Jenifer & Clément Remiens : Bravons tous les Interdits - De l'Idylle à l'Amour -

Partie 21

Le lendemain ...

PDV Jenifer :

Clément n'avait pas dormi ici. J'avais passé la nuit les yeux ouverts à guetter le bruit de ses pas mais rien ... Je lui avais envoyé plusieurs textos lui demandant où il se trouvait et si tout allait bien, mais n'avais reçu aucune réponses. J'étais morte d'inquiétude et plus le temps passait plus je sentais une boule se former dans mon estomac. 

Lorsque Clément était parti en claquant la porte hier soir j'avais eu le sentiment d'être enveloppée d'une brume épaisse. Mon coeur s'était déchiré et mes larmes avaient fini par me fendre les joues. J'avais passé un moment assise par terre, repliée sur moi-même contre le mur de l'entrée. 

Paul et moi avions eu plusieurs rapport déjà depuis mon accident, et à chaque fois il avait dû me forcer la main car mon dégout pour lui ne le rendait plus attirant ni sexy à mes yeux. À chaque fois j'avais la sensation d'être salie, de n'être qu'un objet, comme si je vendais mon corps et mon intimité pour ma "survie" alors que bizarrement chaque instant passé avec lui me tuait un peu plus ... Mais hier cela avait était encore plus affreux que ça avait pu l'être auparavant. J'avais l'impression d'avoir trompé Clément, de le trahir, voilà ce qui me rendait encore plus malade. Sachant que ce n'était pas avec n'importe qui et cela ne s'était pas fait n'importe où. Pourtant il fallait se rendre à l'évidence, c'était Paul que je trompais. Nous savions tous les 2 que cela arriverait un moment, mais j'avais tellement réussi à repousser ce moment que je ne m'en étais même plus trop soucié. Le problème c'est que désormais Paul avait retrouvé son habitude, je l'avais vu dans ses yeux, il avait perdu patience, il ne voulait plus me laisser un peu d'espace. Je voudrai pleurer. Je ne veux plus revivre ça, je ne veux pas recommencer, je n'en serai pas capable. 

Le regard de Clément me hantait. La peine que je lui avais causé m'avait détruite, il n'avait même pas réussi à me tenir dans ses bras plus de quelques secondes, comment pouvais-je encore espérer garder son amour ?   

Je n'arrêtais pas de guetter mon téléphone en priant pour recevoir un message de sa part. Je voulais simplement savoir si il allait bien ... 

- Tu sais où est Clément ? finissais-je par demander fébrilement à Paul. 

- Je ne sais pas, il doit être parti voir sa copine mystère, riait-il en buvant son café. 

Mes doigts s'agrippèrent à ma tasse. J'étais de plus en plus inquiète, Clément n'était pas du style à partir au quart de tour, il est rationnel, il a le sang froid comparé à son père et est du genre à prendre sur lui ... Mais les seules fois où je l'avais vu perdre les pédales de la sorte c'était par rapport à moi, réalisais-je. Le soir où il avait fini par m'avouer ses sentiments, celui où Paul m'avait violemment poussé, et finalement hier soir ... À chaque fois qu'il avait agis ainsi c'était par amour pour moi. Je le poussais dans ses derniers retranchements sans le vouloir. Je partis fumer sur le balcon et en profitai pour lui envoyer un nouveau message. 

"Clément je suis morte d'inquiétude ... S'il te plaît dis moi au moins que tout va bien ! Je t'en supplie j'ai besoin de toi ..."

En lui envoyant mon texto j'essuyais rapidement une larme que je sentais rouler sur ma joue. Devais-je comprendre que cette histoire était finalement trop lourde à gérer pour lui ? Si c'était le cas je ne pourrai pas lui en vouloir, mais j'aurai souhaité qu'il ne me berce pas d'illusions. 

- Jenifer j'y vais, me prévenait Paul en arrivant derrière moi. 

- Ok, passe une bonne journée, me forçais-je à dire. 

- Tout va bien ma chérie ? 

- Oui pourquoi ? disais-je sans me retourner. 

- Tu as pas l'air dans ton assiette, me confiait-il en m'entourant de ses bras.