemain où il avait découvert les hématomes sur mon corps en lui proposant de le rencontrer le plus tôt possible. Ce dernier était sur la capitale depuis plusieurs jours maintenant et nous profitions que Paul soit parti en Suisse ce matin pour le faire venir. 

- Montre moi tout ce que tu as trouvé maintenant ..., lui sommait Petru. 

- Avant tout vous aviez raison ; il est complètement paniqué et aux aguets. Et il a bien remarqué que quelqu'un cherchait à semer la pagaille dans ses affaires. Il sent qu'une menace plane au dessus de sa tête mais il ne sait pas d'où elle vient et cela le rend fou ... 

- C'est pour ça qu'il lui arrive de s'enfermer dans son bureau ici et de claquer toutes les portes qu'il croise ? intervenais-je innocemment. 

Mon petit-ami acquiesça en même temps que Petru pour me signifier que j'avais tout juste. 

- Tu as réussi à remonter jusqu'à ce "Jordan Belfort" ? lui demanda pressement le corse. 

- Oui et non, il ne s'est pas matérialisé, j'ai eu beau suivre l'italien mais je ne l'ai jamais vu en compagnie d'un homme qui pourrait être Jordan ... Par contre j'ai trouvé autre chose ... 

- Temps mort là, les interrompais-je à nouveau en fronçant légèrement les sourcils. J'aimerai bien qu'on me donne les bases pour comprendre ce qu'il se passe ...