The perfect sky is Torn.

Chapitre Neuf.

Le caddy serpentait entre les allées du supermarché lorsqu'un cri provenant du petit garçon installé dans le compartiment pour les bouteilles d'eau le stoppa.

_Qu'est-ce qu'il se passe ? s'inquiéta aussitôt Louis, regardant partout autour de lui.

_Des gâteaux ! On a passé le rayon des gâteaux ! Papou, il a dit qu'on pouvait prendre des gâteaux !

Un masque taquin recouvrit le visage du jeune homme qui fit mine de froncer les sourcils.

_Papou a dit ça ? Je n'ai rien entendu moi, tu sais...

_Si ! Si, il l'a dit !

Les mouvements de Léo, restreins par la grosse parka noire que son père l'avait obligé à enfiler avant de sortir faire les courses, fendaient l'air de manière indignés. Scène qui fit inévitablement naitre un sourire amusé sur les traits de Louis, qui lui colla un énorme bisou sur la joue avant de manœuvrer pour faire reculer le caddy.

_Ouii ! hurla l'enfant. T'es le meilleur papa du monde !

Ce à quoi il rajouta rapidement en lui tirant la langue :

_Nan, t'es le deuxième meilleur papa en fait, parce que Papou avait dit oui avant toi.

Louis leva gentiment les yeux au ciel et Léo frappa avec entrain les armatures en fer du caddy.

Cinq minutes plus tard, il descendait de son perchoir et arpentait l'allée de long en large en courant.

_Léo, soupira son père en secouant la tête, dépêche-toi de choisir s'il te plait.

_Y'a trop de choix !

Il était actuellement en train de loucher sur un paquet de cookies à la nougatine et au chocolat blanc, mais venait d'attraper en sautant un sachet d'Oreos.

_On peut en prendre deux ?

_Et comment tu feras quand tu seras aussi gros qu'un sumo ?

_Mais ! T'as pas le droit de dire ça !

Louis éclata aussitôt de rire en rejetant sa tête en arrière, s'amusant de la mine renfrognée et adorable qu'abordait son fils.

_Papou, il n'aurait pas dit non !

La grimace qui lui répondit lui affirma qu'il était sur la bonne voie pour gagner le combat, et il insista un peu plus :

_Tu veux bien, hein ? Dis oui, papaaaa...

Il accompagna son plaidoyer d'un câlin, entourant la taille de son père de ses petits bras en levant sur lui des yeux remplis de paillettes. Une de ses boucles brunes lui tombait sur le visage, et Louis souffla doucement dessus avant de soupirer et d'hocher la tête.

Seulement, avant que Léo n'ait eut le temps de bondir de joie et de se ruer vers ses confiseries préférées, son père l'avait attrapé et jeté sur son épaule, le faisant hurler de plaisir. Plusieurs couples de parents présents dans le rayon - on a tous les mêmes problèmes, se retournèrent pour jeter un coup d'œil à la cause de ce raffut, et quelques sourires se peignirent sur des visages attendris.

Mais le moment ne fut que de courte durée car la sonnerie téléphonique du portable de Louis se répercuta dans l'allée, et il fut obligé de déposer son fils sur le sol, lui frappant gentiment les fesses en lui proposant d'aller chercher ses gâteaux tandis qu'il répondait.
Le numéro était inconnu :

_Allô ?

_Tomlinson ? répondit aussitôt une voix grave à l'autre bout du fil. Louis Tomlinson ?